KOTSUTSUBO (骨壺) de Nagae Jirô (2012)

KOTSUTSUBO

Titre original : 骨壺
2012 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h24
Réalisation : Nagae Jirô
Musique : –
Scénario :  Yamada Yûsuke et Akamatsu Yoshimasa

Avec Matsubara Natsumi, Yokoyama Rurika, Miyazaki Rina, Shinozaki Ai et Itogi Kenta

Synopsis : Mitsuko sort avec son professeur de chimie, qui ressemble beaucoup plus à un stalker qu’autre chose. Avec l’aide de la renfermée Eri, Mitsuko va  trouver une urne maudite contenant des cendres qui, si elles sont avalées ou respirées, entrainent une malédiction. Mitsuko va tenter de se débarrasser de son professeur ainsi.

Comme d’habitude, lorsqu’un obscur film d’horreur Japonais pointe le bout de son nez, je fonce tête baissée. Alors quand le film en question contient en plus quatre idoles issues de différents groupes de J-pop, je me lance encore plus rapidement. Oui, je n’ai rien contre les idoles, et rien contre la J-pop, tant que les chansons en questions n’envahissent pas le métrage, comme dans le récent Hikiko San VS Kuchisake Onna. Heureusement, dans le cas présent, la J-pop en elle même reste à la porte. Bonne chose et bon point de départ pour le métrage. Bref, Kotsutsubo, ça nous parle d’une malédiction. Une urne maléfique. Les cendres qu’elle contient, si elles sont respirées ou avalées (dissoutes dans de l’eau hein) sont mortelles, et un esprit vengeur viendra. Dans le fond, sur le papier, rien de vraiment surprenant, mais au final, cette petite histoire s’avèrera très sympathique. L’histoire nous présente donc quatre jeunes étudiantes de la même école. On aura Eri (Matsubara Natsumi, du groupe AKB48), une étudiante plutôt renfermée et solitaire, habillée toute en noire, et Mitsuko (Yokoyama Ruriko, du groupe Idoling !!!), sortant avec son professeur de chimie, pour les principales. On aura également Miyazaki Rina du groupe Supergirls et Shinozaki Ai du groupe AeLL pour compléter la bande d’amie du métrage. Et oh miracle, pour une petite production blindée d’idoles, elles jouent convenablement (bon ok, certains plans sont un peu too much et surjoués, comme lorsque Miyazaki Rina tente d’ouvrir une porte pendant de longues secondes, paniquées). Elles font même un très honnête boulot, rendant les personnages et les situations la plupart du temps crédible.

Malheureusement, tout n’est pas rose. Pour être un peu chieur, la plus mignonne des idoles sera la première à disparaître du métrage (mais je ne dirais pas qui, pas de spoilers). Mais plus sérieusement, oui, le film sera loin d’être parfait. La mise en scène alternera le très bon et le beaucoup moins inspiré. Certaines scènes valent largement le détour. Quelques mises à mort fonctionnent du tonnerre, d’autant plus que les effets spéciaux, relativement sanglants, sont d’un très bon niveau. Lors de certains plans de nuit en forêt ou lorsqu’il faut faire monter la tension, le réalisateur fait également du très bon boulot, c’est indéniable. Je n’ai actuellement rien vu d’autre de sa filmographie, mais ce métrage m’encourage à m’y plonger. Malheureusement, en milieu de métrage, lors de certaines scènes explicatives ou de simples échanges verbaux entre les personnages, le réalisateur n’est pas toujours à l’aise et filme certaines de ces scènes platement et sans vraiment d’inspiration, ce qui est bien dommage, et donnera au métrage quelques baisses de régimes. Dommage, vu généralement la bonne qualité des scènes qui précédent ou suivent, ou tout simplement des différentes idées qui parsèment le métrage (le professeur qui va se venger de ses élèves, tout ça). Mais pour peu que l’on parvienne à rentrer dans l’histoire, on passera outre pour passer un bon petit moment pas vraiment prise de tête.

Car le métrage propose, dans ces rebondissements et scènes sanglantes, quelques idées intéressantes et bien foutues. En effet, Mitsuko, voulant se débarrasser de son professeur, testera les cendres issues de l’urne sur une autre professeur, qui passera par la fenêtre en début de métrage. Mais en cours de route, entre la chute et l’impact, la pauvre aura perdu un bras. Et toutes les victimes suivantes auront également un membre en moins, que ce soit un bras, ou tout simplement les jambes. Le film va se lâcher dans quelques effets sanglants réussis, à défaut de faire peur. On aura en effet droit à quelques apparitions fantomatiques comme les Japonais savent si bien le faire, mais elles seront la plupart du temps prévisible. Une actrice au premier plan qui se tourne, et c’est le drame. La scène n’est d’ailleurs pas très réussie, mais la chute, elle, l’est assurément. Malgré ces défauts, Kotsutsubo s’en sort tout de même honorablement. L’histoire est très sympathique, les idoles jouent bien, les effets sanglants sont réussis, quelques scènes le sont également beaucoup. Quelques défauts de rythme dus à une réalisation moins inspirée lors de certains moments, mais Kotsutsubo est un film sympathique comme tout, à défaut d’être inoubliable.

Les plus

Les idoles jouent bien

Le scénario sympathique

De bonnes scènes et effets sanglants

Les moins

D’autres scènes moins inspirées

Quelques défauts de rythme

En bref : Pas parfait, le film reste tout de même un honnête métrage avec son lot de bonnes scènes et de qualités. On passe un bon moment.

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