2002 – Etats Unis
Genre : Comédie dramatique et fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Don Coscarelli
Musique : Brian Tyler
Scénario : Don Coscarelli d’après Joe R. Landsdale
Avec Bruce Campbell, Ossie Davies, Ella Joyce, Bob Ivy et Reggie Bannister
Synopsis: Une petite ville de l’Amérique profonde est menacée par une terrible momie, Bubba Ho-tep, qui veut absorber l’énergie vitale des habitants. Afin de la combattre, deux pensionnaires de la maison de retraite unissent leurs forces, l’authentique Elvis Presley et un homme qui se prend pour Jack Kennedy.
Bubba Ho-Tep est le dernier film en date de Don Coscarelli, réalisateur culte de la série des Phantasm. Ici, point de sphère volante, non, mais un concept un peu fou pour un film comique qui l’est aussi. Le film nous emmène donc dans une maison de repos d’une ville paumé des Etats Unis où vit le vrai Elvis Presley, qui nous explique qu’en réalité, il a cédé sa fortune et sa musique à un imitateur, prenant lui aussi sa place. La seule personne semblant le croire, c’est Jack, un homme noir qui se prend pour JFK. Et ils vont s’unir pour renvoyer la momie qui est en train de sucer les âmes des vieux là d’où elle vient. Un concept original, mis en scène avec de la bonne volonté, et surtout, interprété avec finesse par de grands acteurs. Ainsi, dans le rôle d’Elvis, on retrouve Bruce Campbell, que l’on n’avait pas vu depuis pas mal de temps au premier plan, préférant apparaitre dans des petits rôles dans les films de son ami Sam Raimi. Un retour sur le devant de la scène, autant pour Campbell que pour… Elvis Presley. Bruce Campbell n’est pas un acteur finit, loin de là, mais qui reste toujours cantonné dans le circuit des séries B.
Bubba Ho-Tep nous offre sans doute la meilleure prestation de l’acteur. Pas la plus drôle, pas la plus folle, mais la plus touchante. Car attention, si vous vous attendez au gros film d’action potache, passez votre chemin. Bubba Ho-Tep, malgré ses nombreuses touches d’humour et de fantastique, préfère s’éloigner des sentiers battus pour s’attarder sur autre chose : ces personnages. Des personnages vieillissants, proies aux maladies, arrêts cardiaques et autres difficultés, comme celle de marcher, de respirer. Le film nous donne une représentation à la fois triste quand il le faut (la fin entre autre) et amusante de la vieillesse. Le spectateur pourra ainsi être surpris, s’attacher aux personnages, se sentir triste pour eux quand le danger rode. L’illusion d’errer avec le King est crée pendant une heure et demi. Maquillages, effets spéciaux à l’ancienne et musique aident grandement à l’immersion.
Bubba Ho-Tep pourra en surprendre certains, qui détesteront, tandis que les autres se retrouveront devant une perle, au scénario original, au rythme certes lent, mais convenant au récit, évoluant entre humour, sans dépasser les limites, le fantastique, se permettant parfois de mélanger les 2 (la scène du cafard, excellente), et surtout le drame. Le récit est touchant, et le film effectue un quasi sans faute, dans le fond, dans la forme également. Réalisation, interprétation, éclairages, musique aux sonorités texanes signées Brian Tyler (Constantine), une réussite dans le genre plutôt rare, et donc bienvenue.
Les plus
Bruce Campbell royal
Un film touchant et drôle
Bonne musique de Brian Tyler
Les moins
Certains diront trop lent
En bref : Plus un drame mâtiné de fantastique et de touches d’humour qu’autre chose, Bubba Ho-Tep fait rire, pleurer, surprend, et nous offre la prestation la plus exceptionnelle de Bruce Campbell. La lenteur du récit n’affecte rien.