REC 4 : APOCALYPSE (Rec 4 : Apocalipsis) de Jaume Balaguero (2014)

REC 4 : APOCALYPSE

Titre original : Rec 4 : Apocalipsis
2014 – Espagne
Genre : Horreur
Durée : 1h35
Réalisation : Jaume Balaguero
Musique : Arnau Batalier
Scénario : Jaume Balaguero et Manu Diez

Avec Manuela Velasco, Paco Manzanedo, Hector Colomé, Ismael Fritschi, Crispulo Cabezas et Mariano Venancio

Synopsis : Quelques heures après les péripéties du deuxième volet dans un immeuble de Barcelone, les autorités décident d’envoyer une unité d’élite pour poser des explosifs dans le bâtiment afin de détruire le virus. Mais au dernier moment, ils découvrent une survivante : Angela Vidal, la jeune journaliste des deux premiers opus. Elle est alors mise en quarantaine sur un cargo…

La saga REC, on est tous d’accord, n’aurait jamais du voir le jour. Lorsque Jaume Balaguero et Paco Plaza livrèrent le premier opus en 2007, ils ont créés la surprise en livrant un film surfant sur la mode des found footage et qui s’avérait une agréable surprise, rythmée, et avec une dernière partie pleine de tension. Succès oblige, REC 2 débarqua en 2009, mais montrait que le concept s’épuisait déjà énormément, et son final s’avérait raté. Pour REC 3, c’est Paco Plaza seul qui s’attèle à une préquelle. Finit les found footage, place au vrai cinéma pour un carnage cinématographique souvent ridicule, mal rythmé et finalement anecdotique. 2014 signait encore le retour de la saga espagnole avec un opus titré Apocalypse et avec seulement Jaume Balaguero à la barre. De quoi inaugurer, en toute logique, l’apocalypse, la fin du monde, un film plus sérieusement emballé et une conclusion épique. Et bien pourtant, rien de ça. Et pourtant, oui, pourtant, REC 4, aussi médiocre soit-il, ne m’a pas parût être la catastrophe annoncée par beaucoup. M’étant probablement préparé au pire, je fus même surpris à quelques moments. De là à qualifier REC 4 de bon film, je n’irais pas jusque là.

Se déroulant juste après REC 2, ce quatrième opus nous permet de retrouver la journaliste Angela Vidal, toujours jouée par Manuela Velasco, unique survivante. Évacuée par des militaires après une scène plutôt musclée faisant le lien avec les originaux (tout cela se déroule dans l’immeuble de l’infection), le film reprend alors peu de temps après dans un cargo, en pleine mer. Lieu unique, truffé de caméras et de militaires (et de scientifiques bien entendu), nous renvoyant autant au lieu clos et unique des deux premiers métrages qu’au foutage de gueule du titre du métrage. Apocalypse ! Si une invasion de zombies courant partout dans un bateau s’avère être une apocalypse, je vais pouvoir tourner un remake dans mon jardin, l’illusion passera. Dès lors, REC 4 accumule les défauts, parfois gênants. En premier lieu, on trouvera sa première demi-heure, chiante et avare en éléments marquants. On pourra également penser à ces personnages, transparents et vides. Même Manuele Velasco semble ne pas y croire, ne faisant que surjouer la peur et crier à tout va dans un rôle qui se limite à ses deux émotions. Le scénario, comme pour les trois premiers opus me direz-vous, sera minimaliste. Des scientifiques cherchent un antivirus et vont relâcher le virus sur le cargo, et il va falloir se battre pour survivre. C’est tout ? Oui et non !

Car autant dans sa mise en place que dans ses retournements de situations, REC 4 pique ailleurs pour faire du neuf. Étrangement, toute la première partie fera penser au film Spiders 2 de NU Image. Oui oui, on aura tout, du scientifique louche, la visite du bateau par le capitaine, les miliaires, le labo caché, le vaccin, le spécimen… Puis quand le film se décide enfin à se bouger, incorporant des zombies carburant au speed, quelques plans gores sympas et affichant surtout un meilleur rythme, le film pique alors quelques idées à Hidden (de Jack Sholder), avec ce parasite passant d’hôte en hôte. Ça ne fonctionne pas vraiment, mais pourtant, Balaguero, malgré une caméra à l’épaule qu’il ballade dans tous les sens, parvient à instaurer quelques bons moments gores, et à ne pas ennuyer le spectateur, malgré l’aspect ultra prévisible du scénario. Rien que pour ça, REC 4 parvient à faire mieux que le précédent opus. Quand à son statut d’épisode final venant clore la saga… il n’en est rien, avec fatalement ce dernier plan pouvant amener à une suite en cas de succès.

Les plus

Pas si désastreux que ça
Quelques furtifs plans gore sympas
Quand ça démarre, le rythme s’emballe enfin

Les moins

Première partie chiante
Elle est où l’apocalypse ?
Les emprunts à d’autres films
Scénario, personnages, ça ne va pas !
 

En bref : Bancal, parfois rigolo, parfois bien nul, parfois aussi chiant qu’il devient rythmé sans prévenir, avec quelques effets gore sympas, REC 4 n’est pas un bon film de genre, mais il n’est pas la bouse annoncée. Déjà pas si mal !

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