THE BOXING KING (力王之黑色擂台) de Yu Kei et Lee Bing-Gwong (2002)

THE BOXING KING

Titre original : 力王之黑色擂台
2002 – Taïwan
Genre : Boxe
Durée : 1h25
Réalisation : Yu Kei et Lee Bing-Gwong
Musique : Lau Yin-Hing
Scénario : Ng Yim et Kai Fai

Avec Fan Siu-Wong, Yu Rong-Guang, Cynthia Khan, Lau Ling, Sze Hung-Bor et Wang Rong

Synopsis : Travaillant comme ouvrier, Alex se fait repérer par un ancien boxeur qui va l’entraîner sur le ring à son tour. Repoussant ses limites, Alex va finir à l’hôpital, mais rapidement après s’être remit de ses blessures, il se remet à l’entraînement pour devenir champion.

Métrage inconnu de pas mal de monde, mettant en vedette deux acteurs qui n’auront franchement pas eu beaucoup de bol durant leur carrière, The Boxing King prend souvent des airs de Rocky asiatique, mais qui peine souvent à convaincre, tout en parvenant néanmoins à surprendre. On retrouve donc dans le rôle principal Fan Siu-Wong, connu surtout pour son « grand » rôle dans le « très grand » Story of Ricky de Nam Nai Choi. Un film qui ne s’oublie pas, et un rôle qui ne s’oublie pas non plus. Le reste de sa carrière sera souvent anecdotique, l’acteur n’ayant pas eu de grands films, ni de grands rôles à son actif (on pourra le voir à ses débuts dans l’excellent Une Flic de Choc de Corey Yuen, ou dans Project S de Stanley Tong). Il joue donc Alex, un ouvrier au grand cœur, qui par un hasard, va rencontrer Wong Fei, joué par Sze Hung-Bor. Ancien boxeur qui a dû arrêter après une blessure à la jambe, il va forcer quelque peu Alex à monter sur le ring, malgré les craintes de la sœur de Wong Fei. À partir de là, on se doute un peu de ce qui va se passer. Romance discrète, entrainement, quelques combats, et là, le drame. En elle-même, l’histoire ne présente aucune surprise.

The Boxing King se contente de reprendre tous les clichés de ce genre de films. On retrouve donc les débuts sur le ring (sur une reprise d’une musique du jeu Time Crisis : Project Titan… surprenant), la petite romance, la célébrité qui arrive, les combats, courts, s’enchaînent. Pourquoi pas sur le papier, mais les deux réalisateurs vont accentuer tous les détails de leur film et lui donner un aspect à la fois cheap et parfois ridicule. Ainsi, pour la partie romance, Alex joue le jeune peu sûr de lui qui ne dit pas ses sentiments, ça tourne en rond, c’est mignon et prude, et la musique ira dans ce sens pour donner un aspect très mélo à l’ensemble. Cette partie devient vite insupportable. Mais l’ensemble du film sera ainsi, sans surprises et où chaque élément est accentué. Dans un premier temps, les combats seront plutôt rapides, très violents, et les coups donnés vont vite aller au delà des simples règles de boxe. Et au fur et à mesure des combats, les adversaires se font plus coriaces. C’est dans ces circonstances qu’Alex rencontrera Hung Wing, joué par Cynthia Khan (la saga Le Sens du Devoir, Blade of Fury), de plus en plus rare sur les écrans. Toujours aussi souple et rapide, la jeune femme s’offre donc le meilleur moment du métrage en affrontant Fan Siu-Wong. Un combat malheureusement trop court mais bien sympathique et qui fait remonter le niveau du métrage.

Et comme on s’en doute, viendra ensuite un adversaire redoutable qui forcera Alex à s’entraîner encore plus pour gagner. Yu Rong-Guang (Project S, Rock N’Roll Cop, The Myth) vient alors prendre le rôle de l’entraîneur, pour nous donner quelques séquences ramenant encore une fois le film à Rocky (entrainement, coups, course à pied). Les séquences s’enchaînent rapidement (et les coupes sont parfois très violentes entre chaque scène), le tout se regarde malgré la qualité toute relative du produit finit, vite emballé, vite vu, vite oublié. Et ce jusqu’au combat final, dont on devine par avance le résultat, mais qui décide de surprendre par plusieurs éléments, à commencer par sa violence. Alors que l’entraînement et tout ce qui précédait nous laisser penser à un combat carré et rapide, c’est tout l’opposé, puisque les coups portés seront extrêmement violents, et que le match ne se déroulera pas forcément comme prévu. Et lorsque le personnage, et donc, le film, se ressaisît pour reprendre sa petite routine habituelle, les réalisateurs font alors un choix étrange et surprenant, en faisant l’opposé de ce que l’on attendait d’eux, achevant leur métrage sur une note extrêmement noire et pessimiste. Surprenant, à défaut d’être bon.

Les plus

Un bon combat mi-parcours
Cynthia Khan

Les moins

Réalisation peu inspirée
Des moments fleur bleue
Déroulement général prévisible
 

En bref : Même s’il surprend par moment, que Cynthia Khan est mimi et livre un bon combat, l’ensemble du métrage fait des choix qui rendent le tout assez moyen.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading