Titre original : Cobra
1986 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h27
Réalisation : George P. Cosmatos
Musique : Sylvester Levay
Scénario : Sylvester Stallone d’après le roman de Paula Gosling
Avec Sylvester Stallone, Brigitte Nielsen, Reni Santoni, Andrew Robinson, Brian Thompson, John Herzfeld et Lee Garlington
Synopsis : Après avoir fait en sorte d’éviter le pire lors d’une prise d’otages dans un supermarché, un policier à l’allure et aux méthodes viriles, le Lieutenant Marion Cobretti (dit « Cobra »), récupère une enquête sur une série de meurtres.
Ah, Cobra, les années 80, Stallone. Que de souvenirs, entre ces produits musclés qui livraient la marchandise autrefois (maintenant, on livre 1h30 de vide pour 1h d’action), cette pochette rouge immonde, un Stallone qui comme souvent peut gagner n’importe quelle guerre tout seul comme un grand sans personne d’autre pour l’aider. Revoir Cobra aujourd’hui, c’est accepter de se replonger avec nostalgie dans cette belle époque pour le cinéma d’action, certes un peu dépassée aujourd’hui, mais toujours aussi bad ass ! Écrit par Stallone lui-même, sans doute pour tenter de créer un nouveau personnage culte comme Rocky et Rambo, l’acteur refait appel pour la réalisation à George P. Cosmatos, juste après Rambo 2 l’année précédente (réalisateur également du sympathique Leviathan en 1989), ce qui nous livre un produit pas prise de tête, fun, et surtout bien encré dans son époque. Dès son générique d’ouverture, avec une moto en gros plan, sur un fond rouge, et une musique typique de l’époque (au synthé svp), puis l’apparition de Cobra, notre Stallone préféré, le tout lors d’une prise d’otage avec quelques morts gratuites à la clé (l’époque où on se le permettait souvent), on sait le produit devant lequel on se trouver, et on prend notre pied.
Entre scènes d’action pas prise de tête, passages ridicules et donc indispensables, clichés de l’époque et punchline, on en a pour notre argent. Car oui, la pochette nous l’indiquant. Le crime est un poison, il est l’antidote. Cobra se fait fun, musclé, prenant malgré des fautes de goût énormes. Comment ne pas être surpris en découvrant l’appartement de notre flic et son matériel pour nettoyer son arme planqué dans une boite d’œuf dans le frigo, et surveillant sa ligne en coupant un minuscule morceau de pizza sur ces restes. Ou encore ce clip musical venant en plein milieu du métrage comme c’était souvent le cas dans les années 80. Oui, beaucoup d’éléments de Cobra font typiquement nanar des années 80. On pourra aussi parler des méchants, très méchants et prêts à tout, avec ce bon vieux Brian Thompson qui cabotine et fait ses grands yeux, comme ce sera souvent le cas (dans Terminator, il jouait un punk au début, ou encore dans Vampire vous avez dit Vampire ? 2 ou Mortal Kombat 2…). Du grand art assurément. Oui, le cocktail proposé par Cobra est simple, et contient tout ce que l’on apprécie dans ce genre de métrage.
Car Stallone n’est jamais avare en action dans son scénario, classique et prévisible, mais musclé. S’il se contrefiche un peu de ses méchants et des enjeux de son histoire, il fait preuve de générosité dans le reste. Courses poursuites en voiture, explosions, assauts, fusillades, oui on en a pour notre argent. Si pour les plus jeunes les scènes d’action pourront paraître dépassées, pour les autres le spectacle fonctionne toujours. Il faut dire qu’à défaut d’être un réalisateur de génie, George P. Cosmatos est un honnête artisan qui délivre ce qu’on lui demande, comme il l’avait fait sur Rambo 2. Forcément ici, Stallone ne fait pas tout exploser (ce n’est pas un village Viet mais une ville Américaine, le coût n’aurait pas été le même), mais il ne se prive pas pour détruire des bâtiments, des voitures, mitrailler tout ce qui bouge, et faire peur aussi bien aux méchants qu’à ses collègues (dont Andrew Robinson, le méchant de L’inspecteur Harry vu également dans Hellraiser et Pumpkinhead 2). Cobra, c’est tout ça, du spectacle fun et pas prise de tête, légèrement nanar, avec un grand nombre de morts, et des punchlines bien trouvées pour qui apprécie (« Je vais tout faire exploser » lancera le méchant avant que Stallone ne rétorque « J’irai faire mes courses ailleurs »). Du grand art !
Les plus
Stallone va tuer tous les méchants
De l’action
Des punchlines
Le score musical, typique des années 80
Les moins
Par moment c’est quand même bien nanar
Les défauts habituels de ce type de production
En bref : Cobra, c’est de l’action, de la sueur, des morts, des clips années 80, des méchants très méchants. Parfait pour une soirée pas prise de tête.
Comme ça me fait plaisir de lire ça ! J’aime beaucoup ce film, très ancré dans son époque comme tu le dis, ce qui cause des excès de boutons à certains spectateurs aujourd’hui. J’ai lu tellement de choses fausses à mon sens au sujet de COBRA. Par ex j’ai entendu tellement de gens dire du mal de Cosmatos, alors que oui, tu le dis bien, c’était un honnête artisan, pas un génie, mais malgré tout certaines scènes sont très bonnes (la poursuite en voitures, le final dans la fonderie parfaitement iconisée… et tiens dans RAMBO II le duel culte d’hélicoptères !).
Cobra, he’s the cure. Oui, le remède à mon ennui ! Merci Stallone, merci Cosmatos, merci les 80’s !
Et c’est là que je me rends compte que j’ai quasi tous les Comastos de cette période en Blu-Ray dans ma collection… COBRA, RAMBO 2 et LEVIATHAN. En plus d’avoir un de ses premiers films de côté à voir depuis 3 siècles (ORIGIN UNKNOWN avec Peter Weller, de 1983 je crois).
Cosmatos papa n’est jamais subtil, mais ça convient parfaitement à ce genre de projets, et il est suffisamment sérieux pour que ça passe. Ca marche avec l’actionneur avec Stallone, ça marchait avec le film de monstres pour LEVIATHAN, même pour le western avec TOMBSTONE, malgré le bordel de la production