Titre original : Shin Yôjo Densetsu: Seirên – 妖女伝説 セイレーン
2004 – Japon
Genre : Erotique – Fantastique
Durée : 1h16
Réalisation : Torao Satoshi
Musique : Nojima Kentarô
Scénario : –
Avec Sora Aoi, Yoshida Yûken, Mizuki Hideaki, Funaki Ikki et Wada Shintarô
Synopsis: Yaguchi réussit un cambriolage dans une banque de 1.5 millions de dollars avec des personnes qu’il a rencontré à une course de voiture. Contents, ils parlent de la façon dont ils vont dépenser l’argent. En allant chercher des provisions pour se cacher, ils kidnappent Yumi, qui aperçoit les armes et l’argent. Il leur reste à se cacher pendant 48h avant de pouvoir quitter le pays.
Peu importe le genre de film (soit disant érotique dans le cas présent) ou son format de tournage (numérique ici), j’apprécie énormément qu’un film me surprenne en allant vers des horizons que l’on ne soupçonnait pas au départ. Erotic Ghost Siren fait parti de ces films qui surprennent. La pochette et les différentes photos circulant sur le net donnent l’impression que l’on va voir un film érotique comme il en existe tant. Alors que ce n’est pas du tout le cas. Les scènes érotiques en elles même ne durent pas plus de dix minutes sur l’ensemble du métrage, et sont parfaitement espacées. Fort heureusement, on ne passe pas notre temps à attendre ces scènes, puisque le film a finalement autre chose à proposer. Durant la vision, on a plutôt l’impression de regarder un film policier, avec une petite touche de fantastique et d’érotisme. Cinq hommes effectuent un cambriolage, et se sauvent. Leurs noms sont des hommages aux grands films d’horreur : Lector (Hannibal), Jews (Les dents de la mer), Fredi (Freddy Krueger), Jason (inutile de préciser) et Chucky (inutile de préciser non plus). En voiture, ils partent faire des provisions pour tenir deux jours avant de quitter le pays, mais la fille livrant la nourriture tombe sur l’argent, et les armes. Ils l’emmènent donc avec eux et vont se réfugier dans une maison en ruine. Tout de suite, ils commencent à vouloir la fille pour eux, et une partie de poker s’ensuit, où le gagnant aura droit de passer la soirée avec la fille. Mais comme on le sait, la fille n’est pas si innocente que ça, puisque d’après la légende de l’endroit racontée plus tôt, une fille qui change traîne dans les environs, et se nourrit exclusivement de l’envie des hommes. Un premier en fera l’expérience, et les frais. Ce qui est agréable dés le départ, c’est que malgré ses quelques scènes érotiques, le film a autre chose à raconter.
Avec un premier mort sur les bras, cette petite troupe, qui ne se connaît pas bien, va commencer à douter les uns des autres. Ce qui fera monter encore plus la tension au sein du groupe, et amènera le film dans un concept plus proche d’un Reservoir dogs par exemple. Impossible de ne pas penser à ce dernier film d’ailleurs, tant certaines scènes s’en rapprochent. On aura donc l’occasion de voir notre petite bande pointer chacun son arme sur les autres, avec bien sur, un des leurs au sol (pour coller plus avec sa référence, Reservoir Dogs)… Mais cette diversité au sein du film le rend bien sympathique. Bien sur, ensuite, la réalisation est un peu faiblarde, les éclairages, s’ils sont parfois réussis, sont parfois également ratés. La lumière lors de certaines scènes nocturnes, variera énormément selon le lieu et le plan, et on aura même parfois l’impression de voir une scène tournée de jour, puis assombrie au montage. Le film est parsemé de petites erreurs dans ce genre, qui surprennent, mais ne gâche pas vraiment la vision du film. Le mélange des différents styles prend bien, même si l’on peut regretter que les parties fantastique et érotique soient tant laissées de côté, au profit de son intrigue policière, classique, mais néanmoins efficace.
Par contre, le tournage en numérique ne gêne absolument pas, tant cela commence à devenir une chose plus courante, particulièrement au Japon, pour pas mal de Direct to vidéo, alors que les autres pays ont encore du mal avec ce format. Le grain d’image et les variations de couleurs que cela permet sont assez intéressantes, et Erotic ghost siren, comme d’autres films, exploite bien cela. Le film se permettra également quelques plans sanglants lors des pétages de plombs entre les personnages : couteau dans l’œil, étranglement, pistolet explosant à la gueule de celui le tenant… Rien de vraiment gore, mais encore une fois, cette variété de style au sein du même film est très plaisant. Pour ce qui est des scènes érotiques, elles sont filmées de bien belle manière, d’autant plus que l’actrice Sora Aoi est magnifique, mais ça je le dis souvent. L’emplacement de ces scènes et leur espacement empêche une totale gratuite. Encore un bon point de plus. Et la courte durée de l’œuvre (1h16) joue en sa faveur. Surprenant et sympathique.
Les plus
Un film qui surprend
Plus un polar fantastique qu’un film érotique
Sora Aoi
Les moins
Réalisation banale
Quelques petits défauts
En bref : Plus policier qu’érotique, le film mélange les genres, et emballe le tout avec une petite touche de fantastique. Quelques scènes érotiques, quelques scènes sanglantes, le tout passe très vite malgré ses défauts.