GODZILLA AGAINST MECHAGODZILLA (ゴジラ×メカゴジラ) de Tezuka Masaaki (2002)

GODZILLA AGAINST MECHAGODZILLA

Titre original : Gojira X Mekagojira – ゴジラ×メカゴジラ
2002 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h28
Réalisation : Tezuka Masaaki
Musique : Ôshima Michiru
Scénario : Mimura Wataru

Avec Shaku Yumiko, Takuma Shin, Onodera Kana, Takasugi Kô, Tomoi Yûsuke et Mizuno Jun’ichi

Synopsis : Pour combattre Godzilla, l’armée construit un robot géant nommé Kiryu, construit sur les ossements du premier Godzilla, mort en 1954. Mais lorsque Godzilla rencontre enfin son double de métal, le combat ne se passe pas comme prévu.

Dur de passer après GMK (Godzilla Mothra King Ghidorah, de 2001, l’opus réalisé par Kaneko Shûsuke, et tout simplement un des meilleurs Kaiju qui soit). Pour ce nouvel opus de la saga Godzilla, la Toho fait en plus un choix étrange, celui de reprendre Tezuka Masaaki à la mise en scène, qui avait signé en 2000 Godzilla VS Megaguirus, un opus que je n’avais personnellement pas aimé. Et surtout, après le grand succès du film précédent, il est étrange de voir la saga repartir encore de zéro, comme pour les trois opus précédents. C’est-à-dire encore une fois que le film fait suite au Godzilla original de 1954, comme tout le reste n’existait pas. Par contre, on comprend tout de suite mieux l’envie de la Toho de remettre sur le devant de la scène MechaGodzilla, puisque l’on ne l’avait plus vu depuis 1992 et Godzilla VS MechaGodzilla 2. Autre curiosité par contre, le film a du trouver un certain succès à sa sortie, puisque l’année suivante, le nouveau Godzilla, Tokyo SOS, était une suite directe du film qui nous intéresse aujourd’hui. Et ça tombe bien, car il est très bon ce Godzilla X MechaGodzilla. Reprenant la formule classique du Kaiju contre Mecha, le film utilise les techniques des précédents films pour moderniser cette formule et nous offrir un spectacle visuel inédit. L’intrigue ? Le Godzilla de 1954 est bel et bien mort, mais face à l’arrivée d’un nouveau Godzilla, le gouvernement n’a pas d’autres choix que de se servir des os de la créature pour créer le squelette de Kiryu, un robot géant, armé de roquettes, d’un rayon maser et j’en passe, afin de terrasser une bonne fois pour toute Godzilla.

Et à l’image de GMK, Godzilla X MechaGodzilla fait bien les choses. Il montre Godzilla dés la scène d’ouverture, gère son rythme (il ne dure que 1h28 d’ailleurs), n’est pas radin sur les affrontements, mélange les techniques pour un rendu visuel sublime (maquettes, CGI, costumes, animatronics) et nous offre encore une fois des personnages humains intéressants, notamment une jeune femme de l’armée, qui pilotera Kiryu. Oui, on pourra encore avoir un petit sourire face au côté bon enfant de certains événements, notamment avec la fille du créateur de Kiryu, qui se ballade tout le temps avec sa plante verte. Mais jamais le métrage n’est ridicule, ça non ! Que l’on suivre les humains ou bien les affrontements de géants, le film passionne. Grâce avant tout à une mise en scène, qui sait dynamiser les échanges entre les humains, et rendre impressionnants et iconiser les affrontements entre Godzilla et Kiryu. Oui, l’éclairage est sublime, certains plans sont iconiques (Godzilla entourés par les éclairs dés le début du film), les scènes de destruction sont nombreuses et généreuses, et les affrontements en eux-mêmes sont dynamiques visuellement, mais également en terme de composition des plans, de bruitages et j’en passe, c’est du tout bon.

Le fan de Kaiju Eiga en aura pour son argent, puisque Godzilla X MechaGodzilla, en terme de qualité, est dans la droite lignée du précédent. Même en terme d’écriture, il conserve un côté sombre comme le précédent. Kaneko Shûsuke a donc bien ouvert la voie du Kaiju des années 2000. Et puis que dire de cette scène où nous découvrons en même temps que les personnages les ossements du premier Godzilla au fond de l’océan ! Par contre, contrairement à GMK justement, Godzilla X MechaGodzilla se fait un peu moins rythmé alors qu’il dure 20 minutes de moins. Les affrontements tardent malgré tout à arriver dans le second acte, et certaines situations comme exposé plus haut (avec la gamine notamment) fonctionnent un peu moins car flirtant un peu avec un côté trop bon enfant, dans un film se voulant sérieux et relativement sombre. Le final quand à lui nous laisse dans le doute, sans véritable conclusion, et pour cause, le film n’est que la première partie d’une histoire, qui continuera l’année suivante dans Tokyo SOS, faisant à nouveau s’affronter notre Mecha préféré avec notre grand Godzilla, et invitant au passage Mothra à la fête ! Un film un peu moins bon puisqu’ayant un côté redite, mais néanmoins hautement divertissant.

Les plus

Les affrontements
Des passages hautement iconiques
Godzilla et Kiryu
Des moments très bien trouvés

Les moins

Les moments plus légers avec la gamine
Second acte moins rythmé

 
En bref : Godzilla X MechaGodzilla repart encore de zéro, mais remet sur le devant de la scène MechaGodzilla. Maîtrisé sur bien des aspects, le film reste un grand Kaiju Eiga malgré quelques errances.

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