Titre original : Watchers Reborn
1998 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h30
Réalisation : John Carl Buechler
Musique : Terry Plumeri
Scénario : Sean Dash d’après le roman de Dean Koontz
Avec Mark Hamill, Lisa Wilcox, Stephen Macht, Gary Collins, Lou Rawls, Bob Clendenin et Melissa Cross
Synopsis : Encore une fois, Einstein, un chien de laboratoire surdoué et son nemesis, l’outsider, s’échappent. Le détective Jack Murphy va devoir, aidé par le chien et une jolie scientifique, le docteur Grace Hudson, traquer l’outsider pour venger la mort de son coéquipier.
Qui aurait cru après le désastreux Watchers 3, renommé en France O.GM. : Organisme Généritquement Meurtrier, que la saga continuerait ? C’est mal connaître son producteur Roger Corman après tout ! Quand un métrage rapporte ne serait-ce qu’un peu d’argent, une suite peut débarquer. Il est donc temps une nouvelle fois de faire honte au roman de Dean Koontz. Watchers 4, en réalité Watchers Reborn, rebaptisé en France Carnage, décide de se recentrer sur ce qui faisait en quelque sorte l’intérêt de la saga, à savoir, la relation entre Einstein le chien surdoué et l’outsider, créature monstrueuse, afin d’y amener un brin de nouveauté. L’équipe technique et les acteurs changent encore une fois, et après les villes paumées, après la jungle, voilà que ce quatrième opus se déroule à la ville, la vraie grande ville (sans doute Los Angeles). Et adieu Jon Hess ou les inconnues de l’écurie Corman à la mise en scène, c’est le spécialiste des effets spéciaux John Carl Buchler qui prend le relais. Bonne ou mauvaise chose ? Au final, ça ne change pas grand-chose, Buchler n’ayant jamais été un bon metteur en scène, mais il essaye au moins d’être généreux dans les effets qu’il montre, en fonction de son budget bien entendu. Budget qui ne doit pas être élevé sur Watchers Reborn ! Et après le carnage de la censure sur le septième opus de Vendredi 13 qu’il réalisa, et la crétinerie sans nom de Ghoulies 3, son précédent film, il a au moins plus ou moins carte blanche sur Watchers Reborn, le film étant à destination du marché de la vidéo. Pas de censure à proprement parler donc. Mais encore une fois, le budget…
Watchers Reborn, dans ces grandes lignes, raconte la même chose que les trois précédents opus. Le chien surdoué qui rencontre quelqu’un, qui va comprendre qu’il est trop doué, sera aidé par une jolie fille, ils sont traqués par une créature, par le gouvernement, et la fin sauve la journée. Après le gros copier coller de Predator dans le trois, on retourne donc à la ville, et cette fois-ci, notre héros sera un flic. Avec forcément, un passé douloureux, un penchant pour l’alcool, une envie de vengeance car son équipier meurt dés le départ. Et dés qu’il sera avec le chien, les questions et réponses, avec un aboiement pour oui et deux pour non, et un intérêt amoureux qui débarque au fur et à mesure du film. Oui, Watchers Reborn ne gagnera pas un oscar pour son scénario. Ni pour sa mise en scène d’ailleurs, anecdotique et faisant, comme les deux opus précédents, le choix de montrer très souvent la créature. Et après donc le design plutôt reptilien (et bien raté) du 3, notre monstre aura ici une gueule de yeti bien poilu, et dés qu’il apparaîtra, on aura une petite pensée pour le pauvre homme devant porter ce costume… Par contre Watchers Reborn se fait plus généreux que tous les autres de la saga au niveau des effets sanglants, même si encore une fois, on aura du bon et du moins bon.
Et surtout, on aura pas mal de plans furtifs… les limites du budget sans doute. Si ça reste donc soft, Watchers Reborn reste le plus sanglant de la saga. Étonnant par contre, le scénario accorde cette fois-ci encore plus d’importance au lien unissant nos deux créatures vedettes, et surtout sur la « psychologie » du monstre, lui donnant même la parole. Alors oui, ça fera rire, mais en soit l’idée n’était pas si mauvaise. Quelques mots sur le casting, j’aurais entendu ci et là beaucoup de mauvaises choses dessus, alors qu’au final, je l’aurais trouvé plutôt honnête ce casting. Après Corey Haim et Michael Ironside dans le premier, Marc Singer dans le 2 et Wings Hauser dans le 3, on aura droit ici à Mark Hamill, oui le fameux jedi. Que fait-il là, on se le demande bien, et si sa prestation sera loin d’être oubliable, il n’est pas non plus catastrophique. À ses côtés, on trouve la toujours craquante Lisa Wilcox, qui avait un peu disparue des écrans après avoir eu le rôle principal dans les épisodes 4 et 5 de la saga Freddy. Comme pour Mark Hamill, elle livre une prestation certes passe partout mais pas ridicule, et mieux, l’alchimie entre les deux passe plutôt bien. Pour le reste, Watchers Reborn reste un produit DTV made in Roger Corman, réalisé par tout sauf un bon réalisateur. Regardable, puis oubliable.
Les plus
Mark Hamill et Lisa Wilcox
Un peu plus sanglant, enfin
Quelques idées pas inintéressantes
Les moins
Toujours bien fauché
Les idées parfois ridicules à l’image
Encore la même histoire
Le monstre
En bref : Dernier opus de la saga, Watchers Reborn parvient à faire mieux que le précédent (pas dur), et voir Mark Hamill et Lisa Wilcox fait plaisir malgré la qualité du produit finit ! Bref, 4 films, pas une seule adaptation potable du roman.