THE BIG TITS DRAGON (巨乳ドラゴン温泉ゾンビVSストリッパー5) de Nakano Takao (2010)

THE BIG TITS DRAGON

Titre original : Kyonyû Dragon: Onsen Zonbi VS Stripper 5 – 巨乳ドラゴン温泉ゾンビVSストリッパー5
2010 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h13
Réalisation : Nakano Takao
Musique : (en partie Killer Tongue)
Scénario : Nakano Takao

Avec Aoi Sora, Kasumi Risa, Tamayo, Aikawa Io, Kusano Ini, Tsujimoto Kazuki et Ando Saori

Synopsis : Cinq stripteaseuses travaillant dans une petite boite qui ne ramène pas grand monde vont devoir lutter contre une invasion de zombies après que l’une d’entre elle lise une incantation dans un livre magique trouvé dans les sous-sols de leur loge. La jeune femme va d’ailleurs rapidement comprendre que grâce à d’autres formules du grimoire, elle pourra contrôler les morts vivants.

Annoncé un temps pour une sortie dvd en 3D (il fallait oser, tout de même, mais heureusement, il n’en est rien), Big Tits Dragon, ou Big Tits Zombies en Angleterre où il doit sortir au courant du mois est le nouveau film de… Nakano Takao. Cela ne vous dit rien ? Mais si, réfléchissez, Sexual Parasite : Killer Pussy, c’était lui. La saga ultra rare des Exorsister aussi. Pour le moment, son nouveau film est uniquement disponible au Japon en version japonaise non sous titrée bien entendu, mais comme pour les précédents films du monsieur, la complète compréhension des dialogues n’est point nécessaire, les images parlant d’elles même, tout comme le titre. C’est la raison pour laquelle je me suis jeté sur ce film dés sa sortie, et que je peux vous en toucher à présent quelques mots, bien que quelques notions de japonais pas bien difficiles m’ont permis de bien rigoler lors de certaines répliques qui font mouche. Donc, Big Tits Dragon, de quoi ça parle ? Finalement, de pas grand-chose, car comme les autres films de Nakano, le monsieur part d’un concept, et étire son film en le comblant avec quelques scènes coquines ou sanglantes. Si dans Killer Pussy, la courte durée (1h) et la bonne humeur de l’ensemble nous permettait de passer un bon moment (des nanas qui faisaient littéralement du catch, du sexe, des filles nues en pagaille et un poisson logé dans un vagin qui bouffe à tous les râteliers) malgré les effets spéciaux plus qu’approximatifs, c’est un peu le même cas de figure ici. L’introduction nous en met pourtant plein la vue, il faut l’avouer, et montre déjà les grandes qualités (si on peut dire ça) et les grands défauts du métrage. Pauvreté des décors, très peu nombreux, acteurs se comptant sur les doigts d’une main (oui bon, deux mains, il y a déjà cinq stripteaseuses), réalisation peu dynamique, et surtout, d’affreuses gerbes de sang numériques en veux-tu en voilà.

Dis comme ça, ça ne fait pas du tout envie n’est-ce pas ? Mais ajoutons à tout cela des actrices en très courtes tenues (souvent en bikini, parfois sans), l’actrice Aoi Sora dans le rôle principal (mais si, vous la connaissez, ancienne AV idole, ensuite reconvertie dans le cinéma pinku, dans des films comme les très bons Erotic Ghost Siren et Tsumugi), des katanas, des tronçonneuses, des zombies pas beaux, et de l’humour con. Tout de suite, ça passe bien mieux non ? C’est grâce à ces ingrédients que le film s’avérera finalement sympathique. Le prologue nous présentera un combat entre deux héroïnes contre un bon paquet de zombies dans ce qui semble être un hangar. On pense un peu à Oneechambara, les supers chorégraphies en moins, et malgré le sang numérique, l’ensemble s’avère plutôt fun. Retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. Nakano connaît ses classiques, et nous propose une ouverture hommage (copiage) à Planet Terror de Robert Rodriguez. Nos 5 filles dansent sur scènes, l’image est dégradée, déconne, on a des plans sur plans. Bien sur, le film ayant été tourné en format numérique et Nakano n’ayant pas le talent de Rodriguez, ça a un aspect plus cheap, mais cela fait plaisir. Malheureusement, après ça, il faudra se taper bien 20 minutes de dialogues interminables, de crêpages de chignons entre filles. Il est où le sexe et le gore là dedans ? Oui, pendant bien 30 minutes du métrage finalement, on se sent arnaqué. Soit presque la moitié du film, vu sa courte durée encore une fois (1h13 générique inclut). Cependant, quelques passages parviennent, non pas à faire rire, mais sourire, et le temps passe relativement vite devant ses jolies créatures, un peu trop souvent habillées pour ce genre de métrage cependant. Il faudra attendre la découverte du grimoire (et d’un bon paquet d’argent) dans le sous sol cheap de la loge des demoiselles pour que le film démarre. Et là, il démarre vraiment, avec les défauts et qualités citées plus haut, et plus encore.

Humour, sang numérique, vrais effets gore sur le plateau (enfin), zombies, bikini, tentacules dont les filins sont voyant, et enfin (on aura attendu) absence de bikini vont arriver, pour faire plaisir à l’amateur de films bis venus du Japon. Et ça fait souvent mouche, ça fait parfois halluciner (le zombie qui crache du feu par son vagin, tout de même), et fort heureusement, pour faire passer la pilule de ce très petit budget, ça reste con et ne se prend jamais au sérieux. Il faut voir une des stripteaseuses proposer aux zombies une sucette pour sauver sa peau. Des passages sont savoureux, outre celui-ci, on retiendra par exemple l’entrée en scène des stripteaseuses, qui s’aperçoivent alors que les seuls clients sont des zombies. Le jeu outrancier de Aoi Sora dans cette scène fait totalement mouche. Big Tits Dragon contient ce genre de passages totalement délirants et forts agréables, il est juste dommage qu’il ne garde pas cette cadence tout le long du métrage, et soit si long à démarrer. D’autant plus que si le film reste fun dés lors que les zombies sont de la partie, les combats en eux même n’ont rien d’exceptionnels et ne marqueront pas le spectateur. Fait étrange par contre qui parlera à l’amateur pur et dur de films de genre, une partie du score musical est tout simplement reprit du film espagnol Killer Tongue (avec Mindy Clark, Robert England et Doug Bradley). Pas désagréable, comme finalement l’ensemble du métrage. Sympathique, mais sans plus, Nakano reste lui-même, il a son idée, il essaye de la faire, mais manque de talent, manque d’argent, ou manque vraiment de débrouillardise quand l’on voit d’autres films de V-Cinéma qui s’en sortent mieux avec un budget tout aussi serré.

Les plus
Le retour de Nakano
Aoi Sora
Des idées amusantes
Les moins
Du sang numérique
Un peu trop mal fichu parfois
Le démon bleu

En bref : Pas inoubliable, le film réserve tout de même son lot de bons moments, et se laisse suivre malgré ses trop nombreux défauts. Aoi Sora est mignonne, comme à son habitude.

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