Titre original : Animal
2014 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h26
Réalisation : Brett Simmons
Musique : Tomandandy
Scénario : Thommy Hutson et Catherine Trillo
Avec Joey Lauren Adams, Elizabeth Gillies, Paul Iacono, Thirsten Kaye, Armaury Nolasco et Keke Palmer
Synopsis : Alors qu’ils partent pour une journée de randonnée en forêt avant qu’elle ne soit rasée, un groupe de jeunes se retrouve bloquée sur les lieux à la tombée de la nuit. Alors qu’ils tentent de retrouver leur chemin, ils tombent sur une créature sanguinaire qui les prend en chasse, les forçant à se réfugier dans une maison où d’autres personnes tentent déjà de survivre.
Brett Simmons n’est pas le réalisateur le plus actif de sa génération, mais il fait toujours preuve d’un amour pour le cinéma de genre. En France, on ne connaît de lui que le film Husk, sympathique série B se déroulant dans des champs de maïs (mais sans enfants…), métrage agrémenté de sympathiques idées sanglantes. En 2014, il nous revient sous la houlette de Flower Films, la boite de production de… Drew Barrymore. Encore une fois, il s’attaque au cinéma de genre, sans chercher à le transcender, mais juste pour nous livrer un agréable moment pas prise de tête, sans innover, mais en le faisant avec sérieux avec le peu d’argent mis à sa disposition. Il s’attaque ici au film de monstre en forêt, grand classique, et ne cherchera pas à surprendre dans sa première partie, en nous présentant divers personnages peu intéressants, avec le mec sûr de lui, sa petite amie, sa sœur et son copain, et le mec gay. Tout ce bon monde part en forêt et rapidement, la nuit tombe et les galères commencent, puisqu’ils ne sont pas seuls. Alors que le début ne donne clairement pas envie, avec ce produit que l’on ne connaît que trop bien, la suite se fait immédiatement plus emballante dés que la créature débarque, et que les personnages se réfugient dans une maison, où ils trouvent d’autres personnes tentant eux aussi de survivre.
Non pas que le film se fasse alors plus original, puisque ce huit clos rappelle fortement Dog Soldiers, sans les loups garous, mais le réalisateur dirige son film sérieusement, et a su s’entourer d’une équipe intéressante a même de livrer un film généreux. On pourra par exemple citer la présence de Gary J. Tunnicliffe aux effets spéciaux concernant la créature, ayant déjà œuvré sur The Collection, Piranha 3DD ou encore les derniers opus de Hellraiser (sic…) et de Pumpkinhead, ou de Feast. Justement, le design de la créature, très agressive et vorace, rappellera également ce petit métrage bien sympathique. Un corps humanoïde, visqueux, rapide, une gueule avec deux gros yeux et des dents gigantesques. Parmi l’équipe, on pourra également citer le score musical de Tomandandy (Resident Evil 4 et 5, mais surtout La Colline a des Yeux et Les Lois de l’Attraction), qui posent immédiatement une ambiance lors de certaines scènes. Il faut bien ça, car il est vrai qu’à côté de ça, les personnages ne proposent rien de vraiment passionnant, et certaines situations sentent bon la série B, comme lorsque l’un des personnages voudra se sacrifier pour sa petite amie, car il l’aime.
Les acteurs font ce qu’ils peuvent, et restent au moins la plupart du temps crédible. On reconnaîtra, seule vraie tête « connue » du casting, la participation au métrage de Amaury Nolasco (Die Hard 5… Transformers… 2 Fast 2 Furious… ou encore Max Payne) dans le rôle d’une proie qui perd rapidement son sang froid. Bref, à côté de ces moments assez bateaux et de ses personnages classiques et stéréotypés, il y a la bête, et les meurtres, et là, le réalisateur s’en sort à merveille pour faire monter parfois la tension, comme lorsque deux des personnages sortent dehors pour faire diversion et que personne ne voit la bête. Les meurtres eux, à défaut d’être originaux, sont violents comme il faut, très sanglant, et on prend finalement assez de plaisir à suivre la bobine, d’autant plus que le métrage ne dure que 1h20 à tout casser. Brett Simmons montre une nouvelle fois qu’il est amoureux du cinéma de genre, et livre un produit classique et prenant ses idées à droite et à gauche, mais le fait suffisamment bien pour que l’ensemble soit divertissant et prenant. Avec de meilleurs personnages et sans doute un peu plus de budget (la première scène de la cave où on ne voit rien), Animal aurait sans doute pu être encore plus fun.
Les plus
Un divertissement pas prise de tête
La créature
Une bonne ambiance parfois
Du gore
Les moins
Des personnages stéréotypés
Très classique
Quelques moments ratés
En bref : Faisant penser à Dog Soldiers et à Feast, Brett Simmons livre un honnête divertissement, court et gore.