Titre Original : Afterburn
2025 – Etats Unis
Genre : Post Apo
Durée : 1h45
Réalisation : J.J. Perry
Musique : Roque Baños
Scénario : Nimród Antal, Scott Chitwood, Paul Ens et Matt Johnson
Avec Dave Bautista, Olga Kurylenko, Samuel L. Jackson, Kristofer Hivju, Daniel Bernhardt, Kevin Edon, Simon Merrells, Eden Epstein et Phil Zimmerman
Synopsis : Dix ans après qu’une éruption solaire a anéanti la technologie à travers le monde. Un ancien soldat Jake, récupère des objets de valeur de l’ancien monde pour de riches clients. Sa dernière mission consiste à faire équipe avec Drea afin de s’emparer de la Joconde avant qu’un seigneur de guerre ne l’atteigne en premier…
Nous avons tous nos genres de prédilection, et des genres auxquels nous adhérons beaucoup moins. Pour ma part, j’aime l’horreur évidemment, on le sait, mais mes vrais genres de prédilections sont le thriller (et par extension, les polars et autres films à suspense) et les drames (oui, j’aime déprimer). En contrepartie, et même si certains films de ses genres là sont géniaux, je n’adhère quasiment jamais à l’héroic fantasy (sauf Krull et Conan le Barbare) ni au genre post apo (sauf la saga Mad Max). Mais de temps en temps, dans un genre comme dans l’autre, on peut se laisser tenter, attiré par un casting accrocheur ou un budget pouvant permettre de belles choses visuellement. Pour Afterburn, c’est un budget de 60 millions pour un film d’action post apo se déroulant dans une France dévastée (même si le film fut tourné en Slovaquie), mettant en avant dans les rôles clés Dave Bautista et Olga Kurylenko. Avec en prime dans un second rôle ce bon vieux Samuel L. Jackson. Et derrière la caméra, J.J. Perry, cascadeur de profession, devenu réalisateur depuis peu, ce qui donc présage des cascades réelles, de vraies cascades. Vendu ! Bon et bien malheureusement il faut aussi le dire d’entrée de jeu, si Afterburn n’est pas non plus une purge et s’en sort dans certains domaines, l’expérience plus globale est compliquée, la faute à pas mal de petits défauts. L’intrigue, tout de même écrite à 4, nous raconte les aventures de Jake (Dave Bautista), parachuté en France pour le King (ce bon vieux Sam) pour récupérer la Joconde dans une France dévastée aux accents de Mad Max. Sur place, il sera aidé par Drea (Olga Kurylenko), toujours là pour trancher quelques gorges. Simple, voire simpliste, comme souvent dans le genre, mais l’intérêt n’est pas là en réalité.
Quand on regarde ce genre de métrages, on le regarde pour l’action déjà, et pour les amateurs, pour son univers. Et c’est là que se trouvent à la fois les plus grandes forces et les plus grandes faiblesses d’Afterburn. L’action par exemple, elle est, en soit, très sympathique. Les cascades sont réelles, tout comme les combats, les explosions, bref, ça sent l’huile de moteur, la poudre, la fumée, ça fait plaisir, surtout que le film se laisse aller à nous balancer une course poursuite classique du genre, avec buggy et moto, mais y ajoute quelques tanks armés de roquettes pour le fun. Les combats eux, malgré des giclées de sang numérique (mais pas si mal faites, sans doute car peu exagérées), s’en sortent également bien, Bautista donnant de grosses patates et se servant évidemment d’un fusil à pompe, tandis que Kurylenko est encore aujourd’hui assez souple pour être totalement crédible dans son rôle. Bref, ce serait du tout bon, mais le souci, c’est que le métrage a souvent l’air assez radin en action. Peu de poursuites, peu de combats, et en réalité, surtout beaucoup de construction d’univers et de blabla. On en arrive donc au second point, à savoir son univers. Dans le fond, il y a de quoi faire plaisir à l’amateur. C’est plutôt crédible (bien que pour un monde post apo se déroulant en France, beaucoup trop parlent un Anglais parfait), tout en étant assez cliché pour en réalité ramener aux heures de gloire du genre. De la poussière, des décors en ruine, des personnages secondaires à la gueule pas possible, des âmes brisées, des méchants très méchants, des clichés un peu partout, et même le fameux plan des héros qui s’éloignent au ralenti avec une explosion derrière eux. Cela nous ramène clairement des années en arrière, où ce genre de plan était cool, et non pas totalement cliché et risible. Le souci donc, c’est que en voulant rendre hommage à la lettre au genre, Afterburn paraît presque en réalité déjà dépassé, comme s’il était aussi fauché que les films auxquels il veut rendre hommage.
Ce qui n’est pas le cas vu son budget. Cette impression, elle est donc renforcée par le côté assez avare en action, le peu de personnages vraiment importants (car à part être aidés par un prêtre et croiser quelques méchants, il n’y a rien de mémorable ou de vraiment développé), et en fait, presque un manque d’ambition flagrant. Et c’est dommage. Autre point noir, finalement assez important… Dave Bautista, bien que charismatique et surtout ayant prouvé par le passé qu’il pouvait bien jouer, bien que se retrouvant parfois dans de biens mauvais films (Army of the Dead…), a-t-il finalement la carrure pour totalement mener la barque, avoir le film sur ses épaules, et ce malgré le côté de grosse série B du film ? Pas si sûr au final, et il n’est pas aidé il est vrai par une écriture simpliste qui n’évolue jamais vraiment. Et au fond, tout ça aussi, c’est dommage, car oui, Afterburn est une série B à l’ancienne, sans doute faite avec amour pour le genre, le casting n’est pas dégueulasse même si Samuel L. Jackson se contente de faire du Samuel L. Jackson, et que l’ensemble ne se prend pas non plus trop au sérieux, affichant un second degré qui, bien que tombant à plat une fois sur deux, serait presque salvateur. Même si ce n’est pas la catastrophe annoncée par certains, ça reste malgré tout trop insignifiant et oubliable pour être vraiment conseillé.

Les plus
De l’action à l’ancienne
De vraies cascades
Un côté second degré
Un casting attachant
Les moins
Mais finalement assez avare en action
Bien peu ambitieux
L’humour ne fonctionne qu’une fois sur deux
Trop proche de ses modèles, trop limité
En bref : Dave Bautista retente le post apo après le désastre In the Lost Lands, et si c’est meilleur et au moins regardable, ça n’en reste pas moins moyen au final, et c’est vite oublié.
| A FEW WORDS IN ENGLISH | |
| THE GOOD | THE BAD |
| ♥ Old school action ♥ Real stunts ♥ It has jokes ♥ The cast is likeable |
⊗ But not enough action ⊗ Not ambitious, at all ⊗ The jokes don’t always work, far from it ⊗ Too limited, too close from its inspiration |
| Dave Bautista tries another post apocalyptic film after the disaster that was In the Lost Lands, and if it’s better and watchable, it’s still far from good. | |




















