L’ATTAQUE DES MORTS VIVANTS (Uccelli Assassini) de Claudio Lattenzi et Joe D’Amato (1987)

L’ATTAQUE DES MORTS-VIVANTS

Titre original : Killing Birds – Uccelli Assassini (US: Zombie 5: Killing Birds)
1987 – Italie
Genre : Zombies – Animaux tueurs
Durée : 1h32
Réalisation : Claudio Lattenzi et Joe D’Amato
Musique : Carlo Maria Cordio
Scénario : Daniele Stroppa

Avec Lara Wendel, Robert Vaughn, Leslie Cumming, Sal Maggiore et James Sutterfield

Synopsis : Un homme rentre chez lui après la guerre du Vietnam. Il découvre sa femme avec un autre homme, et le tue, sa femme également, ainsi que ses beaux-parents. Seul son fils survivra au massacre, avant que des oiseaux ne rendent l’ex soldat aveugle. Quelques années plus tard, des étudiants se rendent en forêt pour observer et étudier des oiseaux.

Très étrange série Z que nous avons là. Que ce soit son titre français, américain ou italien, tous les titres interpellent et intriguent. Des morts vivants, et des oiseaux tueurs au programme donc. Pourquoi pas, pour l’amateur de ce genre de séries Z, le mélange entre ces deux genres pourrait s’avérer savoureux. Imaginez par exemple un mix entre Shark attack 3 et Zombi 3. ça fait peur, mais cela pourrait néanmoins avoir du charme. Mais si c’est ce à quoi vous vous attendiez, vous allez être déçu, car cette « Attaque des morts vivants » comme le dit si bien le titre français n’est rien de tout ça, tant les morts vivants mettent leur temps pour arriver, et tant les oiseaux tueurs semblent totalement absents du métrage. Etrangement, le film commence un peu comme le slasher du pauvre. Peu d’argent, peu d’effets montrés à la caméra, l’homme rentre chez lui, trouver sa femme avec son amant, et les tue tous les deux, et tue également dans la foulée ses beaux-parents. Vous ne voyez pas le rapport avec les zombies et les animaux tueurs ? Normal. Après ce prologue très slasher, l’homme récupère son fils, qu’il épargne (faut dire, c’est un bébé), et rentre chez lui pour nettoyer le carnage. Mais il se fera attaquer par un aigle, ce qui le rendra aveugle. Vous voyez que les animaux tueurs sont là. Mais ce prologue ne représente en rien le film qui suivra. L’histoire se retrouve de nos jours, et on nous présente une bande de lycéen tout ce qu’il y a de plus classique : Le gars qui se la péter, le couple niais, la chieuse. A la différence près qu’en réalité, ils sont tous chiants et niais. Et ce n’est pas le doublage français qui va aider, à la limite du ridicule.

Passons cela. Toute cette bande va partir en forêt pour une expédition afin d’observer les animaux. On se dit que ça va enfin décoller, les animaux vont les attaquer de nuit en pleine forêt…. Et bien non, il n’en est rien. Cette bande, dont tous ne s’entendent pas à merveille, vont rendre visite à l’homme, vétéran du Vietnam, du début, aveugle, pour obtenir des renseignements, puis en se baladant dans la forêt, ils vont trouver un cadavre dans une voiture. Paniqués, ils vont s’enfuir, et trouver refuge dans une maison, où ils vont tous retrouver leur calme et oublier aussi sec ce qu’ils viennent de voir. Ce genre de réactions, il faut s’y habituer, puisque le film en regorge. Le scénario s’avère être écrit avec les pieds, les personnages sont tous aussi énervants les uns que les autres, les dialogues ridicules, et la logique absente. Aucun doute, le cinéma bis italien faiblit grandement à la fin des années 80. Le film tentera même quelques hommages aux grands films gore italien de la belle époque, avec de la brume, des plans lents et inquiétants et même un plan hommage à L’au-delà. On a rapidement l’impression en tout cas que le scénario et l’absence de réel rythme ne mène nulle part. Ce qui n’est pas faux, la seule idée plus ou moins intéressante étant très courte et dénuée de sens.

La nuit tombe, et le spectateur commence à attendre ses zombies et animaux tueurs. Pas de chance, une heure de film s’est déjà écoulée. Il faudra bel et bien attendre une heure avant de voir des zombies, pas spécialement bien faits, mais nous avons vu bien pire dans le genre. Mais là où le film finit par ennuyer, c’est qu’il ne montre jamais ce que le spectateur veut voir. Aucun effet gore ne sera montré, où très brièvement, alors que certaines scènes sont plutôt bien trouvées. C’est plutôt l’ennui qui arrive, et ce dés la première demi-heure, faute à des personnages inintéressants, un manque de rythme, et des dialogues souvent très ridicules. Cela donne, certes, un petit charme à l’œuvre, mais qui n’est pas suffisant. Et pour ce qui est des animaux tueurs, rien. Rien du tout, à part le prologue et une petite scène non montrée de quelques secondes. Bien maigre. Mais malgré tout, cette Attaque des morts vivants possède son petit lot de qualité, notamment une certaine ambiance, étrange (comme le film) et bienvenue, créée par de beaux décors, un éclairage parfois intéressant, et surtout, le gros point fort du film, mais qui ne touchera certainement pas un grand lot de spectateurs : sa musique.

Les plus
Bonne ambiance
La bande son signée Carlo Mario Cordio (Aenigma)
Les moins
Longuet
Effets spéciaux rudimentaires
Pas de zombies ou d’oiseaux dans la première heure

En bref : Une bonne ambiance au service d’un film mou du genou, où il ne se passe pas grand-chose, presque sans zombies, presque sans animaux tueurs…

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