DEAD SPACE DOWNFALL de Chuck Patton (2008)

DEAD SPACE DOWNFALL

Titre original : Dead Space Downfall
2008 – Etats Unis
Genre : Animation
Durée : 1h15
Réalisation : Chuck Patton
Musique : Seth Podowitz
Scénario : Jimmy Paimiotti et Justin Gray
Avec les voix de Nika Futterman, Keith Szarabajka, Jim Cummings, Kevin Michael Richardson, Kelly Hu et Bruce Boxleitner

Synopsis : En 2508, la compagnie minière Aegis VII trouve un étrange monolithe. Une vagues de meurtres et de suicides a lieu, mais cela n’empêche pas le vaisseau USG Ishimura d’amener le monolithe à son bord. Tout dérape et de mystérieuses créatures apparaissent.

À sa sortie le jeu Dead Space avait été une excellente surprise. Certes le métrage n’inventait pas grand-chose, reprenant un peu partout (en vrac, Alien, Event Horizon et j’en passe), mais la sauce prenait, le jeu se faisait stressant malgré ses imperfections. Il faut dire que si l’histoire n’était pas la plus passionnante du monde, l’ambiance fonctionnait, on s’y croyait à bord de ce vaisseau désert, aidé par l’ambiance sonore, le jeu de lumière. Dead Space Downfall, film d’animation se déroulant juste avant partage avec le jeu son histoire simple et pas toujours passionnante. Mais pour ce qui est de l’ambiance et de tout le reste, ce film a tout oublié au placard. Ce n’est pas franchement joli à regarder, l’animation n’est pas extraordinaire, le jeu de lumière est inexistant, la musique passe partout et totalement oubliable. Et comme dans toute production de genre plutôt opportuniste, quand on ne sait pas poser une ambiance ni faire peur, on se venge sur un autre point : le gore ! Dans Dead Space Downfall, on suit donc l’équipage de l’USG Ishimura qui ramène à son bord le monolithe qui on le sait va foutre la merde. Une vague de meurtres et de suicide sur Aegis VII, la colonie ayant trouvé le monolithe, ne va pas arrêter l’équipage. Et lorsqu’un homme de la colonie dont la femme s’est suicidée décide de s’introduire à bord du vaisseau, il ramène avec lui le cadavre de sa femme, qui n’est pas vraiment morte et se change en, vous vous en doutez, nécromorphe.

Le carnage peut donc commencer, puisqu’à partir de là, Dead Space Downfall n’est qu’un banal survival dans l’espace. On y suit principalement la chef de la sécurité et son équipe qui vont devoir survivre dans les couloirs à une invasion venue d’ailleurs. Et là, on y retrouve les principaux ennemis du jeu, avec les nécromorphes de base, les plus gros, les volants qui réaniment les cadavres, et les minuscules petits à tentacules. Rapidement, notre équipe va s’équiper de cutter plasma pour survivre. Oui, tous les éléments du jeu sont présents, en apparence, sauf que jamais ce métrage d’animation ne parvient à en restituer le cœur, l’ambiance, ce qui faisait de Dead Space un bon jeu. À la place, c’est une avalanche de gore qui laisse plutôt indifférent. Décapitations, corps transpercés, démembrés, découpés. Un festival qui ne semble pas vouloir s’arrêter, mais qui ne parvient pas à sauver le navire du naufrage presque total. Oui, ce n’est pas hyper passionnant, ce n’est pas très bien animé, c’est parfois assez moche, et le concept même du film n’était pas franchement utile.

Pourquoi vouloir à tout prix expliquer ce qu’il s’était passé avant le jeu ? Surtout qu’au final, le film n’a pas grand-chose de franchement intéressant ou surprenant à raconter. Si on ajoute à cela des personnages pas franchement intéressants et une narration parfois un peu chaotique et des éléments qui laisseront les non connaisseurs sur le carreau, on peut encore une fois féliciter EA pour cette initiative. Rajoutons également quelques petites incohérences dans le scénario ou le visuel, comme lorsque notre personnage principal vient sauver pas mal de monde et… que l’instant suivant, tout le monde a disparu et on ne saura plus rien d’eux. Que reste-t-il donc de ce Downfall pour pouvoir séduire ? Pas grand-chose. Alors oui, c’est parfois très gore, c’est très court (1h14, ça limite la casse), on ne s’ennuie pas non plus tant tout va (trop) vite. Et puis c’est tout. EA prouve qu’il est vraiment un éditeur très bon pour le marketing, mais qui se foire pour tout le reste. Oui, ils nous livrent une préquelle pour appâter le fan mais le budget est limité et le tout raté. C’est peut-être dans un sens toujours mieux qu’un jeu vendu 70 euros incomplet mais avec un season pass à 50 euros pour avoir le jeu complet…

Les plus

C’est court
C’est gore
Le bestiaire et d’autres éléments fidèles

Les moins

Techniquement à la ramasse
Peu passionnant
Une écriture pas fameuse
Des réponses ? Où ça ?

 
En bref : On nous promettait une préquelle, des révélations, retrouver l’ambiance du jeu. À la place, un banal survival techniquement dépassé et pas franchement intéressant.

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