Titre original : Blood Shed
2014 – Etats Unis
Genre : Slasher vaudou
Durée : 1h34
Réalisation : Patrick Hasson et Juan Carlos Saizarbitoria
Musique : Nathan Vann Walton
Scénario : Patrick Hasson
Avec Gabriel De Santi, Bree Essrig, Cherie Daly, Yasha Blackman, Jillisa Lynn, Brandon Ratcliff et Bai Ling
Synopsis : Un mexicain sans abri s’installe dans un centre de stockage de Los Angeles où vivent plusieurs squatteurs. Géré par un individu peu amical, il les enferme tous le soir passé 21h dans les couloirs. Malheureusement pour eux, ils vont être traqués par une femme étrange.
Blood Shed, c’est typiquement le film que j’ai lancé en me fiant à la pochette et en me disant que j’allais avoir affaire à un petit slasher pas prise de tête dans un lieu sombre et exigu, et donc, qui promettait un peu d’originalité. Malheureusement, à l’arrivée, c’est un produit fauché, plutôt bancal, parfois ridicule et surtout un peu chiant. J’aurais du m’en douter en lançant le métrage et en découvrant Gabriel, le personnage principal, au charisme d’une huitre pas très fraiche, au jeu d’acteur peu concerné et à la longue carrière de 3 métrages. Puis j’ai découvert les autres personnages, incarnés avec tout autant de motivation, et une Bai Ling qui nous rappelle que sa carrière part plus dans des compositions folles et parfois énervantes à la Hyper Tension 2 que dans la direction de Southland Tales. Mais après tout, qui regarde un slasher pour ces personnages ? Donc passons, j’ai voulu m’accrocher un peu, en attendant l’apparition de la tueuse, les meurtres, surtout que dans la scène d’ouverture, on voit notre tueuse courtement vêtue, c’est à dire nue. Et l’apparition de Trent Haaga, ancien acteur Troma (Toxic Avenger 4, Terror Firmer) venait me mettre le sourire au visage, en espérant que le film tourne alors dans cette direction.
Mais non, Blood Shed, c’est le slasher fauché, pas crédible, pas intéressant, un peu long à démarrer, et qui malgré un concept bancal et parfois ridicule, aurait au moins pu proposer un divertissement stupide et gore, mais non. Ici, tout se veut sérieux, on a une malédiction familiale, un drame (familial aussi hein bien entendu), un peu de vaudou, une femme qui apparaît et disparaît toujours quand les lumières clignotent, qui a oubliée de se couper les ongles depuis quelques mois et qui quand elle tue, profite de l’obscurité et des hors champs histoire que le public premier d’un métrage comme Blood Shed reste sur sa faim. Verdict ? Je suis très fortement resté sur ma faim, mais j’ai tenu jusqu’au bout en espérant un élément qui surviendra pour me réveiller. Du début à la fin, Blood Shed se fait fauché, un peu malhonnête sur la marchandise qu’il nous offre, ou du moins prétendait nous offrir. Bai Ling traverse le métrage rapidement et meurt, mais non sans avoir offert avant quelques délicieux dialogues vulgaires de sa composition.
Avec un peu plus de rythme ou d’ingéniosité dans la mise en scène (le film fut quand même tourné à quatre mains…), nul doute que Blood Shed aurait été plus digeste et agréable à regarder. La mise en scène, assez pauvre, nous rappelle à chaque instant que le métrage est fauché, et que le lieu quasi unique de l’aventure (quelques couloirs qui se ressemblent tous) ne sont pas là pour servir l’histoire mais par manque d’argent. Quand aux flashbacks censés nous expliquer le pourquoi du comment, ils sont pauvres et classiques, à l’image du reste du métrage. Sans parler bien entendu du dénouement limite foutage de gueule tellement il paraît simpliste, avant quelques dernières images en guise de twist final dans l’éventualité d’une suite qui espérons le n’arrive jamais. Peut-être que je suis devenu plus difficile ces derniers temps en terme de film d’horreur et en slasher, mais Blood Shed ne m’a absolument pas convaincu.
Les plus
Quelques rares moments à sauver
Les moins
Que c’est prévisible
Tous les meurtres dans le noir ou hors champ
Jamais crédible, mais jamais amusant
Mise en scène peu dynamique et très amateur
En bref : Un slasher de plus, peu original, très fauché, assez chiant au final.