MARRONNIER (マロニエ) de Kobayashi Hideyuki (2003)

MARRONNIER

Titre original : マロニエ
2003 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h19
Réalisation : Kobayashi Hideyuki
Musique : –
Scénario :  Kobayashi Hideyuki

Avec Mayu, Anjhô Yuriko, Cojima Miyako, Hikaru Mizuki, Hime, Hoshino Haruna et Igehara Misao

Synopsis : Marino aime sa poupée « Marronnier », et elle aime ses amies. Malheureusement, sa poupée a été fabriquée par un génie complètement fou qui utilise une machine diabolique pour transformer les êtres humains en cire. Et il utilise cette cire pour fabriquer des poupées. Son assistant, Numai, est encore plus cinglé et est attiré par Marino. Il commence à la traquer, et finalement il l’emprisonne ainsi que ses amies. Enfermé dans son repaire souterrain, Numai essaye de les transformer en poupées.

Produit par Ito Junji, design des poupées par Ito Junji, voilà qui donnait confiance en ce petit film tourné en DV et tourné pour la modique somme de 30 000 dollars seulement. Rien que le nom du célèbre mangaka, dont les meilleurs mangas ont étés adaptés au cinéma dans des œuvres diverses à la qualité correcte (Tomie, Love ghost, mais surtout Uzumaki, Long dream) donne envie d’y croire, mais finalement, non, rien du tout. Soyons clair, Ito Junji ou pas, Marronnier est une torture plutôt longue (malgré sa durée d’1h20, semblant en durer le double). Marronnier marque le début à la réalisation et au scénario de Kobayashi Hideyuki, mais également très probablement sa fin, et encore heureux, puisque le monsieur n’a rien fait depuis 2003, et donc le film dont il est question ici. Tout commence avec Marino, une jeune femme sans cesse suivie dans la rue par Numai, l’assistant un peu fou d’un créateur de poupées. Heureusement, Marino a sa meilleure amie pour veiller sur elle, et quand c’est un autre homme qui vient se coller à elle, Numai s’en occupe à coup de masse. Marino a une passion, et c’est sa poupée, grandeur nature. Seulement ses poupées sont en fait vivantes, puisque son créateur utilise de vrais êtres humains pour les faire. Voilà pour le pitch, qui n’ira pas franchement plus loin et s’avérera particulièrement creux durant tout le métrage. Soyons clair, il n’y a rien à se mettre sous la dent, et les histoires de créateurs de poupées ne sont pas nouvelles, loin de là. Le début parvient pendant quelques instants à faire illusion, la réalisation en DV est très étrange, les couleurs beaucoup trop surexposées, mais Marronnier se montre parfois assez généreux en gore, et surtout assez rapidement. On assiste rapidement à un défonçage de jambe à coups de masse ou encore à une décapitation éclair à l’arrière d’un camion. Mais passé les dix premières minutes, le style de mise en scène et la faible épaisseur du scénario commencent à irriter.

Ce n’est que le début du long, très long supplice qui nous attend. Passé ces dix premières minutes, la mise en scène irrite, l’histoire ne va pas bouger pendant près de 45 minutes. Numai est amoureux de Marino, c’est d’ailleurs lui qui lui avait offert sa poupée quelques années plus tôt, et il va vouloir la transformer elle aussi en poupée. Seulement pour ça, il faudra attendre 45 minutes, puisque avant, nous allons devoir suivre des dialogues interminables filmés bien platement. Mais le clou du spectacle arrive, puisque le reste du métrage tentera tout pour enfoncer encore plus l’ensemble dans la médiocrité absolue (d’autant plus que sur le dvd zone 1, les sous titres anglais sont bien décalés, arrivant une fois que le personnage suivant commence à parler, mais vu les qualités narratives du film, ce n’est pas vraiment un soucis). Dans la dernière demi-heure, le film tente de varier les plaisirs et se transforme en un huit clos, dans la maison du campagne du créateur des poupées tout juste assassiné par Numai, qui a capturé Marino et l’a enfermé au milieu des poupées. Celles ci passent enfin sur le devant de la scène, et si leur design est plutôt sympathique, rappelant les dessins de  Ito Junji, leur utilisation à l’écran laisse elle à désirer. Pire, on parviendra à rire devant autant de médiocrité, entre des plans renvoyant à la fiancée de Frankenstein ou Re-Animator 2 où les poupées raniment l’une d’entre elles, ou des courses poursuites interminables dans des couloirs de 5 mètres de longueur. Quel programme ! Mais ce n’est pas tout, loin de là.

Puisque parfois, quand elles le peuvent, les poupées nous jouent de bien jolis tours. Une poupée, ça peut tordre ses articulations dans tous les sens, le réalisateur et scénariste l’a compris, et va s’en donner à cœur joie, pour notre plus grand déplaisir. On aura donc droit à des poursuites avec des poupées tordues, jambes devant et mains derrière, tête en bas. Mais quand elles sont en forme, elles pratiquent aussi le lancer de chaussure qui ira directement dans la bouche des personnages. Quelles coquines ! Puis quand le réalisateur en aura marre (ou n’aura plus beaucoup d’argent), il décide de continuer avec un face à face entre Numai et Marino (et accessoirement, l’amie de Marino). Mais plus rien ne viendra sauver le métrage, puisque que le final s’avère encore plus affligeant que le reste de l’œuvre, entre réalisation pitoyable, interprétation faiblarde, scénario inexistant et effets gore faisant passer du Troma pour un gros budget. Bras coupés, femmes qui crient, œil arraché, le tout s’enchaîne sans que cela entraîne la moindre réaction du spectateur, pour qui le temps semble long. Et au final, au bout de ces 1h20, on n’aura rien retenu de ce Marronnier, si ce n’est l’envie d’aller se coucher, et qu’avoir une caméra ne suffit pas à la réalisation d’un film, il faut aussi avoir des idées, et du talent. Tout ce qui manque à Marronnier.

Les plus

Quelques designs sympas

Les moins

Interminable

Pas très bien réalisé

Pas crédible

Des poursuites molles

En bref : Marronnier a beau avoir l’étiquette « Ito Junji présente », l’ensemble est plat, le scénario inexistants, les effets souvent ratés, et la mise en scène affreuse. Le tout semble long, très long, voir interminable.

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