SNAKE FALL OF A CITY (沙蟒围城) de Yan Le Yang et Xuan Zi (2020)

SNAKE FALL OF A CITY

Titre Original : Sha Mang Wei Cheng – Sand Python Siege – 沙蟒围城
2020 – Chine
Genre : Action serpentique
Durée : 1h20
Réalisation : Yan Le Yang et Xuan Zi
Musique : –
Scénario : Yan Le Yang et Xuan Zi

Avec Jacinda Li, Ma Wen Liang, Lin Feng Ye, Fa Xu Ru et Wang Bo

Synopsis : Un groupe de personnes se dirige vers une usine abandonnée des environs et découvre que le riche homme d’affaires Xiong Kun et ses hommes y exploitent des minéraux rares. Les deux camps se regroupèrent dans la zone interdite du désert et lancent une expédition meurtrière. L’attaque frénétique de créatures non identifiées commence officiellement.

C’est usant, mais usant de le dire à force. Mais oui, la Chine et le streaming ont encore frappé, avec Snake Fall of a City. Alors on me dira, mais pourquoi continuer de les regarder ? Ce à quoi je vous répondrai, sur un ton grave et sérieux : aucune idée ! Mais aussi que, plus sérieusement, à partir du moment où l’on veut voir des films récents, et bien le marché Asiatique se retrouve depuis peu inondé par plusieurs types de métrages, et quand il s’agît de la Chine, c’est le Wu Xia Pian fantaisiste et le film animalier. Bon, et comme il s’est écoulé 4 ans entre l’écriture de ce texte et sa publication, le polar aussi. Difficile d’y échapper, tant ils semblent en produire au moins un par semaine. Avec beaucoup de mauvaise foi (mais néanmoins une pointe de réalisme qui m’attriste), on peut même affirmer que le cinéma à plus modeste budget se retrouve frappé des mêmes défauts que le cinéma à gros budget. On se plaint que les films à gros budget qui sont en avant partout sont tous les mêmes, qu’ils se ressemblent, que la diversité n’existe plus, et donc on se tourne vers les plus petits films. Sauf qu’à ce niveau-là, entre le streaming qui fait que la Chine produit 150 films identiques par mois, que les Philippines produisent 150 thrillers érotiques par mois, et que l’engouement de RRR fait que tout le monde veut proposer son film Indien sur telle ou telle plateforme, et bien, on est inondé, là-aussi, des mêmes produits interchangeables. Pour trouver du cinéma Japonais, il faut se lever tôt et surtout ne pas cligner des yeux, sous peine de voir un film Japonais perdu entre un serpent géant et un film chantant de 3h nous passer sous le nez. Pareil pour le cinéma Coréen, même si lui, il a encore au moins les honneurs parfois de sorties en salles, et en support physique ! Et là vous pensez que je gagne du temps pour que ma chronique de Snake Fall of a City ne soit pas trop courte ? Et bien vous devenez perspicace à force de me lire…

Snake Fall of a City, déjà, c’est une pochette, qui a la classe, mais qui pourrait très bien venir d’un autre film. Un titre, tout aussi mensonger, qui n’a rien à voir non plus. La chute d’une ville ? Oui, enfin, une usine abandonnée au milieu d’un désert, ce n’est même pas un village. Un serpent géant affrontant des hélicoptères en se la jouant King Kong sur un building ? Ah ah ah… Non plus. Un des premiers titres internationaux du film (et donc, pas le titre final retenu) est déjà plus représentatif du métrage, Sand Python Siege. Oui, du sable, il y en a. Même si parfois, ce sont surtout des fonds verts hideux, mais ils sont là quand même. Nous suivons donc une équipe de bras cassés… je veux dire de scientifiques, qui se rendent dans une usine abandonnée en plein milieu du désert pour… euh… et bien, quand ils mettent du sable dans un tube ça devient rose, ça veut forcément dire quelque chose non ? Et puis une tempête arrive, et avec elle, un serpent géant en CGI, qui en 4 minutes de film, a déjà bouffé un PNJ, enfin, un figurant inutile sans nom et l’assistante du professeur, qui de toute façon, était cruche et s’extasiait pour un oui ou pour un non. Et non loin de là, des pilotes font une course, dans le désert, rappelant à tout le monde nos meilleurs heures sur… V-Rally 64, dans les années 90, avec ralentis de l’extrême, sable qui voudrait nous rappeler Mad Max mais en fait non, et des voitures qui roulent étonnement très lentement, car faudrait pas se blesser sur le tournage d’un film de merde non ? Et là, une des pilotes retire son casque, dévoilant une magnifique petite Chinoise, et paf, le film gagne alors des points, le charme Asiatique faisant son charme… Ah oui, ça ne fait que 7 minutes de film et il reste 1h13. Alors du coup ça fait blabla, on a le mec dragueur relou que l’on veut baffer au premier coup d’œil, la fille avec son trauma, blabla, la même photographie clean mais basique que d’habitude, la même mise en scène fonctionnelle mais sans âme que d’habitude, et toujours des serpents en CGI.

Ah non pardon, dans certains plans, il y aura aussi des effets en dur. Oui messieurs, dans un petit film Chinois de 2020 avec un serpent géant ! Mais vu la qualité des effets, on se dit qu’en fait, rester aux CGI aurait sans doute été mieux, au moins, la cohérence aurait été là du début à la fin. Bon et sous l’usine désaffectée, forcément, il y a un laboratoire trop secret, tellement secret que tout a beau être abandonné depuis 15 ans au moins (après tout, il y a des trous dans les murs, il manque des bouts du toit), l’électricité est toujours là. Et il y a des tentatives d’humour ratées et inutiles, car il faut bien que le film dure 1h20. Et film animalier oblige, on aura aussi droit aux vues subjectives avec filtre de couleurs, car c’est bien connu, un serpent voit rouge. D’ailleurs, il grogne comme un T-Rex, ou un lion, je ne sais plus à force, original. Bon, je crois que je n’ai pas besoin d’en dire plus, Snake Fall of a City, c’est très mauvais, pas très bien joué, filmé platement, avec des CGI hideux, des personnages cons comme la lune, un scénario qui a des hasards énormes car faudrait pas se retrouver bloquer en étant intelligent… C’est un coup à revoir quelques NU Image et à regretter leurs films qui utilisaient encore des animatronics, comme Spiders ou Crocodile 2 !

Les plus

Je sais que quelque part, sur le net, des fans aiment ça

Les moins

Scénario con, personnages cons
CGI hideux
Titre et pochette mensongers
Inintéressant, premier degré, déjà vu

En bref : Méchant serpent géant dans une usine désaffectée au milieu du désert, c’est moche, pas intéressant, toujours sérieux, et donc pas bon.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Somewhere on the web, some people like it, I think ⊗ Dumb script, dumb characters
⊗ Hideous CGI
⊗ The title and the cover are lying
⊗ Uninteresting, cliché and too serious
A bad giant snake is an abandoned factory in the middle of the desert… it’s bad, ugly, not interesting, always serious, and just, not good.

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