Terminator Resistance (2019 – FPS – Playstation 4)

TERMINATOR RESISTANCE

2019
Studio : Teyon
Editeur : Reef Entertainent
Genre : FPS dans le futuuuuuur
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, Xbox One et PC

Synopsis : Le joueur incarne Jacob Rivers, un soldat de la Résistance qui se bat contre Skynet et ses machines. Rivers fait partie de la dernière division vivante de la Résistance. Localisée à Los Angeles, elle est l’ultime cible de Skynet. Plusieurs missions principales, et secondaires, permettent de progresser dans le jeu durant lequel le joueur peut choisir un affrontement direct ou tenter une infiltration.

Si l’on n’attend plus rien de la saga Terminator au cinéma, et que Dark Fate a, espérons le, enterré la saga pour toujours (elle a le droit de se reposer en paix, enfin !), la saga elle n’a pas dit son dernier mot sur les autres médias, et pour « fêter » la sortie de Dark Fate au cinéma fin 2019, un jeu a été commandé à Teyon pour une sortie sur Playstation 4, Xbox One et PC. La bonne nouvelle, c’est que le studio a fait un choix ingénieux qui fait plaisir : celui de placer son jeu dans l’univers des deux premiers films, et non pas de Dark Fate ! Ouf. La nouvelle qui par contre peut faire peur aux joueurs, c’est que le studio, Teyon, nous venant de Pologne, a un certain passif avec les adaptations de films en jeux, et que leur précédente production dans le genre en a traumatisé plus d’un. Sauf apparemment ce brave Oli qui lui avait adoré. Je parle bien entendu de Rambo : The Video Game. N’ayant pas testé le jeu, je ne me prononcerais pas. J’ai pu par contre voir quelques vidéos de gameplay, notamment chez le Joueur du Grenier avec sa chaine secondaire, le Bazar du Grenier. Et du peu que j’en ai vu, ce Terminator Resistance partage quelques défauts avec Rambo, notamment dans sa partie technique, clairement en retard de quelques années. Pas honteux, mais clairement en retard, et cela s’en remarque immédiatement dés que des personnages sont à l’écran et que l’on doit leur parler, ou dans les quelques rares niveaux où l’on doit explorer des ruines de jour.

Nous jouons ici Jacob Rivers, nouveau personnage dans la saga, et nous sommes en pleine guerre contre les machines, en 2029. Pour les connaisseurs, la fin de la guerre donc. Skynet nous a mis sur sa liste prioritaire pour extermination, et nous nous retrouvons, au début, seul après l’extermination pure et simple de tout notre peloton de soldats. Tentant de survivre comme il se doit, nous parvenons à trouver quelques survivants que l’on va aider, avant de tenter de rejoindre le résistance pour mener la guerre à terme, et donc, vaincre Skynet, et forcément… envoyer des gens dans le passé. Terminator Resistance, en terme de pur jeu vidéo, peut décevoir, car graphiquement, il accuse un gros retard, et en terme de gameplay, malgré quelques séquences variées (du piratage, crochetage de serrure, des moments où l’on doit se la jouer discret, des assauts), a bien du mal à décoller. Les sensations de tirs ne sont pas excellentes par exemple, on a du mal avec les armes de base à sentir une quelconque puissance émanant des tirs. Cela change dés lors que l’on aura un fusil plasma dans les mains.

L’on pourra aussi facilement critiquer la durée de vie du soft, au final relativement courte. En effet, et même en fouillant et accomplissant toutes les quêtes secondaires, 10h tout au plus seront nécessaires pour plier le jeu à 100% (oui, le platine fut mien, en un seul run, et donc, en 10h). Mais, malgré ses défauts, on peut dire que ses 10 heures furent plus que sympathiques, déjà par le respect de la licence par les développeurs, et leur connaissance de l’univers (tout semble cohérent avec ce que l’on sait via les deux premiers films), et parce que la progression du joueur se fait facilement, et logiquement. Forcément, lorsque l’on commence l’aventure, nous sommes sans armes, nous fuyons, l’on remarque des Terminator et l’on se cache, nos armes ne leur font rien. On nous donne rapidement des lunettes permettant de repérer les machines à travers les murs, ce qui sera plus que pratique. Lorsque l’on nous donne enfin des armes, l’on se retrouve face à des machines un peu plus simples à éliminer (des araignées qui servent pour du repérage, des tourelles), et dés que l’on commence à avoir plus de puissance entre les mains, des Terminator arrive, et là, on se sent faible à nouveau, à ramper dans des conduits, se cacher dans le noir. Quand au bout de deux heures, on trouve enfin une arme plasma, la situation n’est pas renversée pour autant, les Terminator pouvant infliger beaucoup de dégâts, et étant là en plusieurs modèles, allant bien entendu jusqu’au fameux infiltré, le T-800 du premier film. Bien que peu difficile dans les faits, le jeu nous récompense au fur et à mesure de notre avancée, et l’on peut néanmoins facilement mourir en faisant des faux pas. En fonçant tête baissée face à un petit robot, sans voir que non loin patrouillent deux Terminator, et c’est le drame.

