FASHION HELL (HORNY HOUSE OF HORROR)
Titre original : ファッション・ヘル
2010 – Japon
Genre : Gore
Durée : 1h15
Réalisation : Tsugita Jun
Musique : –
Scénario : Tsugita Jun
Avec Hara Saori, Asami, Suzuki Mint, Ishikawa Yuya, Yanagi Tôshi et Tanaka Demo
Synopsis: Trois amis qui jouent dans la même équipe de baseball se rendent dans un salon de massages érotiques. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en réalité, les trois jeunes femmes qui travaillent ici doivent tuer leurs clients après leur avoir donné du plaisir.
Tsugita Jun n’est pas connu. Il est le scénariste de Mutant Girls Squad (donc un métrage gore au scénario pas folichon mais extrêmement fun) et du dernier opus de la (trop) longue saga Tomie : Tomie Unlimited. Avec Fashion Hell, il passe pour la première fois à la mise en scène. Et au final, ça ne change pas grand chose si on compare le métrage à ceux de Iguchi ou Nishimura. D’ailleurs, que ce soit devant ou derrière la caméra, on retrouve une partie de l’équipe. Ainsi, on retrouve Asami (The Machine Girl, RoboGeisha, et tant d’autres) ou encore Tanaka Demo (RoboGeisha encore) devant la caméra, tandis que derrière la caméra, on retrouve Nishimura aux effets spéciaux. Fashion Hell n’a rien pour vraiment se démarquer des autres métrages du genre, et pourtant, il arrive à maintenir notre attention et à nous amuser sur sa courte durée (1h15) grâce à un cocktail habituel de sexe, de sang, de gags, et de plans culottes, le tout emballé plutôt avec sérieux. Pour l’amateur du genre, Fashion Hell sera un nouveau petit bijou fauché. L’introduction du métrage nous met directement dans le bain, et on sait dore et déjà à quoi s’attendre pour la suite, mais heureusement, le film nous réserve pas mal de bonnes surprises, et surtout des surprises drôles. Après donc une courte séquence d’introduction qui nous met dans le bain (de sang), nous faisons la connaissance de nos trois personnages principaux : Nakatsu, Uno et Tsuchisida. Le genre de personnages que l’on a l’habitude de voir dans ce genre de métrages. Deux hommes un peu macho qui pensent tout le temps au sexe, et un troisième bien plus sérieux, qui veut faire bonne impression. A peine quelques minutes après que l’on ai fait leur connaissances, les voilà en train d’entrer dans le salon de massage érotique. Le spectacle peut vraiment commencer.
Le film va alors vraiment mélanger habilement sexe et gore dans des scènes franchement amusantes, et ce jusqu’à sa dernière image. Le gore tâche, les actrices (ou plutôt AV idols, ou anciennes AV idols) sont la plupart du temps nues, et l’ensemble ne se prend jamais au sérieux. Bien entendu, il ne faut rien attendre de plus de Fashion Hell. La réalisation est du même acabit que dans un Iguchi ou Nishimura, le budget minuscule, le nombre d’acteurs se limite à 8, et le nombre de décors se limite à 3 chambres, une salle d’attente et une rue. Fashion Hell ne partait donc pas avec beaucoup de chance, et pourtant… Dès l’entrée des personnages dans le salon, on s’amuse des situations, qui fort heureusement, s’enchaînent à vitesse grand V. Nos trois personnages vont devoir choisir parmi les 3 hôtesses, et monter dans une des chambres pour passer un peu de bon temps. Et là, le film enchaîne les idées folles pour notre plus grand plaisir, le tout dans une ambiance bon enfant totalement débile. Les effets spéciaux, signés par Nishimura, sont d’un très bon niveau, et nous permettent d’apprécier encore plus les idées qui parcourent le film. Car nos jeunes demoiselles ont plus d’un tour dans leur sac pour torturer nos pauvres personnages. Jugez plutôt : vagin en métal avec des dents, pénis enroulé comme un grand maki et arraché. Des idées de ce genre, il y en aura à la pelle, et parfois, ça ira encore plus loin pour nous faire rire. On pensera par exemple à ce pauvre homme, attaché, qui devra rester sage et ne pas avoir d’érection devant une demoiselle courtement vêtue qui danse pour lui. S’il perd, il peut dire adieu à son engin.
Le scénario aura beau être classique, vu et revu, on suit l’aventure en espérant que chaque scène aille un peu plus loin dans la folie. La seconde partie du métrage, arrivant très rapidement, montrera la rébellion, ou plutôt la tentative de survie d’un des personnages. Avec un peu d’aide, il tentera de quitter cet enfer, et devra affronter toutes les demoiselles, ainsi que le patron du salon de massage. Gore et humour y font toujours bon ménage, et on aura même droit à une courte scène lesbienne. Jun Tsugita a beau bénéficier d’un budget ridicule, il sait faire plaisir au public, sait ce qu’il veut et recherche dans ce genre de cinéma, et ne fait donc pas les choses à moitié, et à su s’entourer malgré tout de valeurs sures pour mener son film à bien. Seuls les derniers instants un peu inutiles et faisant apparaître un nouveau personnage montre un petit essoufflement mais n’empêche pas de rigoler franchement devant le film, devant ses effets sanglants très réussis, son humour potache à base de sexe (et de pets aussi), avec des actrices qui ont d’assez gros atouts et des acteurs faisant la plupart du temps des têtes hallucinantes. Un pur plaisir de série B (Z) totalement assumé jusqu’au bout par son auteur.
Les plus
C’est drôle
De bons effets gore
De jolies actrices
Rythmé et court
Les moins
Peu d’argent
Peu de décors
Réalisation banale
En bref : Le scénariste de Mutant Girls Squad passe à la mise en scène. Sexe et gore dans un film sans prétentions amusant.