DEVIL IN THE FLESH de Steve Cohen (1998)

DEVIL IN THE FLESH

1998 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h39
Réalisation : Steve Cohen
Musique : Michael Burns et Steve Gurevitch
Scénario : Mike Michaud, Kelly Carlin-McCall, Robert H. McCall et Steve Cohen

Avec Rose McGowan, Alex McArthur, Peg Shirley, J.C. Brandy et Phil Morris

Synopsis: Après un incendie ayant couté la vie de sa mère, Debbie Strand est envoyée vivre chez sa grand-mère. Mais celle-ci se montre très stricte et autoritaire envers Debbie. En cours, Debbie tombe amoureuse de son nouveau professeur, Mr. Rinaldi. Elle finie par tuer sa grand-mère, devenue un obstacle pour elle, et va tenter de se rapprocher de son professeur, lequel a une petite amie.

Dans le fond, comme dans sa forme, Devil in the Flesh ressemble comme deux gouttes d’eau à ses nombreux téléfilms diffusés sur M6. Toutes ces petites productions, tournées en général directement pour le marché de la vidéo, pour peu d’argent, avec des acteurs de seconde zone, et aux histoires vues et revues des milliers de fois. Mais ne partons pas vaincus. Le film nous propose donc de suivre une histoire d’amour à sens unique du point de vue de Debbie, interprétée par Rose McGowan. Bien que l’ensemble des personnages soient classiques, si le film doit bien briller par quelque chose, ce serait par sa qualité d’interprétation. Que ce soit Rose McGowan pour le personnage de Debbie, ou encore Alex McArthur, qui sera la « proie » de Debbie, ils interprètent leur rôle de manière juste et leur donne vie. Dans un premier temps, nous suivons en parallèle l’enquête des deux inspecteurs travaillant sur l’incendie ayant tuée la mère de Debbie, et son parcours au lycée, et dans sa nouvelle demeure, chez sa grand-mère. Rapidement, elle tombe amoureuse de son professeur, et sa seule « amie » s’en rendra rapidement compte, et le paiera. Une sorte de compétition brutale se mettra en marche entre Debbie et une autre fille de sa classe pour se rapprocher du professeur Rinaldi. Debbie usera de tous les moyens possibles pour arriver à ses fins, tout d’abord de manière calme et plus ou moins « diplomatique ».

Son comportement et ses tenues coquines attireront les regards masculins sur elle, des personnages, comme, sans aucun doute, du public du film. Mais ne rêvez pas trop, vous ne verrez pas Rose McGowan toute nue. Debbie tente divers jeux de séduction sur son professeur, en vain, et se mettra alors en tête de briser son couple. Et d’un autre côté, sa vie chez sa grand-mère devient de plus en plus étouffante. Si le comportement et les pulsions de Debbie sont à blâmer, il en est en quelque sorte de même pour sa grand-mère, qui dévoue en quelque sorte sa vie à la religion. Sa maison est ainsi décorée dans ce sens, avec des croix et des tableaux bibliques partout, sa vision assez restreinte du bien et du mal. Elle portera bien plus d’amour à son chien qu’à sa petite fille, qui n’a pour ainsi dire pas de liberté. Mode de vie étouffant auquel Debbie mettra rapidement un terme, se mettant à éliminer tous ceux qui se mettront au travers de son chemin pour atteindre sa quête du bonheur. Bonheur bien évidemment impossible, la cause à une vision faussée de ce qu’est l’amour et les sentiments. Comme dit plus haut, rien de bien original dans cette histoire, ni dans la façon de filmer, très académique.

Mais malgré son grand manque d’originalité et de savoir faire, malgré également ses rebondissements et situations prévisibles, le film se laisse suivre avec plus ou moins d’intérêt, sans jamais casser son rythme. Les événements iront crescendo jusqu’au final, bien évidemment, prévisible. Mais mine de rien, on finit tout de même par s’attacher un brin à ces personnages, à cet amour non pas passionnel, mais manipulateur et obsessionnel, le charme des divers acteurs fait son effet, même si certains personnages peuvent énerver (le jeune beau gosse du lycée, la cruche blonde). L’interprétation reste solide et le spectateur restera devant son écran jusqu’à la fin, que demander de plus ? En bref, Devil in the Flesh reste juste un divertissement honnête, rien de plus, rien de moins.

Les plus
Rose McGowan
Un bon rythme
Un thriller manipulateur sympa
Les moins
Prévisible du début à la fin
Rien de neuf

En bref : Sensualité et manipulation au service d’un excellent casting, pour un film sans originalité mais qui se laisse suivre sans déplaisir.

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