Titre original : 芸者vs忍者
2008 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h18
Réalisation : Ohara Gô
Musique : Nakagawa Kô
Scénario : Kodaka Isao
Avec Tsukui Minami, Kanai Shigeru et Nagasawa Nao
Synopsis: Kotono est une geisha qui pratique également l’art du katana. Elle provoque un homme en duel, qui a tué son père, mais le chemin vers la vérité et la vengeance sera long et parsemé d’adversaires.
Il y a des films que l’on regarde sans rien en attendre. Et il faut dire qu’après la déception de RoboGeisha, j’étais plutôt refroidi par les geishas. Mais contre toute attente, Geisha Assassin se révèle être une vraie fausse bonne surprise. Un film que l’on regarde du début à la fin, sans jamais s’ennuyer, et duquel on pourra dire que le spectacle était honnête, mais que lorsqu’il faudra en raconter l’histoire, et bien on n’aura pas grand-chose à en dire. Geisha Assassin, dans l’esprit, c’est un jeu vidéo, un jeu de combat décérébré avec une histoire tenant finalement dans le titre du film. En effet, dés la scène d’ouverture, après une petite danse de Kotono, notre geisha se retrouve dehors, et se met à suivre un samurai, qui ne va pas le prendre sur ce ton. Cinq minutes du film à peine ont commencées, et voilà que débarque le premier combat, mais il sera court, puisque directement ensuite, notre samurai, Yamamoto prendra la fuite, et si Kotono veut le rejoindre, elle devra se défaire d’une bonne série d’adversaires. L’élément déclencheur ? Yamamoto a tué devant ses yeux le père de Kotono. Et ensuite ? Et bien rien, le néant, le film va enchaîner les séquences d’action à un rythme frénétique, comme dans un jeu vidéo. Kotono doit tuer un ennemi, ce qui lui permettra d’avancer jusqu’au niveau suivant, où elle devra affronter un ou plusieurs nouveaux ennemis. L’intrigue n’évoluera plus jusqu’à la scène finale. Mais pourtant, la sauce prend, et on suit les aventures, ou plutôt les nombreux combats de Kotono. Entre chaque combat, nous aurons droit à une petite pause ne dépassant guère les trois minutes. Parfois elle rencontrera quelqu’un, ou alors elle soignera ses blessures ou en profitera pour se ressourcer avec un bon repas. De quoi continuer l’aventure et avancer plus rapidement au combat suivant dans de bonnes conditions.
Les combats sont en général de bonne facture, et le réalisateur parviendra à trouver les bons angles. Pour éviter toute répétitivité, les armes des ennemis ne seront pas toujours les mêmes, certains combats se feront à mains nues. Mais comme dans tout jeu vidéo, parfois, certains ennemis agacent, ne plaisent pas, et on aimerait passer plus rapidement au niveau suivant. Certains ennemis seront donc décevant, comme la jeune femme avec son arc (et les coups donnés au ralentis avec un son hyper poussé) ou le vieillard aux pouvoirs étranges qui semblent être capable de créer une réalité altérée. Arrivé finalement au boss de fin, on vient de se prendre quasiment une heure entière de combat dans la gueule, et le scénariste décide alors de dévoiler le pourquoi du comment, sauf que, pas de bol, ça ne marche pas. En voulant donner une justification à son intrigue, il tombe dans la niaiserie et la simplicité absolue, et on se dit que parfois, il aurait peut être été mieux de ne pas savoir. On préférera oublier rapidement cette histoire, et se concentrer sur ce que le film a de mieux à proposer, et ce qu’il fait très bien pendant 90% du métrage : de l’action en veux tu en voilà. Et de ce côté, le spectacle est totalement assuré, et malgré des maladresses, on se réjouira devant l’inventivité de certains combats, devant le dynamisme de la mise en scène et la recherche des plans, et finalement, devant un spectacle fun et rythmé qui n’avait pas l’ambition d’être plus que ce qu’il est.
Les plus
De l’action, de l’action et de l’action
Des combats variés
Les moins
Scénario simpliste
Final décevant
En bref : Scénario niais tenant en une ligne, mais spectacle d’action non stop bien calibré, Geisha Assassin est musclé et divertissant.