Ou alors, comble de la bêtise, donc forcément, cela me sera arrivé, d’être caché bien à l’écart, et de vouloir lancer une grenade vers un Terminator, pour voir la grenade rebondir à mes pieds. Oui, ma cachette était vraiment petite et étroite, tout comme ma mort, petite et minable. Heureusement, les points de sauvegarde sont fréquents, puisque l’on trouve dans les niveaux, qui sont des mini zones open world que l’on explore, des ordinateurs entreposés dans des zones safe pour sauvegarder, et chaque niveau en a facilement 4 ou 5. Seuls deux moments m’auront demandé de recommencer plusieurs fois : un boss à la barre de vie assez grande, et l’assaut d’une maison contenant plus de 8 Terminator, qui, si affrontés sans prendre de précautions, peut rapidement tourner au vinaigre. Mais au-delà de ses moments, le jeu ne va pas nous poser beaucoup de Resistance, donnant à l’aventure finalement un côté fluide et agréable, et pour peu que l’on apprécie l’univers, ça fonctionne bien. Pas de grosses fausses notes, et quelques moments tout simplement excellents, comme cette attaque sur une base où le fameux thème musical de Terminator viendra faire pleurer de joie nos oreilles (oui, ça peut pleurer les oreilles !).

Autre bon point pour le titre, ses multiples fins, en fonction de nos choix. Tout le long de l’aventure, on reviendra souvent dans le QG de la résistance, et l’on pourra parler avec pas mal de personnages, qui nous donneront des objectifs secondaires à accomplir dans la mission suivante (peu passionnants il est vrai, souvent trouver un quelconque objet et voilà). Mais l’on pourra également en apprendre plus sur leur passé et leur poser diverses questions, qui vont augmenter notre affinité avec eux. Puis, le jeu va avancer et les choix seront plus difficiles. Accepter de voler la puce d’un Terminator pour un docteur ou obéir à notre supérieure et assassiner le docteur. Faire confiance à un mystérieux inconnu qui nous aide pourtant souvent, ou encore une fois, obéir et n’en faire qu’à sa tête. Des choix simples dans les faits lorsque l’on connait bien l’univers Terminator, mais qui vont alors faire dévier l’aventure vers un final logique ou un final un peu plus sombre. Voir un mix des deux : un final logique et satisfaisant dans les grandes lignes, mais amer dans les petits détails. Cet aspect du titre est très sympathique, même si en soit, cela ne changera en rien le gameplay et nos missions, ne nous forçant ainsi pas à faire un second run, mais plutôt à assumer les choix que l’on a pu faire durant l’aventure. Cet aspect là, je l’ai trouvé finalement très sympathique, et étant bien connaisseur de l’univers, j’aurais fais des choix logiques, pour une fin satisfaisante.

Nul doute par contre qu’un simple gamer n’en ayant strictement rien à faire de l’univers Terminator et des films originaux de Cameron ne sera pas aussi clément que moi envers le titre de Teyon. C’est dépassé sur bien des points, il y a quelques ralentissements lorsque l’on ramasse des objets (mais pas de gros bugs par contre, appréciable), le gameplay reprend ce qui se fait ailleurs et fonctionne, et l’aventure est courte (mais du coup, ne souffre pas de longueurs). Aussi, le jeu semble moins inspiré et ses défauts ressortent lors des quelques missions de jours, alors qu’il bénéficie d’une bien meilleure direction artistique lorsque l’ensemble se déroule de nuit lors de l’exploration des ruines de Los Angeles. Par contre, il faut bien avouer que toutes ses fonctionnalités ne sont pas très utiles. Le jeu nous offre un système de craft peu utile par exemple vu l’abondance des munitions et autres armes secondaires (grenades) en explorant un tant soit peu l’univers proposé. Seul la customisation des armes plasma est utile et sympathique, bien que finalement, on en aura très peu recours (j’ai du m’en servir trois fois durant l’aventure). Mais pour le fan, Terminator Resistance est un jeu sympathique à faire, qui ne prendra en plus pas franchement du temps (contrairement à tous ces jeux open world qui nous bouffent notre temps, et donc notre vie). Certes, à sa sortie, il était un peu cher pour la courte durée de l’aventure, mais à présent, vous auriez tort de vous en priver si vous êtes fans.

Les plus

L’univers Terminator
La reprise de thèmes iconiques
Quelques missions bad-ass et épiques
Le gameplay essaye de se renouveler souvent
Court et sans longueur

Les moins

Mais également un peu trop court
Techniquement dépassé
La plupart des armes manquent de puissance

En bref : Terminator Resistance s’adresse avant tout aux fans de la licence, ou du moins du début de la licence. L’aventure respecte l’univers, et s’il est court, on prend plaisir à parcourir ce Los Angeles post apocalyptique, à faire diverses missions pour en découdre avec les Terminator, le tout sur une bande son tirée des films.

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