AMITYVILLE DARKFORCE (Amityville: A New Generation) de John Murlowski (1993)

AMITYVILLE DARKFORCE

Titre original : Amityville: A New Generation
1993 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h31
Réalisation : John Murlowski
Musique : Daniel Licht
Scénario : Christopher DeFaria et Antonio Toro

Avec Ross Patridge, Julia Nickson, Lala Sloatman, David Naughton, Barbara Howard et Richard Roundtree

Synopsis : Artiste photographe, Keyes Terry se voit offrir un curieux miroir par un S.D.F. rencontré dans la rue. Une fois chez lui, d’étranges événements commencent à se produire et une série de morts mystérieuses lui fait prendre conscience que ce miroir est possédé par l’esprit de son défunt père, Franklin Bonner. Ce dernier avait en effet assassiné toute sa famille à coups de fusil dans la maison d’Amityville.

Malgré un succès tout relatif et des sorties DTV, la saga Amityville est increvable. Elle a connue les bas fonds de la médiocrité dés le troisième opus qui était pourtant un épisode cinéma, puis des résultats encore plus catastrophiques avec le cinquième opus en 1989. En 1992, Tony Randel était arrivé à la mise en scène et avait presque réussi à faire remonter la saga avec un épisode plus rythmé, avec quelques idées, un peu de gore. Et il faut croire que ça a fonctionné, puisque Christopher DeFaria, scénariste et producteur de ce précédent opus, est également à la production et au scénario de ce septième film, baptisé A New Generation. Daniel Licht revient également à la musique. D’ailleurs pour l’anecdote, le producteur a du en avoir marre des DTV fumants, puisqu’au début des années 2010, il se lance dans les gros budgets en étant producteur exécutif de Sucker Punch, Happy Feet 2, Gravity puis Mad Max Fury Road. Bref, avec un budget de 1,5 million de dollars, il confie le septième Amityville à John Murlowski qui signe là son second métrage. Et si le précédent amenait une dose d’horreur graphique grâce à la présence à la barre de Tony Randel, ce nouvel opus lui affiche un casting un poil plus prestigieux. Oui, on aura David Naughton (Le Loup-Garou de Londres), Robert Harvey (La Revanche de Freddy), Lin Shaye (Insidious) et quelques autres têtes plus ou moins connues pour les connaisseurs. Et comme pour le quatrième et le sixième opus, la base de cet opus sera encore un objet venant de la fameuse maison d’Amityville.

Après la lampe du 4 et l’horloge du 6, on se retrouve cette fois-ci avec le miroir. Bon, pourquoi pas, même si à force, tout cela en devient ridicule. Et dire qu’après, ils ont encore fait la maison de poupée avant enfin de comprendre qu’il fallait arrêter les dégâts. Et ce nouvel Amityville ne commence pas de superbe belle manière il faut l’avouer, la première demi-heure sera même plutôt mauvaise, avec des personnages pas forcément intéressants alors que l’idée de plusieurs artistes (peintre, photographe) vivants dans le même immeuble n’était pas mauvaise, et un élément déclencheur qui parait étrange. Oui, notre héros, Keyes, alors qu’il est dans la rue, se fait offrir un miroir, le fameux miroir venant de la maison d’Amityville, par un clochard. Je ne sais pas vous, mais moi, un clochard m’offre un beau miroir, je me pose des questions. Qu’importe. On se le doute, le miroir n’est pas un bon miroir, il est hanté, et ceux qui se regarderont dedans subiront un sort fatal. Et l’ennui sera assez fatal pour le spectateur puisque pendant la première demi-heure en réalité, les meurtres s’enchaînent, toujours de la même manière (le reflet qui tue), dans l’indifférence totale. Oui, des personnages secondaires meurent, leur reflet est méchant, et puis voilà. Par contre par la suite, le film se réveille enfin et parvient à intégrer dans le récit des éléments intéressants et à même de relier le film avec le reste de la saga, de manière bien moins artificielle que les précédents métrages.

C’est bel et bien lorsque le film se décide à nous montrer son intrigue et à relier le tout que le réalisateur sort son épingle du jeu, notamment grâce à quelques scènes surréalistes se déroulant dans un hôpital psychiatrique. Là le film fonctionne et sait se montrer plus intéressant et un poil plus original. Certes la mise en scène souvent un peu téléfilm ne fait pas des ravages, mais John Murlowski se montre bien plus inspiré dans ces moments là. Elle permet en tout cas de regagner l’intérêt du spectateur et de permettre, malgré son côté plutôt prévisible et au final très gentillet de suivre l’intrigue jusqu’à son dénouement d’une simplicité extrême. Mais en l’état, cette suite, si elle n’est pas franchement bonne non plus, n’est pas la pire suite de la trop longue saga. Elle reste certes un DTV un peu bâtard et inutile, ne montre que peu d’intérêt, mais se montre regardable, ce qui est déjà pas mal lorsque l’on connaît le passif de la saga. Un peu du même niveau que le film précédent, mais pas pour les mêmes raisons donc. Quelques moments font mouche, quelques scènes surréalistes interpellent, le lien avec les précédents n’est pas si mauvais que ça au final. Juste la première demi-heure n’est pas fameuse et l’ensemble a beaucoup trop son cachet téléfilm.

Les plus

Quelques bonnes idées
De bonnes scènes un peu surréalistes

Les moins

Le début pas fameux et répétitif
Cela reste un téléfilm

 
En bref : La saga continue et essaye de relever un peu le niveau général. C’est certes un peu mieux, mais toujours dispensable.

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