9-9-81 (บอก-เล่า-9-ศพ) de Rapeepimol Chaiyesena (2012)

9-9-81

Titre original: 9-9-81 – บอก-เล่า-9-ศพ
2012 – Thaïlande
Genre : Fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Rapeepimol Chaiyasena
Musique : –
Scénario : Rapeepimol Chaiyasena

Avec  Patitta Attayatamavitaya, Supachai Girdsuwan, Setsit Limkasitdej et Thiti Vechabul

Synopsis : Une femme devant se marier se suicide en se jetant d’un toit. C’est le début d’une malédiction qui va frapper ses proches, sa famille et tout ceux qui l’entourent.

La Thaïlande nous a parfois réservé de bonnes surprises en terme de cinéma d’horreur, notamment en surfant sur la vague des films de fantômes lancée en 1998 par Ring au Japon. L’exemple le plus flagrant et réussi fut Shutter, qui eu droit à son remake Américain, Spirits (bien mauvais), se déroulant au Japon, et réalisé par Ochiai Masayuki (Infection, Parasite Eve). 9-9-81, sans jamais atteindre le même niveau, est une très honnête production, pourtant très différente, puisqu’il s’agît en réalité d’une anthologie de 9 courts métrages, montrant la malédiction frappant tous les proches, la famille, mais également les responsables de l’enquête, après le suicide d’une jeune femme sur le point de se marier. Son principal déséquilibre viendra d’ailleurs notamment de son statut d’anthologie, puisqu’on le sait si bien, quand plusieurs réalisateurs touchent au même film, cela entraine de grandes différences de styles, de rythme et autre, et cela s’en ressent, et déséquilibre le métrage dans son intégralité. Aucune surprise donc, ce sera une nouvelle fois le cas ici. Mais la surprise viendra plutôt du fait que malgré ses différents styles et réalisateurs, le métrage parvient à être une œuvre crédible, logique, et plutôt bien pensée. Car malgré quelques courts métrages moins bons, moins utiles, ou au style un peu plus léger, l’ensemble se fait plutôt cohérent, et prenant, baignant dans une ambiance assez sombre en général, et dévoilant donc son histoire doucement mais sûrement, les courts métrages n’étaient pas forcément dévoilés dans l’ordre chronologique.

Le plus surprenant, c’est qu’après un début en fanfare avec le suicide de la future mariée, sur des plans esthétiques très réussis, les premiers courts métrages ne sont pas des plus emballants, en mettant en scène des personnages pervers qui parlent de petites culottes, ou en mettant en scène un personnage n’ayant que peu de rapport avec l’intrigue. Le ton paraît léger, et l’œuvre anecdotique. Mais après deux petits courts métrages, le film se fait plus sérieux, plus prenant, plus sombre, et surtout semble savoir où il va, et nous le fait savoir. La future mariée, morte, revient donc en tant que fantôme, pour se venger, et l’histoire va alors nous montrer petit à petit comment tout a commencé, les raisons de son suicide, les coups bas derrière ses événements, et pour se faire, chaque court métrage va s’axer sur un personnage différent, et personne ne sera épargné. Assez rancunière, la fantôme en robe de mariée de ne va pas faire semblant, et autant ses voisins, ses amis, sa famille, son mari que la concierge de l’immeuble vont en faire les frais. Et à défaut de faire dans l’originalité dans ses nombreuses apparitions (même si quelques surprises se glissent par-ci par-là), le film se montre avant tout généreux, et plutôt prenant dans son intrigue.

Une intrigue pourtant toute simple, mais que l’on a plaisir à découvrir au fur et à mesure, surtout que les personnages ne sont pas si inintéressants que ça. Les différents courts vont parfois revenir sur certains évènements déjà vu ou aperçus pour nous apporter plus de compréhensions et de nouvelles clés pour comprendre l’intrigue dans son intégralité. On pourra toujours dire que l’exercice est un peu facile, et que certains moments fonctionnent beaucoup moins, malgré la noirceur générale du film, ou que la résolution de la malédiction peut se faire un peu simpliste, mais finalement, le dernier court ne se déroulant pas franchement à la fin de l’histoire (chronologiquement parlant), il amène un final beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît, et nous laisse sur une très bonne impression. Souffrant des défauts de ses qualités, 9-9-81 reste une bonne surprise en provenance de la Thaïlande, un film de fantôme assez classique dans le fond, mais plutôt prenant et à la structure qui pourrait faire penser aux Ju-On de Shimizu Takashi.

Les plus

Plutôt prenant

Sombre dans son ensemble

Quelques très bons moments

Les moins

Un début qui faisait peur

Certains courts beaucoup moins bons

 

En bref : 9-9-81 est une anthologie de courts métrages suivant la même histoire qui intéresse sur la durée malgré deux premiers courts anecdotiques.

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