Titre original : The Black Dahlia Haunting
2012 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h20
Réalisation : Brandon Slagle
Musique : Isaias Garcia
Scénario : Brandon Slagle
Avec Devanny Pinn, Britt Griffith, Noah Dahl, Alexis Iacono, Cleve Hall, Jessica Cameron et Sarah Nicklin
Synopsis : Se rendant à Los Angeles pour enquêter sur la mort de son père, tué par son jeune frère aveugle, une jeune femme se retrouve face à l’esprit vengeur d’Elizabeth Short, connue comme le Dahlia Noir.
Je l’ai déjà dit récemment sur ma chronique de A Darker Fifty Shades : The Fetish Set, mais je suis toujours curieux de découvrir le travail de mes amis dans le milieu. Et quand on ne me dit pas que du bien des films en question, cela attire encore plus ma curiosité. Qu’est ce qui a mal tourné ? Est-ce vraiment si mauvais que ça ? Si j’en crois IMDb, The Black Dahlia Haunting est une petite production bien fauchée (budget de 2000 dollars hein) tournée à Los Angeles et traitant, comme son nom l’indique, du fantôme du Dahlia Noir, Elizabeth Short donc, que l’on ne présente plus. Pourquoi pas après tout, une idée comme une autre, et on ne doit pas juger un film à son budget. On y retrouve, dans de tout petit caméo, les actrices Sarah Nicklin et Jessica Cameron, toutes deux des amies. Je m’arme de courage malgré quelques dernières tentatives pour me dissuader de la vision de la chose, et voilà, c’est parti pour 1h20… Enfin, 1h14 car le générique défilant au ralenti dure tout de même 6 minutes ! Et résultat des courses : il faut que je commence à écouter mes amies et que j’arrête de m’infliger ce genre de films. The Black Dahlia Haunting n’est clairement pas bon ! Mais il commence plutôt bien. Durant le générique, malgré le look discutable du prétendu assassin d’Elizabeth Short, le métrage nous balance quelques belles images, un montage efficace, puis là le film commence et tout de suite, ce n’est plus du même niveau. Un homme creuse dans un coin paumé et trouve une dague, du genre dague de sacrifice.
Puis on découvre notre héroïne qui arrive à Los Angeles, va chez le psychiatrique pour voir et comprendre le geste de son frère. Petit frère, aveugle, qui aurait donc tué ses parents, et qui passe son temps à dessiner le portrait d’Elizabeth Short. Étrange étrange. Sur le papier en tout cas, The Black Dahlia Haunting a quelques cartes en main permettant de poser une ambiance mystérieuse, tout en se raccrochant à cette sombre histoire de Los Angeles durant les années 40. De plus, dans le premier rôle, Devanny Pinn est plutôt convaincante (on la retrouve dans pas mal de films fauchés, et également dans le film Truth or Dare réalisé par Jessica Cameron, mais elle est touche à tout et on la retrouve scénariste, productrice, réalisatrice, et même au maquillage d’autres productions). Le souci, c’est que le reste ne suit absolument pas ! Alors oui, je vous avait dit la raison m’ayant poussé à regarder le métrage, mais en tout et pour tout, le temps de présence à l’écran de Jessica Cameron et de Sarah Nicklin ne doit pas excéder les deux minutes. Elles sont convaincantes également d’ailleurs, ce qui est un peu triste… Mais The Black Dahlia Haunting se ramasse totalement à tous les autres niveaux donc.
C’est-à-dire les éléments les plus importants lorsque l’on fait un film. Sa capacité à raconter une bonne histoire, à nous offrir de belles images, à nous intéresser, que ce soit par son rythme soutenu ou son ambiance lourde. Non, ici, rien de rien. Les couleurs sentent bon le numérique peu travaillé, les autres acteurs entourant Devanny Pinn ne sont pas toujours des plus convaincants (ou ne conviennent pas au rôle, au choix), les décors semblent toujours extrêmement vides, le rythme se fait plutôt lent pour faire monter la sauce… MAIS ! Oui, le souci, c’est que la sauce ne prend pas, le métrage ne se fait pas des plus passionnants. C’est même très lent durant les 40 premières minutes, sans même tenter de poser une ambiance. Et quand les choses se bougent enfin, malheureusement, c’est raté. Le tout n’étant pas aidé par un montage non pas chaotique mais frôlant la plupart du temps le ridicule, comme cette conversation entre Elizabeth Short et notre héroïne, toutes deux à l’intérieur du même corps. Dommage en tout cas, car sur le papier encore une fois, il y avait un certain potentiel, jamais exploité à l’écran ou trop rarement.
Les plus
Une actrice principale convaincante
Quelques bonnes idées
Les deux minutes à l’écran de Jessica Cameron et Sarah Nicklin
Les moins
Un rythme mollasson
Techniquement très perfectible
Un casting avec des hauts et des BAS
Peu intéressant au final
En bref : The Black Dahlia Haunting n’est vraiment pas bon. Pas très passionnant, pas très beau à regarder, plongeant dans le ridicule sur la fin. Passez votre chemin !