10 thoughts on “NEVER GROW OLD de Ivan Kavanagh (2019)

  1. Je suis heureux, cher compagnon du crépuscule, de t’avoir mis sur les traces de ce très beau morceau de western d’exportation, à mon sens supérieur à l’Audiard (qui pourtant ne manque pas de qualités lui non plus). C’est rageant de voir que le pauvre Kavanagh n’a pu conquérir le cœur du public, peut-être un peu frileux face à la noirceur affichée par le script. C’est vrai qu’un western qui met aux premières loges un croque-mort, ce n’est pas le « phantasm » de tout le monde (inutile que je développe la référence je suppose 😉).
    Toujours est-il qu’il y a ici quelque chose de Friedkinien chez Cusack, d’autant plus évident lorsque tu mentionnes Killer Joe pour illustrer la filmo d’Emile Hirsch. Ton évocation parfaitement étayée remue la boue qui est accrochée dans un coin de ma mémoire, et me vient une folle envie de retourner dans ce trou.
    Je le ferai sans doute après un détour par Star Wars IV, aka « un nouvel espoir », film inaugural à l’origine du culte. J’imagine que la pique ciblait davantage mon penchant pour l’épisode IX, un coup de sabre fatal que je te renvoie au visage, laissant cette balafre indélébile en témoignage de ma reconnaissance.
    Sans rancune, frère Jedi. 😉

    1. Rah, j’étais tellement fier de ma petite pique que j’ai été trop vite et voilà, c’est le drame !!!
      Bref, encore merci pour la découverte. Bien qu’ayant revu nombre de westerns cultes (encore à l’instant, je viens de finir La Horde Sauvage), j’ai écris en priorité sur les petites pépites méconnues pour faire découvrir les quelques lecteurs silencieux ou de passage 😉

      Je dirais même qu’avec ce personnage principal, Kavanagh a fait comme Fulci sur les 4, cassé le mythe en ne plaçant pas aux premières loges un pistolero, mais quelqu’un de plus « banal », et donc, inhabituel pour le genre. (et bien évidemment, je suis un méga grand fan de Phantasm, surtout le premier et quatrième).

      Normal, je crois que c’est notamment avec Killer Joe que j’ai redécouvert Emile Hirsch, que j’avais oublié un peu malgré de très bons films entre celui-ci et Into the Wild.
      Si tu as d’ailleurs d’autres westerns méconnus à me conseiller, je suis preneur. J’ai The Kid de 2019 également, mais je sens que ce sera moins bon, même si on n’est jamais à l’abris d’une surprise.

      1. Pas vu cette version du Kid. Je reste sur l’interprétation de Newman, et peut-être plus encore sur celle de Kristofferson dans la version de Peckinpah.
        The Wild Bunch, ah la v…. J’ai un souvenir gravé à jamais de ce film que j’ai vu pour la première fois quand je devais avoir quelque chose comme 10/12 ans. Dès la scène du braquage au début, je n’ai rien compris, je me suis dit « mais ils sont malades ils vont tuer tout le monde ! » le carnage absolu. J’avais jamais vu ça. Je crois que je ne l’ai vu en entier que plus tard, je devais être au lycée, toujours avec le souvenir de cette ouverture de malade, cette phrase culte de William Holden (« if they move, kill’em ! »), du coup je me suis pris une deuxième claque en arrivant à la fin.
        Depuis, ce film trône dans ma salle vidéo, affiche originale qui s’impose à moi quand je rentre dans la pièce. En ce moment même où je t’écris, je la regarde, j’égrène les noms inscrits sous les silhouettes qui s’avancent vers leur fin certaine : Ernest Borgnine, sourire ravageur, second couteau génial (né le même jour que moi), futur chauffeur de taxi de Plissken ! Et puis Robert Ryan (j’ai un pote qui a un adage assez vérifiable qui dit qu’un film avec Robert Ryan est forcément un bon film), Warren Oates, quelle erreur de l’avoir oublié, si génial aussi dans « Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia » et dans les westerns de Monte Hellman, et Ben Johnson ! Ce mec avait tourné avec Ford quand même ! dans un autre de mes westerns favoris, « she wore a yellow ribbon ».
        Ça m’a fait du bien ce petit épanchement nostalgique. En tout cas tu vois un peu ce que ça m’évoque quand on me dit comme ça, un peu innocemment, « tiens, je viens de me revoir La Horde Sauvage »…
        🦂

