PHANTOMS de Joe Chappelle (1998)

PHANTOMS

Titre original : Phantoms
1998 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h31
Réalisation : Joe Chappelle
Musique : David C. Williams
Scénario : Dean R. Koontz d’après son roman

Avec Peter O’Toole, Ben Affleck, Rose McGowan, Joanna Going, Liev Schreiber et Nicky Katt

Synopsis : Deux sœurs, Lisa et Jennifer, arrivent dans la ville touristique de Snowfield, au Colorado. Jennifer qui y exerce comme médecin, souhaite éloigner sa sœur de Los Angeles et de leur mère alcoolique. Elles découvrent que Snowfield est devenue une ville fantôme isolée, jonchée de cadavres apparemment contaminés ou de morceaux de corps sectionnés.

En 1983, après plusieurs romans à succès, Dean Koontz sort le roman Phantoms, rebaptisé Spectres en France. Un roman qui m’avait impressionné à l’époque, l’ayant lu très jeune, et à de nombreuses reprises depuis. Il aura fallut attendre 1998 pour voir une adaptation débarquer. Et au vu des précédentes adaptations au cinéma des œuvres de Koontz, cela ne faisait pas envie. Il y aura eu 4 Watchers de qualité allant du moyen au très mauvais, le plat Souvenirs de l’au-delà… Mais pour Phantoms, Koontz adapte lui-même son roman, et reste présent comme producteur exécutif. Et pourtant, le film fut un bide au box office, avec des critiques catastrophiques souvent, et m’avait laissé des souvenirs mitigés lors de sa sortie. Presque 20 ans après, c’est l’heure d’une seconde vision. Phantoms n’est en soit pas un mauvais film. Disons qu’il s’agît d’une honnête série B, très décevante en comparaison du livre, mais qui fonctionne par instant, et se plante totalement à d’autres. Phantoms donc, c’est avant tout une affaire d’ambiance. Deux sœurs arrivent dans une ville, mais quelque chose est étrange. Il n’y a en effet aucun habitant, aucun bruit. En fouillant un peu, des cadavres partout. Elles ne vont pas tarder à tomber sur le shérif et deux de ses équipiers, et découvrir ce qui se trame à Snowfield. Un point de départ simple, mais qui débute sur les chapeaux de roue.

La première demi-heure par exemple, quasi exclusivement d’ambiance, est extrêmement réussie. Des plans calmes, les rues vides, le score musical de David C. Williams, lancinant, accompagne à merveille les plans. Rose McGowan et Joanna Going tiennent là deux rôles qui fonctionnent bien. On est prit par cette histoire qui promet mystères et bien plus encore. Joe Chappelle livre un travail même plutôt sobre en comparaison de ses deux métrages précédents, à savoir Halloween 6 et le retournage de Hellraiser Bloodline. Puis débarquent d’autres personnages, avec le shérif joué par Ben Affleck, et ses coéquipiers, Liev Shreiber, et le film perd quelque peu de sa magie. Pourtant, tous les personnages sont développés (même si, forcément, moins que dans le roman), mais l’alchimie entre eux ne semble pas fonctionner bien. Puis le métrage dévoile doucement le fond de son sujet, avec une créature prenant des formes diverses qui sévit dans la ville. On comprend alors dés la première apparition sous forme de papillon à taille XXL (qui était sur la couverture de mon édition du roman) que Joe Chappelle restera toujours Joe Chappelle, et que quand l’action s’emballe, et bien, lui aussi.

Oui, Phantoms tire son épingle du jeu quand il joue sur l’ambiance, sur le mystère, et devient beaucoup plus bancal et typé série B dés que l’action débarque. Car on aura droit à un mix maladroit de numérique (dégueulasse) et d’effets spéciaux forts convaincants sur le plateau, mais mis en scène par Chappelle, cela donne surtout du potentiel gâché, à coup d’éclairage bleu clignotant non stop, de caméra qui s’emballe, et c’est dommage. Pour autant, la première heure se suit très bien, puis la dernière demi-heure vient décevoir encore plus. L’ambiance est absente, les clins d’œil se multiplient, autant envers d’autres films (la transformation du chien fait beaucoup penser à The Thing) que des romans (certaines créatures font clairement penser à du Lovecraft), mais les enjeux sont vite expédiés, certains personnages laissés lamentablement de côté, et jamais Phantoms n’arrive à se démêler de son étiquette de série B sympa sans plus. Il y avait pourtant un fort potentiel ici, que l’on aperçoit par bribe et notamment dans la première demi-heure, mais l’exécution est loin d’être parfaite. Pour autant, Phantoms aura inspiré un monument de l’horreur sur un autre support : Silent Hill. Oui, une ville vidée de ses habitants, des créatures étranges, un papillon géant… Comme dans le premier jeu sorti en 1999 !

Les plus

De bons moments d’ambiance
Plutôt fidèle au roman
Une série B sympathique au final

Les moins

La mise en image de Joe Chappelle
L’utilisation rare mais ratée du numérique
Une adaptation décevante

 
En bref : Phantoms n’est pas le film honteux annoncé. C’est une petite série B sympathique, mais une adaptation très décevante.

2 réflexions sur « PHANTOMS de Joe Chappelle (1998) »

  1. Coucou!
    Rien a voir avec ton post mais ne stress pas autant, je suis sure que tout va bien se passer 😁
    Bises Rick
    Passe une belle fin de journee 😉
    Clem

    1. Hey coucou ici!
      En effet rien à voir haha. On verra bien, chaque nouveau job peut être un challenge donc bon.
      Merci bien, bonne fin de journée à toi également.
      Bisous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *