FEAR EFFECT REMASTERED (2025 – Survival Horror – Playstation 5)

FEAR EFFECT REMASTERED

Sortie : 29 Août 2025
Genre : Un remaster méga feignant
Studio : Implicit Conversions
Éditeur : Limited Run Games
Joué et testé sur : Playstation 5
Existe sur : PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series, PC, Nintendo Switch

Synopsis : Lorsque la fille d’un puissant homme d’affaires chinois disparaît dans le dangereux protectorat hédoniste de Shan Xi dans des circonstances mystérieuses, une équipe de mercenaires, Hana, Glas et Deke, est engagée pour s’infiltrer dans la ville et tenter de la retrouver en échange d’une prime extrêmement motivante.

Fear Effect, tout comme sa suite, Retro Helix, en réalité une préquelle, ce sont des jeux importants pour moi. Car aux côtés des Resident Evil originaux, du premier Silent Hill, de Final Fantasy IX mais aussi de Parasite Eve 2, ce sont mes jeux cultes de la première Playstation. Des jeux que j’ai fais et refais plusieurs fois, que je connais presque par cœur, avec une pointe de préférence pour le second jeu. Et puis, les deux Fear Effect, ce sont ironiquement aussi les deux premiers jeux sur lesquels j’ai posé des mots pour écrire dessus. Et Fear Effect, depuis la sortie du second opus, c’est une saga damnée. On pourrait parler des polémiques lors de la sortie du second jeu avec l’éditeur, Eidos, qui a misé tout le marketing sur le côté sexy des personnages (qui le sont, sexy, mais là n’est pas le cœur du récit), puis de l’annulation pure et simple du troisième opus, Fear Effect Inferno, alors que le développement pour la seconde Playstation était avancé. Puis le silence, Eidos coule, Square Enix récupère le catalogue, et c’est finalement la boite Sushee, made in France, qui se lance dans l’aventure de la suite, en changeant quelque peu le gameplay, pour un résultat en demi-teinte, mais qui, pour le fan, fait malgré tout plaisir, après tant d’années, pour Fear Effect Sedna. Surtout que Sushee était ambitieux, annonçant par la même occasion un remake complet du premier jeu, Fear Effect Reinvented. Un remake qui passa ensuite à un autre studio, qui a même eu droit à un trailer qui fut disliké comme pas permis (en même temps, le jeu était devenu un jeu à la troisième personne, et surtout un cover shooter…), avec une date de sortie « plus proche que vous ne le pensez », avant d’être tout simplement… annulé, encore une fois. Une saga culte, mais damnée. Jusqu’à que ce Limited Run Games annonce ressortir le premier jeu en 2025, en digital d’abord, puis en physique, pour un prix bien gonflé malgré les bonus (et la musique), surtout au vu du travail fournit.

Car il faut bien remettre les choses dans leur contexte. Fear Effect était à sa sortie en 2000 novateur, utilisant des vidéos FMV pour les décors et arrière plans, des vidéos courtes tournant en boucle, donnant une impression de mouvements, d’un monde vivant. Mais c’était en 2000, sur Playstation 1, et donc, conçu pour le hardware de l’époque, et les télévisions de l’époque, qui faisaient pour la plupart, voire toutes, 35cm de diamètre. Sortir un remaster au lieu d’un remake, c’était presque se tirer une balle dans le pied. Et au vu du résultat, on comprend pourquoi. Car remasteriser Fear Effect c’est tout simplement impossible. Comment lisser, améliorer des vidéos, qui ne sont donc pas du code mais bien des vidéos, probablement en 420p grand maximum, pour jouer sur des écrans géants aujourd’hui ? C’est impossible. Et du coup, on se retrouve à jouer à Fear Effect presque comme à l’époque, mais avec une image beaucoup plus grande, beaucoup trop grande en réalité, si bien que dès le lancement du jeu, ça pique les yeux. Et ça me fait du mal de dire ça, vu tout l’amour que je porte au jeu d’origine, et que j’adorerais un vrai remake, ainsi que pour la préquelle. Mais en l’état, ce Fear Effect n’est pas un remaster, mais juste une ressortie du jeu d’origine presque en l’état (allez, ils ont ajouté des sauvegardes quand on veut et du rembobinage). Une ressortie oui pour Playstation, et une nouveauté pour les autres supports. Vendu, en digital, à 19 euros (sachant que sur Playstation 3, on pouvait déjà acheter la version d’origine… pour 10 euros de moins), et à un prix foutage de gueule au format physique. Et pour une fois, je suis bien content de ne pas avoir craqué pour l’édition physique, car dépenser facilement 70 euros pour ça, alors que j’ai déjà le jeu sur Playstation 3, et toujours le jeu en boite sur la première Playstation, voilà…

C’est triste, très triste. Car je ne vais pas redire tout ce que j’avais déjà dis sur le jeu d’origine. La direction artistique, l’histoire, les musiques, tout est à l’identique. Ah, oui, et à l’époque, le jeu était intégralement doublé en Français… ce remaster, il est intégralement en Anglais, autant pour les dialogues que pour le texte. Ce qui prouve encore une fois le peu de travail fournit pour cette sortie. Implicit Conversions, qui s’est donc occupé du portage… n’en est juste pas un, on se retrouve en réalité devant de l’émulation pure et simple du jeu d’origine. Quitte à vouloir ressortir Fear Effect, et dieu sait que j’en ai envie, que je veux revoir les jeux d’origine voire des nouveaux jeux sortir, autant mettre un poil plus d’argent dans le projet pour en faire un vrai remake, quitte à rester fidèle à 100% et ne refaire que les graphismes. Mais ça attirerait au moins plus facilement un nouveau public, plus jeune, et donc, ça augmenterait les chances de voir la saga s’en sortir. Mais con comme je suis, je le sais, s’ils sortent le second jeu, dans les mêmes conditions, je craquerais. Qui ne craquerait pas, pour ses jeux de cœur ?

Les plus

Le jeu d’origine
L’histoire
La direction artistique
Les musiques
Rembobiner, c’est vrai que ça aide sur certains passages

Les moins

Une ressortie foutage de gueule
Juste le jeu d’origine, sans ajouts, sans travail
Ça pique vraiment les yeux
Le prix de l’édition physique (épuisée)

En bref : Si Fear Effect, le jeu d’origine, est un bijou, technique pour l’époque, passionnant peu importe l’époque, sa ressortie elle fait grincer des dents tant il n’y a strictement aucun travail et qu’on y perd même la VF et les sous titres Français.

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