CHAPPIE de Neill Blomkamp (2015)

CHAPPIE

Titre original : Chappie
2015 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 2h
Réalisation : Neill Blomkamp
Musique : Hans Zimmer
Scénario : Neill Blomkamp et Terri Tatchell

Avec Sharlto Copley, Dev Patel, Ninja, Yo-Landi Visser, Jose Pablo Cantillo, Hugh Jackman et Sigourney Weaver

Synopsis : À Johannesburg, dans un futur proche, où la criminalité ne cesse de grimper, la police de la ville a fait appel à l’entreprise Tetravaal, spécialisée en robotique et dirigée par Michelle Bradley, pour leur fournir des robots policiers ou Scouts. Ces derniers ont été imaginés par Deon Wilson, un jeune et brillant ingénieur, qui travaille et développe de son côté une intelligence artificielle. Alors qu’il ramène une carcasse de robot chez lui, Deon est kidnappé par des criminels, qui lui demandent de reprogrammer le robot, pour qu’ils les aident à commettre des délits. Deon intègre dans le programme du scout sa nouvelle intelligence artificielle. Le robot doit alors tout apprendre, comme un bébé.

Chappie, c’était quitte ou double pour Neill Blomkamp. Soit le film allait confirmer le talent du réalisateur et se rapprocher de District 9 en nous faisant oublier Elisyum, soit le métrage allait être une déception et faire de District 9 un excellent premier film dont l’exploit ne sera pas renouvelé. Au final, le film écopa de critiques mitigées de par la presse et le public. Mais même parmi ses détracteurs, ceux-ci trouveront de belles choses dans le métrage. Pour ma part, Chappie m’a convaincu pleinement, malgré ses quelques menus défauts que l’on retrouve à côté de grandes choses. Neill Blomkamp reste dans le domaine de la science fiction, et tourne encore dans sa ville natale en Afrique du Sud, à Johannesburg. Dans un futur proche, les forces de l’ordre sont à présent aidées par des robots, des Scouts, créé par la société Tetravaal. Mais leur créateur vise plus loin, en voulant créer une intelligence artificielle qui serait égale à l’esprit humain : capable d’apprendre, d’aimer, de créer. Alors qu’il compte tester sa création sur un robot défectueux prêt à être détruire, un gang le capture et s’empare de son robot. Les enjeux dans Chappie sont nombreux. Car oui, nous aurons l’apprentissage de Chappie. Mais également les déboires de son créateur, les déboires du gang qui deviendra le papa et la maman du robot, mais aussi fatalement un méchant monsieur qui n’a qu’un but : mettre un terme au projet Scouts pour pouvoir mettre son propre projet en avant.

Au final, il y a peut-être trop de choses dans Chappie, et certaines fonctionnent moins que d’autres. Néanmoins, le spectacle proposé est généreux et loin d’être stupide. Tout d’abord par ses personnages. Beaucoup de bonnes choses ici, entre le créateur joué par Dev Patel (Slumdog Millionaire), qui ne pense qu’à sa création, qui pour lui, lui appartient clairement. Il y a bien entendu aussi le fameux gang, joué par Ninka et Yo-Landi du groupe Die Antwoord, abordant le look qu’ils ont dans leurs clips, amenant leur univers visuel au sein du métrage de Blomkamp, mais également plusieurs de leur chanson. Et quand on les aime, et bien, ça passe comme une lettre à la poste, ils amènent un grain de folie bienvenue au métrage. Et puis il y a Chappie évidemment, véritable héros du film, ce robot à la mentalité d’un enfant, qui va apprendre la vie auprès de parents gangsta ! Son apprentissage amène beaucoup d’humour dans le métrage, et une vraie touche de légèreté au propos qui est la bienvenue. Le voir apprendre à se servir de couteaux pour « endormir » ses ennemis ou voler des voitures sur la musique de Die Antwoord, moi, ça me donne la pèche ! Malheureusement, face à eux, on leur pose un grand méchant, joué par Hugh Jackman, légèrement stéréotypé. Certes il se fait plaisir dans le rôle de ce mec prêt à tout pour imposer sa vision et qui ne supporte pas l’échec, mais certaines ficelles sont un peu trop faciles.

Mais Neil Blomkamp fait passer la pilule de ces quelques facilités avec son méchant, ou même dans l’apprentissage de Chappie avec sa famille (le déroulement reste en soit très prévisible) grâce à une très bonne gestion du rythme, entre des moments amusants, des moments plus intimistes et des purs moments d’action, le tout agrémenté, outre la bande son de Die Antwoord, par une musique assez musclée de monsieur Hans Zimmer, livrant comme toujours un boulot irréprochable. Les effets spéciaux sont d’un niveau plus que correct, on croit vraiment à l’existence de ce robot qui va grandir comme un gangsta. Neil Blomkamp, malgré des facilités scénaristiques et des moments un peu gros (le personnage de Hugh Jackman, voir le traitement sur la fin des deux membres de Die Antwoord), réussit son boulot sur toute la ligne, que ce soit dans les moments légers, dans les moments plus violents, les moments touchants, et bien entendu l’action. Son seul défaut aura sans doute été de vouloir mettre un peu trop de choses dans son long métrage, ce qui ne lui permet pas de tout développer à sa juste valeur, et qui donne cette petite impression qu’il s’est éparpillé.

Les plus

Le personnage de Chappie
Très bonne action
Quelques moments touchants
Die Antwoord, on aime ou pas

Les moins

Le méchant, stéréotypé
Quelque peu prévisible et parfois peu crédible

En bref : Neil Blomkamp revient avec un nouveau film de science fiction et d’anticipation. Malgré quelques rares égarements, il réussit tout ce qu’il entreprend. Parfois touchant, parfois jouissif, Chappie ça fait du bien !

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading