ERO KOWAI KAIDAN 4 NO KAI: JU-GEN
Titre original : エロ怖い怪談 第四之怪 呪幻
2010 – Japon
Genre : Erotique – Fantastique
Durée : 1h13
Réalisation : Kawano Kôji
Musique : –
Scénario : –
Avec Kayama Mika, Sakurai Mari, Seto Saki et Rantarou
Synopsis: Une psychiatre s’occupe régulièrement d’une patiente défigurée. Se moquant d’elle auprès de sa secrétaire, elle ne sait pas que sa patiente a tout entendu, et va se venger en jetant une malédiction sur elle.
Enfin, le voilà, le dernier opus de la saga des Ero Kowai Kaidan, 4 films réalisés en 2010 par Tomomatsu Naoyuki et Kawano Kôji. Tomomatsu, plus connu pour avoir signés Stacy et coréalisé Vampire Girl VS Frankenstein Girl aura livré un premier opus sympathique, et un second plus discutable mais amusant. Quand à Kawano, réalisateur de Cruel Restaurant et Attack Girls Swim Team VS The Undead, il aura livré un troisième opus longuet et mauvais. L’heure du verdict est là pour ce quatrième opus, toujours réalisé dans l’urgence, sans argent et avec des actrices venant du monde des AV (Adult Video les enfants). Partant d’un point de départ amusant et sérieux, comme les trois précédents films, on se rend rapidement compte des contraintes budgétaires. Le bureau de la psy est un vulgaire salon auquel on a ajouté un grand canapé et une table avec un ordinateur, l’éclairage est en général assez moche, l’actrice ( !) jouant la psy pas vraiment convaincante avec son style, sa façon de jouer et ses ongles. Heureusement, il y a aussi du bon. Pour commencer, l’actrice jouant la patiente est plutôt convaincante et bénéficie d’un bon maquillage, la rendant quelque peu inquiétante. Son maquillage et sa démarche en font un personnage intéressant, malheureusement peu présent à l’écran. Quelques consultations, quelques apparitions furtives, et c’est finit. Au delà de ça, le réalisateur nous met rapidement dans le bain, en 10 minutes, le malheur arrive à notre psy qui voit alors sa vie devenir un enfer mêlant cauchemars et réalité à vitesse grand V. Procédé toujours intéressant lorsqu’il est bien exploité. Ici, ce ne sera que partiellement le cas, puisque le réalisateur va user et abuser de ce procédé jusqu’à plus soif, si bien qu’à chaque scène, on s’attend à voir notre personnage se réveiller.
C’est bien simple, chaque scène sera une variation de la précédente, avec entre les deux une scène de réveil. L’effet perturbe et intéresse au début, puis lasse par la suite, malgré quelques idées venues d’ailleurs qui viendront relancer l’intérêt, comme une main sortant carrément des toilettes. Dans un film se voulant au départ sérieux, ça surprend il faut bien avouer. Mais ça fait sourire. Avec une durée assez courte (1h13), le réalisateur parvient tout de même à nous surprendre, mais entre deux scènes de cauchemars/réalité, il ne peut s’empêcher de nous livrer des scènes érotiques, comme ce fut le cas de Ero Kowai Kaidan 3. Et comme dans le film précédent également, c’est filmé avec les pieds, peu entrainant, pas excitant pour un sous, et long… très long. Et surtout totalement inutile pour l’intrigue. Une scène aurait passé, mais non, le réalisateur nous en donne pour notre argent avec pas moins de 2 ou 3 scènes. On aura droit à des plans coquins même lorsque cela n’était pas nécessaire. Notre psy fait un petit footing, gros plan sur son cul. Notre psy boit de l’eau, elle renverse la moitié sur elle, gros plan sur ses (gros) seins. Atteignant ainsi péniblement les 1h13 alors que 40 petites minutes auraient été parfaites pour le petit film qu’il constitue, ce quatrième opus parvient grâce à quelques bonnes idées et moments, ainsi que quelques plans sanglants discrets sur la fin (et donc réussis) à ne pas être le pire (faut dire que la première demi heure du troisième était juste inutile et interminable). Dommage également que toutes les actrices ne sont pas convaincantes dans leur rôle (franchement, si vous avez une psy comme ça un jour, je veux bien son adresse), et retire donc de la crédibilité à un projet se voulant sérieux.
Les plus
Un bon concept
De bons moments
Les moins
Acteurs pas au top
Des scènes érotiques mauvaises
En bref : Ça se regarde malgré des fautes de goûts et des scènes érotiques plates.