        1. Peckinpah en même temps, tout est dit pour le Kid 😉
          Ah ça, c’est un de ses westerns, non, un de ces films marquants la rétine à tout jamais. J’avais été marqué aussi dans ma jeunesse, mais ne l’avais pas revu depuis bien 20 ans, donc les promos Amazon juste avant le confinement étaient l’ocaz pour moi d’enfin en faire l’acquisition et de le revoir. Et tu fais bien de mentionner Plissken, ayant revu le film juste avant le confinement avec un ami.
          Je ne pensais pas déclencher chez toi un tel élan nostalgique, mais que de jolies anecdotes, et une bien belle salle vidéo donc. Un peu jaloux pour le coup de ton affiche originale !

    2. Ah oui, THE WILD BUNCH ! Un western sur la fin d’une époque, les gens qui n’ont plus la force de lui survivre… Plus qu’un grand western, un grand film. Parmi mes longs métrages préférés, vu et revu un nombre incalculable de fois – il y a 5 ou 6 mois d’ailleurs, je l’ai fait découvrir à ma femme.
      Let’s go.
      Why not.

      NEVER GROW OLD je ne connaissais pas. Je tenterai bientôt !

      Un western récent que j’ai beaucoup apprécié, THE SALVATION. Pas vraiment original, mais ça fonctionne. Un peu à l’ancienne.

      1. Ce n’est pas un western tourné en Afrique du Sud avec Mads Mikkelsen ?

        Sinon, dans le genre excellent, influence Peckinpah/Walter Hill, voire dans la lignée de NEVER GROW OLD, je conseille sur Netflix la mini-série « GODLESS », créé par Scott Frank (scénariste de Logan) et produite par Soderbergh.

        1. Avec Mads oui. Qui est super comme d’hab. Après… je ne sais plus où ça a été tourné, mais c’est une co-prod entre plusieurs pays – dont le Danemark je crois. Y’a même Cantona au casting.^^

          GODLESS je l’ai vue à sa sortie. J’ai bien aimé, moi aussi.

        2. Rah, je ne regarde quasiment jamais de séries, mais j’admet que là, en western, par un bon scénariste et produit par le grand Soderbergh, ça me tenterait presque. Si ma mère n’a pas changé le mot de passe de Netflix (je lui en ai fait don, vu le peu de films qui me tentent dessus au final).

      2. Et bien je vous abandonne une matinée et je croule sous les commentaires passionnants sur ce genre que j’adore, que demander de plus ? (être moins crevé par le boulot, oui, certes).

        Tu vois Oli, faut voir le bon côté, Red Dead 2 m’aura donné une furieuse envie de revoir tous ces grands métrages. Je dois en être à une quinzaine de westerns depuis début Mars, va falloir que je me bouge pour écrire avant d’en confondre certains haha.

        Qu’en as pensé ta femme tiens ?

        THE SALVATION, je viens de le retrouver qui trainait, du coup je tente de me le faire très bientôt.

        1. Ce qu’a pensé ma femme de THE WILD BUNCH ? Oulah, tu t’aventures en terrain miné là, ahahah ! Elle a trouvé ça bien, sans plus. Mais je savais qu’elle aurait du mal à rentrer dans le cœur du récit, le nerf de la guerre. C’était sans doute un peu long pour elle. C’est pas son genre de film. De trip.

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