GOLDFINGER de Guy Hamilton (1964)

GOLDFINGER

Titre original : Goldfinger
1964 – Angleterre
Genre : Aventures
Durée : 1h50
Réalisation : Guy Hamilton
Musique : John Barry
Scénario : Richard Maibaum et Paul Dehn
Avec Sean Connery, Gert Frobe, Honor Blackman, Shirley Eaton, Tania Mallet, Harold Sakata, Bernard Lee, Lois Maxwell et Desmond Llewelyn

Synopsis : Dans cette nouvelle aventure, James Bond doit empêcher un riche industriel, Auric Goldfinger, de réaliser l’opération Grand Chelem : détruire Fort Knox, pour s’accaparer le marché mondial de l’or.

James Bond, épisode 3. Après un Dr No en demi teinte en 1962 et la réussite Bons Baisers de Russie en 1963, la saga James Bond semble être sur de bons rails. Ce que Goldfinger viendra confirmer en 1964, opus préféré de pas mal de fans. La saga avait trouvé malgré quelques défauts un certain équilibre dans l’opus précédent, entre le charme de Sean Connery, quelques punchlines encore discrètes et modérées (mais pas extra également), quelques scènes impressionnantes et un meilleur rythme. Il faut donc continuer sur cette lancée, les producteurs l’ont bien compris. Goldfinger comprend donc tous les éléments du précédents opus, mais rajoute un petit ton plus fun à l’ensemble, avec plus de punchlines et de situations qui pourront faire rire, mais de manière très bon enfant. Pour sa nouvelle aventure, l’espion Britanique 007 est envoyé de Londres au Kentucky, en passant par la Suisse. Espionnage, infiltration, courses poursuites et fusillades sont au rendez-vous. Le tout avec d’entrée de jeu le casting féminin qui a le moins de chance de toute la saga avec les sœurs Masterson (jouée par Shirley Eaton et Tania Mallet), qui à peine introduite, finissent tuées. Pas de bol ça. Dommage pour une fois qu’elles s’intégraient très bien au récit, la première travaillant pour le grand méchant de ce film, lui donnant son nom, Goldfinger, et la seconde voulant venger la mort de sa sœur. Mais passons. Dès son introduction, avec sa scène pré-générique, Goldfinger frappe fort et sait se faire rythmé, dynamique, et même supérieur à Bons Baisers de Russie, que j’avais beaucoup aimé.

Il faut dire que commencer le film par une gigantesque explosion, une fille à moitié nue, et un combat se terminant par une électrocution dans une baignoire, avant d’enchaîner sur un générique ultra classe sur la chanson Goldfinger, ça met la barre assez haut. Heureusement, la suite ne vient pas abaisser le niveau. Changement de réalisateur ici, Terence Young après deux métrages cède la chaise de réalisateur à Guy Hamilton, qui avouons le, semble très à l’aise avec le genre et le personnage, n’hésitant pas à jouer de l’humour à de nombreuses ocrassions. Autant pour parfois une simple petite punchlines lancées par Sean Connery, que dans les situations, comme lorsque la James Bond Girl du film révélera son nom à James, qui pensera alors avec sarcasmes être en train de rêver. Il faut dire qu’une fille qui se présente en annonçant s’appeler Pussy, ça m’aurait sans doute fait réagir pareil. De l’humour plutôt bien dosé, jamais trop envahissant, jamais trop forcé, juste ce qu’il faut. Quand à l’action, si elle est un peu plus rare que dans le précédent opus au final, elle augmente en qualité, la course poursuite en voiture avec l’usage des nombreux gadgets de Q étant assurément un grand moment. Mais avec cet opus, la saga James Bond semble avoir compris une chose. Faire un bon film de ce genre, ça repose beaucoup sur le fait d’avoir un bon méchant. Et c’est là que Goldfinger rentre en scène.

Il est le premier méchant que l’on voit clairement à l’écran pendant tout le film qui a la classe, a l’air intelligent, a un plan diabolique mais plutôt bien trouvé (détruire tout l’or de Fort Knox pour faire augmenter la valeur de son or à lui), et qui en plus à droit à des phrases cultes, dont une qui aura marqué apparemment les spectateurs depuis la sortie du métrage durant la fameuse scène du laser. Du coup, James Bond qui a la classe a face à lui un ennemi à sa hauteur, et ça change clairement la donne. Surtout que Goldfinger peut se venter d’avoir un homme de main qui aura aussi marqué les esprits avec Oddjob. Ah lui et son chapeau mortel… Par contre je serais moins enthousiaste en ce qui concerne la James Bond Girl principale du titre, Pussy Galore, qui bien qu’ayant son utilité dans l’intrigue, n’a a mon sens absolument aucun développement un tant soit peu intéressant. Je lui préféré la James Bond Girl du précédent opus, ou encore Tilly Masterson, bien que ne faisant que 5 ou 6 petites minutes à l’écran. Pour sa troisième mission, les scénaristes parviennent à améliorer en tout cas encore la saga à presque tous les niveaux, sans pour autant se répéter. J’aurais par exemple fortement apprécié le fait que James Bond soit au final prisonnier durant la moitié du métrage. En tout cas, à défaut de me rendre fan, si les aventures suivantes de l’agent secret sont du même niveau, je suis preneur.

Les plus

L’humour fonctionne bien
Un métrage rythmé et prenant
Goldfinger, un bon méchant, avec de bons hommes de main
Sean Connery, toujours classe
Le générique et sa chanson

Les moins

La James Bond Girl, moyenne à mon goût

En bref : Goldfinger parvient à être un excellent opus. La qualité monte à chaque opus. Malgré une James Bond Girl en demi-teinte, le film se fait généreux en action, en rebondissements, et se paye le luxe d’avoir un excellent méchant.

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