Titre original : デス・ゲーム・パーク
2010 – Japon
Genre : Suspense
Durée : 24 épisodes de 6 minutes
Réalisation : Hirotaka Takada
Musique : –
Scénario : Shunsuke Yamamoto
Avec Ishiguro Hideo, Mano Erina, Katô Keisuke, Inoue Masahiro, et Matsuzaka Tori
Synopsis : 13 personnes sont obligées de participer à un jeu de la mort à des fins inconnues, en 5 épreuves. Ils doivent trouver la force de survivre, et un moyen de s’échapper. Rapidement, ils vont se rendre compte que certains en savent plus que d’autres et cachent bien leur jeu.
13 personnes forcées de participer à un jeu où ils vont devoir se battre pour survivre, rien de bien neuf à l’horizon hein, surtout que Battle Royale est déjà passé par là en 2000. Même si dans Death Game Park, il s’agît plutôt de différentes épreuves où il faut survivre, à la façon d’un ultra fauché mais fun Death Tube, le concept reste grosse modo le même. Dans le fond, rien de bien neuf, mais dans la forme par contre, on ne pourra pas en dire autant, puisque Death Game Park n’est pas un film à proprement parlé. A la base, il s’agît d’un Keitai drama, une série télévisée… diffusée sur téléphone portable. La série a eu 24 épisodes d’une durée d’environ 5 minutes chacun, et c’est BeeTV qui en est à l’origine. Les épisodes sont visibles sur youtube depuis, et un film regroupant tous les épisodes, collés bout à bout, a vu le jour, et c’est ça qui nous intéresse aujourd’hui. On nous invite donc à suivre au travers de 5 épreuves mettant en avant diverses qualités 13 personnages. Enfin, c’est vite dit, le métrage se focalisant plutôt sur 5 d’entre eux, les autres n’étant là que pour mourir lors des deux premières épreuves. La première n’est d’ailleurs pas la plus palpitante, puisque les personnages seront livrés à eux même dans un vaste environnement ressemblant à une gigantesque gare désaffectée (avec gigantesques piliers et quelques pièces avoisinantes). Le but ? Retrouver une carte magnétique afin de passer dans la salle suivante, sans se faire voir par des mecs habillés en noir ultra rapides et qui débarquent TOUJOURS de n’importe ou quand il ne faut pas. Un homme avance dans un long couloir tout seul, mais l’instant d’après, deux hommes étaient cachés derrière lui. Passons sur ce genre d’erreur, le métrage n’a de toute façon aucun autre but que de divertir, et avouons le, malgré ses nombreux défauts, il ne le fait pas trop mal. Les événements s’enchaînent plutôt bien et surtout très rapidement, grâce au format original des courts épisodes, évitant ainsi de trop s’attarder dans des dialogues inutiles ou des situations à rallonges. Death Game Park va très souvent à l’essentiel.
Dans l’ensemble, Death Game Park ressemble à un vulgaire film de V-Cinéma. La caméra est à l’épaule, ça tremble souvent, c’est pas toujours très bien filmé. Les combats par exemple, sont parfois incompréhensibles, et quand ils ne le sont pas, ils sont lourds et peu impressionnants. On se doute bien entendu qu’il n’y avait pas beaucoup d’argent derrière le projet. Les pièces sont bien souvent vides, et passés la première épreuve, l’espace se réduit considérablement, et les épreuves suivantes se déroulent dans des petites pièces. L’éclairage est plutôt réussi, passant de teintes jaunes pour la première épreuve à des tons beaucoup plus froid par la suite. En guise d’acteurs, on se retrouve, au choix, avec des petits débutants n’ayant pas une longue carrière derrière eux, ou avec des idoles et autres chanteurs/chanteuses. Rien de bien surprenant à ce niveau également donc, un casting de base pour faire vendre. Les différents acteurs livrent la plupart du temps une prestation honnête ceci dit, même si certains personnages pourront énerver. Au niveau des jeunes acteurs, on trouve par exemple Tori Matsuzaka, plus habitués aux dramas qu’au cinéma, ou encore Inoue Masahiro, aperçu dans Zebraman 2. Du côté des chanteurs ou autres, on trouve Katô Keisuke, à présent acteur, après avoir quitté le groupe PureBoys, et la craquante Mano Erina, chanteuse ayant à ce jour trois albums à son actif et un petit paquet de single. Et pour le rôle principal, Ishiguro Hideo, très familier depuis 2005 aux dramas. Contre toute attente, ils s’en sortent plutôt bien, alors que les personnages sont tout ce qu’il y a de plus classique : le mec super entrainé, l’handicapé, l’otaku, la fille qui veut se venger, l’enfoiré.
Passé la première épreuve un peu classique et peu passionnante, le métrage passe à la vitesse supérieure avec la seconde épreuve, où les participants restants doivent répondre à des questions d’attention, souvent assez sadiques. Le rythme s’accélère, les personnages meurent, sans éclat de violence malheureusement, l’ensemble restant très souvent clean, mais ça divertit, et c’est le principal. Sans être exceptionnel, le film se tient, et reste plutôt rythmé grâce à la durée de chaque épisode. Mais son format court lui donne un nouveau défaut lors du passage en long métrage. Les différents courts étant tout simplement collés bout à bout sans efforts ou imaginations, on aura droit, toutes les cinq minutes, à un fond noir venant quelque peu briser le rythme. Autre gros défaut du métrage, son final, qui en voulant surprendre, en rajoute toujours une nouvelle couche dans ses rebondissements, allant jusqu’à rapidement devenir tout simplement incompréhensible. Imaginez qu’en l’espace de 10 petites minutes, on vous présente enfin qui est derrière le jeu, puis on vous présente enfin les buts des personnages principaux, puis retournement de situation numéro 1, puis numéro 2, puis nouveau personnage, retournement 3 remettant tout en cause, et petite scène de fin revenant chambouler tout ce qu’on vient d’ingurgiter en 10 minutes. Oui, si jusque là, Death Game Park était parfois plaisant à défaut d’être maîtrisé, il se plante totalement sur la fin (malgré un beau générique de fin, certes..). Sympathique une fois, si l’on a rien d’autre sous la main.
Les plus
La seconde épreuve
Quelques bons moments
De par son format original, très rythmé
Les moins
Un fond noir toutes les cinq minutes
Un final raté qui veut en faire trop
Des combats illisibles ou peu impressionnants, au choix
En bref : Death Game Park, dans sa totalité, est un métrage plutôt rythmé pompant un peu partout et n’ennuyant pas, avant de se planter sur la fin.