Titre original : Karei Naru Erogami-ke No Ichizoku: Shinsô Reijo Wa Denki Shitsuji No Yume O Miru Ka – 華麗なるエロ神家の一族-深窓令嬢は電気執事の夢をみるか
2011 – Japon
Genre : Erotique
Durée : 1h12
Réalisation : Tomomatsu Naoyuki
Musique : –
Scénario : Tomomatsu Naoyuki
Avec Aine Mahiro, Ozawa Maria, Asami, Tokumoto Yûya et Tanaka Yasunori
Synopsis: Tamayo vit seule avec deux robots, ayant chacun des facultés différentes. Pour ses 18 ans, son père, un grand scientifique, le professeur K. Dick (oui oui) lui offre un troisième robot, différent, plus lent, peu habile, mais capable d’éprouver des sentiments. Pratique vu que la jeune Tamayo commence à se poser des questions sur sa sexualité. Mais Tsukiyo et Azami, deux jeunes femmes de la même famille, en ont après elle, puisque leur père malade compte donner toute sa fortune à Tamayo.
Après nous avoir déjà fournis deux films érotiques à base de robots (Maid-Droid et sa fausse suite, Maid-Droid VS Hostroids) et deux films moyens en 2010 mélangeant fantastique et érotisme avec des femmes iguanes et des poltergeists pervers, Tomomatsu Naoyuki remet le couvert avec un nouveau métrage érotique mettant en scène des robots. En manque d’idées probablement, puisque dans cette triste année 2011 (oui, on aura eu beaucoup de mauvais films en 2011 tout de même, et ce un peu partout), Tomomatsu livre donc cet Erotibot d’un côté, reprenant ce qu’il a déjà fait par le passé en y ajoutant pas mal de vides, et en livrant récemment un Bite me if you love me (ou aussi titré Rape Zombie, enfin, donc préférons le titre original : 君はゾンビに恋してる) mélangeant les genres et les tons, un peu à la manière de son film Stacy. Bref, ces deux derniers films font partie de la série de films d’horreur érotiques produit par KlockWorx. On avait eu le mauvais mais parfois rigolo Big Tits Zombie, puis le sympathique Fashion Hell, et maintenant, Erotibot, sans aucun doute le plus faible de tous les titres. Du début à la fin, on est tout simplement gagné par l’ennui, et on se demande s’il y a vraiment quelqu’un aux commandes du film. Soyons clair, l’histoire du film tient sur un timbre poste, et il resterait de la place. Il y a la gentille, ses 3 robots, et les 2 méchantes. Rien de bien compliqué jusque là. Malheureusement, aucune surprise, ça n’évoluera pas jusqu’au final, le film se contentant d’avancer mollement d’une scène à l’autre, en faisant appel à un humour pas franchement drôle.
En fait, pour faire simple, dans Erotibot, tout semble n’être qu’une vaste blague. Tomomatsu, ses potes et amies venant des AV tournent leur petit film sans envies, sans vrais décors, sans effets spéciaux potables et sans scénarios, et ont réussis à le vendre et à le distribuer. Le pire, c’est que le film s’est retrouvé dans quelques festivals. Bref, au début, Tomomatsu nous propose de suivre les aventures de Tamayo, qui vit dans une grande maison. Trois robots s’occupent d’elle en faisant la cuisine, nettoyant la piscine ou en jouant avec elle au Badminton. Une vie passionnante, pleine de danger et d’excitation. Il y a une hiérarchie parmi les robots, avec le premier, doué en cuisine, qui s’occupe de tout comme un dieu, et possède même toutes les informations pour s’envoyer en l’air, puis le second, le gros dur lent et costaud et finalement, le troisième, qui nous intéresse, Sukekiyo. Tête blanche, maquillage ignoble, on voit clairement ses cheveux dépasser sous son masque. Maladroit, con, amoureux. Bref, on voit venir d’ici l’histoire d’amour bien niaise, et ce sera le cas. Le robot prêt à tout pour faire plaisir à sa maîtresse, Tamayo s’interrogeant sur sa sexualité et allant sur des sites porno. Ça ne vole pas haut, ça n’intéresse pas, le rythme est horrible (car il n’y a pas de rythme), l’humour est à côté de la plaque.
Tomomatsu ne fera aucun réel effort à la mise en scène, filmant le tout un peu n’importe comment. Aucune scène, qu’elle soit supposée être drôle, érotique, ou parfois, gore ne semblera inspirée et réussie. Avec un tel titre, on s’attend bien entendu a pas mal d’érotisme. On aura bel et bien droit à quelques scènes, et il faut dire qu’avec des actrices venant du monde du cinéma pour adultes, c’était la moindre des choses. Mais non, encore une fois. Filmant le tout n’importe comment, même les scènes érotiques tombent à plat, et semblent très longues, trop longues. On s’ennuie. Pire, Tomomatsu rajoute un détective privé censé ajouter de l’humour au métrage, tout aussi navrant que le reste. On arrive péniblement à la fin du métrage, ne durant pourtant que 1h12, et le réalisateur nous gratifie enfin de quelques scènes sanglantes… qui ne feront qu’enfoncer une fois de plus le métrage. Des effets vu le budget devant avoisiner le zéro absolu pas franchement mauvais dans le fond… s’ils n’étaient pas sans arrêt recouvert par d’affreux effets numériques sortant d’on ne sait ou (des éclairs mal fait, des cercles (oui oui) verts recouvrant l’image). On a parfois l’impression que le gars devant s’occuper des effets s’est endormi en renversant son café sur son ordinateur. Bref, de bout en bout, il n’y aura rien à sauver de cet Erotibot, prouvant que Tomomatsu n’est pas un bon réalisateur, et que ces bons films ne sont que des coups de chance. On pourra, au mieux, sourire devant une ou deux situations, et apprécier Aine Mahiro, et c’est finalement bien peu.
Les plus
….
Les moins
Des scènes érotiques inintéressantes
Des effets numériques ignobles
Filmé n’importe comment
Scénario inexistant
En bref : Erotibot, c’est le fin fond du V-Cinéma, et le fin fond de la carrière de Tomomatsu qui n’a pourtant jamais volée bien haut. Un film dont on se serait largement passé, vu que rien ne fonctionne et que même le rythme est absent.