2019
Studio : Devespresso Games
Editeur : Devespresso Games
Genre : Bonne suite d’un bon jeu
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, Xbox One, PC et Nintendo Switch
Synopsis : Mina Park se réveille la nuit dans le lycée Sehwa. Poursuivi par une créature ressemblant étrangement à son professeur, Mina doit trouver un moyen de survivre.
Autant je suis très mitigé sur le cinéma Coréen, autant les jeux vidéo Coréens, souvent horrifiques, me plaisent énormément. White Day au début des années 2000 et son récent remake, et le premier The Coma, dans sa version Recut, étaient tous les trois des excellents titres. Alors forcément, quand avec 5 mois de retard sort sur les consoles la suite de ce dernier, intitulée donc The Coma 2, et sous titré Vicious Sisters, j’ai foncé pour acheter le jeu Day One. J’ai même terminé l’aventure deux fois, pour avoir les deux fins, et le saint trophée de platine. Bon pour ce dernier point, heureusement que nous sommes face à un petit jeu indépendant qui ne dure pas 40h, car je n’aurais certainement pas eu la patience de faire deux fois l’aventure dans ces cas là. Bref. Bon point pour ceux qui seraient tentés après un trailer ou autre mais n’auraient pas joué au premier jeu, celui-ci n’est pas nécessaire pour apprécier cette suite, même s’il y fait par moment pas mal référence, et qu’il s’agît dans les faits d’une suite plus ou moins directe. Nous jouons Mina, une lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale, dans un jeu qui se déroule en 2D comme à la belle époque. Aucune surprise pour ceux qui connaissent, le style graphique est le même que le premier jeu, les dialogues en Coréen sous titrés Français, la bande son atmosphérique et angoissante, l’histoire simple mais prenante. Cette jeune lycéenne que l’on joue, qui a sa meilleure amie, est draguée par un mec bien relou du lycée, bref une vie totalement normale, voit pourtant sa vie basculée un soir alors qu’elle se réveille au lycée Sehwa, lieu de l’action du premier jeu, et qu’elle se retrouve poursuivie par une créature assoiffée de sang qui ressemble comme deux gouttes d’eau à sa professeur principale.
Et si l’on commence dans le lycée, lieu de l’action du premier jeu, The Coma 2 se fait moins labyrinthique et nous force beaucoup moins à d’incessants allers retours. La raison est simple, c’est que le monde de The Coma s’ouvre enfin. Passé la première heure dans le lycée, nous voilà à l’extérieur, et nous pourrons explorer de nouvelles maps, comme le marché, le commissariat, un hôpital. Du classique dans le genre de l’horreur, mais cette ouverture fait du bien, permet de varier l’aventure, autant dans les objectifs que dans sa patte graphique. Au-delà de ça, la formule reste très classique. On avance de gauche à droite, on trouve des clés, on ouvre des portes, on parle à des PNJ pour faire avancer l’aventure, et on essaye d’éviter des créatures démoniaques, dont certains vont nous pourchasser durant toute l’aventure. Comme c’est la mode en ce moment depuis des années, aucune arme ici, la fuite sera la seule solution, et bien entendu, parvenir à se cacher. Mais alors que cette mode commence à tourner en rond, le simple fait que The Coma ai un univers bien à lui, et qu’il affiche un rendu en 2D avec quelques cinématiques façon manga Coréen lui donne un charme fou.
Et surtout, malgré la multiplication de lieux, certains n’hésitant pas à être sur trois ou quatre étages, jamais le joueur ne sera perdu, ne tournera en rond pendant 20 minutes, ou perdra de vue son objectif principal. Le design des différents niveaux est donc plutôt agréable. On pourra bien pester contre par exemple quelques QTE à effectuer à base de gauche droite gauche dans l’urgence, mais rien de franchement dommage. Dans son design, si l’on retire les QTE, cette suite déborde de bonnes idées, et nous ajoute même quelques objectifs secondaires, qui vont, si le joueur décide de les faire, ou non, changer la vie. Chaque niveau nous mettra fatalement face à des situations dangereuses, et chaque niveau aura son objectif secondaire, consistant souvent à créer un objet qui nous sortira d’une situation délicate à venir. Faire le dit objet nous facilitera la vie, en plus de nous amener vers une certaine fin. Tandis que faire le jeu en ligne droite et refuser ces objectifs annexes amène à une autre fin, et surtout, va nous rendre la vie bien plus difficile, étant donné que le joueur perdra à chaque niveau un carré dans sa barre de vie. Et impossible d’utiliser des soins pour la récupérer, elle sera définitivement perdue. Une façon comme une autre de nous pousser à explorer un peu plus, mais qui pour autant ne transforme pas le jeu en calvaire, ces objectifs secondaires pouvant généralement être accomplis très rapidement, voir même parfois presque par accident lorsque l’on se retrouve sans trop le vouloir au bon endroit.
Du coup, on se prend clairement au jeu, qui se finira malgré tout plutôt vite, entre 5 et 7h suivant notre habilité à savoir où aller, et à rester en vie, certains moments pouvant être traitre, notamment dans le dernier niveau où certaines actions peuvent amener un game over, direct. Pareil lorsque l’on croise une des sœurs du titre, qui a clairement une dent contre nous et va nous pourchasser sans relâche, puisque l’on pourra équiper un spray qui viendra nous sauver la vie si cet ennemi nous rattrape, ou si l’on rate une esquive, mais si notre inventaire est vide, c’est la mort. Il va donc falloir s’équiper, et surtout, courir, esquiver et savoir où se cacher. Heureusement que la carte est très claire (contrairement au jeu…. Claire justement), et que les différentes cachettes (casiers, bureaux) sont indiquées dessus. Le jeu parvient même dans un sens à corriger un des défauts du premier titre, en se faisant moins frustrant, et en préparant mieux son final. Et comme forcément, l’aventure se fait plus variées avec ses différents niveaux, mais également plus varié au niveau des ennemis et de ses énigmes, on peut aisément dire que c’est une excellente pioche, une suite qui sans changer la formule en améliore les contours, tout en gardant tout ce qui fonctionnait, et comme beaucoup de choses fonctionnaient, tant mieux. À noter que sur Playstation 4, le jeu est disponible (sur PC aussi) avec sa bande originale, ou sans, mais que pour 2 euros de plus, j’aurais cédé vu la qualité de l’ambiance générale (comme pour Darkwood aussi récemment). Du bon boulot.
Les plus
L’ambiance toujours aussi réussie
Un graphisme très sympa
Une aventure plus variée que le premier
Assez court mais avec deux fins
Les moins
Lorsque l’on oublie un objet dans un précédent niveau
En bref : The Coma 2, c’est un peu ce qu’il faut faire en faisant une suite. Conservant le style du premier, visuellement, et en terme de contenu, mais en améliorant les mécaniques de jeu et en ouvrant un peu son concept pour une map plus grande et variée, mais toujours claire. Les amateurs seront en terrain connu, mais les nouveaux venus peuvent également se lancer dans l’aventure.