Titre original : Kiseichuu: Kiraa Pusshii – 寄生蟲 キラープッシー
2004 – Japon
Genre : Monstre / Érotique
Durée : 1h
Réalisation : Nakano Takao
Musique : –
Scénario : Nakano Takao
Avec Kaoru Sakuraka, Mitsu Natsumi, Okada Tomohiro et Okumoto Togo
Synopsis : En pleine expédition amazonienne, un couple d’explorateur japonais découvre un nouveau poisson, qui pénètre alors dans le vagin de la femme. Quelques temps plus tard au Japon, une bande de jeunes découvre une sorte de bunker abandonné dans lequel ils décident de passer la nuit. Ils ne savent pas encore que le couple se trouve à l’intérieur, et que la femme a bien changée.
Nakano Takao. Un nom bien connu, mais pourtant, l’ensemble de sa filmographie est d’une rareté absolue (exception faite de son dernier film, Big Tits Dragon). La quadrilogie des Exorsister est belle et bien sortie en VHS chez nous il y a bien longtemps, mais pour les trouver de nos jours, il faut bien du courage. Pour ce Killer pussy, il n’existe pour le moment qu’un dvd avec sous titres chinois, ou un dvd américain sous titré anglais. Mais aussitôt le film lancé, aucun doute à ce sujet, la compréhension n’est pas nécessaire, l’histoire n’est pas recherchée, et ne cherche jamais à philosopher sur tel ou tel sujet. Dans la séquence d’ouverture, un couple japonais avance dans la forêt amazonienne, avec un guide. Ils portent une boite, contenant un poisson d’une nouvelle espèce. Ils croisent alors un autochtone, qui semble mécontent. Le poisson se met alors à gigoter, faisant bouger la boite dans tous les sens. La femme va s’asseoir dessus, espérant mobiliser l’animal… qui va traverser la boite et se loger dans le vagin de la femme. Le guide et l’autochtone vont prendre la fuite, laissant le couple sur place. Début du générique, la couleur est annoncée. Killer pussy va, pendant la courte durée d’une heure, ou plutôt, ne va pas, briller par son histoire (banale, faisant penser à un Killer Condom au féminin), son interprétation, ses personnages. La réalisation elle-même est plus ou moins bancale, et les effets spéciaux vont aller du risible (mais bien fun) au bon.
Nakano se soucie peu de son intrigue ou d’une quelconque vision artistique, et n’a pour ambition que de fournir un petit film, une série Z, fun, décalée, contenant ce que le spectateur cherche dans ce genre de production : gore et sexe, avec une pointe d’humour. Il y arrive sans mal. Après l’introduction, une bande de jeunes, classique, débarque dans un ancien bunker désaffecté. Collant à la lettre au genre auquel Killer Pussy appartient, les personnages sont stéréotypés, et ne pensent qu’à faire la fête, danser, et bien sur, s’atteler à des parties de jambes en l’air. Rien de bien neuf à l’horizon, mais le contexte du film parvient tout de même à séduire. Très rapidement, une des jeunes découvre dans le complexe le corps de la Japonaise, toujours vivante, qui a le fameux poisson dans un endroit bien sensible de son anatomie. La méchante bête, vorace, se loge dans le vagin de ses victimes, et n’en sort que pour assouvir son envie de nourriture. Cela veut dire ce que cela veut dire : le film va enchainer à vitesse grand V les scènes érotiques et les scènes gore jouissives et inventives, quoi que très mal foutues par moment. Mais n’est ce pas là ce qui fait le charme de l’œuvre ? Incontestablement ! A défaut d’avoir un talent quelconque, les actrices s’avèrent plutôt jolies, et dévoilent leur anatomie très facilement, tandis que le poisson tueur va se lancer aux trousses de cette bande de jeunes sans cervelles. Si dans Killer Condom, les préservatifs mangeaient le sexe des hommes, il en est de même ici, et la localisation de ce « tueur » donnera des plans plutôt originaux. Ainsi, il ne sera pas rare de voir des vues subjectives à l’intérieur du vagin, bricolé avec deux francs six sous, et il est toujours ahurissant de voir de telles scènes.
Les effets gore arrivent rapidement dans le film, et le monstre s’en donne à cœur joie, sectionnant les pénis, arrachant les tripes de cette bande de jeune dont on ne souhaite qu’une chose : qu’ils meurent tous dans la joie et la bonne humeur. Redoublant parfois d’inventivité pour nous faire passer un spectacle fun, Killer Pussy, malgré sa faible durée, n’échappe pas à certains défauts, outre ceux habituels de ce type de productions. Quand on sait à quoi s’attendre, l’aspect cinéma Z totalement fauché ne dérange pas et fait passer un bon moment, mais quelques longueurs débarquent tout de même dans le « récit ». Certaines scènes à caractère érotique s’avèrent donc parfois trop longues. Même si pour les hommes, le plaisir des yeux est là, une certaine lassitude dans ces scènes peut s’installer, mais le réalisateur, comme s’il le comprenait lui-même, sauve son film de l’ennui en installant rapidement la dernière partie de son film, la lutte entre les survivants et la méchante bestiole, à grands renforts d’hémoglobines et d’effets spéciaux caoutchouteux.
Les plus
Con comme la lune
Parfois rigolo
Sexe et gore
Les moins
Parfois un peu long
Un brin répétitif parfois
Très mal foutu
En bref : Sympathique série Z, avec tout ce que cela implique, qui n’échappe pas à certaines longueurs, mais reste hautement plaisant à regarder.