ATTACK GIRLS SWIM TEAM VS THE UNDEAD (女子競泳反乱軍) de Kawano Kôji (2007)

ATTACK GIRLS SWIM TEAM VS THE UNDEAD

Titre original : Joshikyôei Hanrangun – 女子競泳反乱軍
2007 – Japon
Genre : Zombies – Erotique
Durée : 1h20
Réalisation : Kawano Kôji
Musique : Takematsu Hideto
Scénario : Ôwada Satochi

Avec Handa Sasa, Hidaka Yuria, Tokitô Ayumu et Arai Mizuka

Synopsis : Dans un lycée, un vaccin administré aux élèves et leurs professeurs les transforme en morts vivants. Une équipe de nageuses aidée par une nouvelle élève douée en arts martiaux vont lutter.

Le gore et l’érotisme sont deux genres qui marchent très bien dans le monde du V-Cinéma japonais. Pour cause, ça ne coûte pas grand-chose, et tant qu’il y a du sang et de la fesse, le spectateur n’est pas regardant sur la qualité cinématographique de l’œuvre. C’est ainsi que débarque Attack Girls’ Swim Team VS The Undead, titre à rallonge parmi d’autres du métrage de Kawano Kôji, va tenter de mixer les deux éléments en un seul film. Allez, pour le fun, voici quelques uns des autres titres du métrage : Attack Girls’ Swim Team VS The Unliving Dead, ou encore Undead Pool, beaucoup plus court, certes. Donc, le film qui nous intéresse essaye de marier érotisme et gore, ce que beaucoup de films tentent de faire, mais lui, il veut aller plus loin. C’est-à-dire de vraies scènes érotiques, longues, prenant quasiment autant de place dans le récit que les scènes sanglantes. Un mix donc assez osé dit comme ça, mais pourquoi pas, quand on voit l’érotisme qui se dégage de certains films comme Crash de Cronenberg ou Enter The Void de Noé. Sauf qu’ici, pas de reflexion derrière tout ça, le mot d’ordre, c’est le fun, le divertissement, qu’on passe un bon moment. La première demi-heure se déroulera comme n’importe quel film d’horreur. Des étudiantes, exclusivement féminines, une école, des professeurs étranges ou un brin salaud, qui demandent par exemple beaucoup à l’équipe de natation, et rapidement, tout bascule. Un professeur est assassiné à coups de couteau, et un nouveau vaccin circule pour tout le monde. Mais professeurs et étudiantes n’ont pas le même. Rapidement, les étudiantes se transforment en zombies avides de chair fraiche, les professeurs également, mais doués de conscience moins primitive. Cette première partie, avec son gore décontracté, ses nombreuses giclées de sang, membres coupés (et un peu de vomi pour la route) fonctionne à merveille. On nous présente également les deux personnages principaux, deux charmantes jeunes femmes, et bien entendu, il s’agît de deux actrices AV (Adult Video). Tout de suite, ça permet plus de choses par la suite.

Après cette première partie réjouissante, où on apprend que les mathématiques s’apprennent à l’aide de pommes et de bananes (que l’on obtient en coupant des têtes pour les pommes et des bras pour les bananes, bien entendu !), les survivantes, l’équipe de natation du lycée, se réfugie dans la piscine, car oh, idée scénaristique de génie, l’eau de la piscine permet de décontaminer les infectés. Oui, le film possède ce genre d’idées assez souvent, c’est con, mais ça fait rire, et c’est le but premier de ce genre de cinéma. Mais là, le réalisateur fait enfin intervenir l’érotisme dans son récit, et étudiantes oblige, l’érotisme sera lesbien. Oui, oh spectateur masculin, tu vas pouvoir te rincer l’œil avec des scènes entre deux filles se touchants un peu partout, s’embrassant et se mordillant les tétons. Un beau programme en perspective après cette première demi-heure bien sanglante comme il faut, malgré le maigre budget qui se fait sentir par moment. Sauf que oui, mais non, car le film, s’il effectue forcément un gros virage avec des scènes érotiques, respecte vraiment à fond le code du film érotique, et à partir de là, de nombreuses scènes du genre viendront dans le métrage et vont s’étirer en longueur. Une scène lesbienne, c’est sympa, deux passe encore, arrivé à la troisième durant bien cinq minutes, on commence à saturer. Si bien que le gore passe totalement en arrière plan, le film préférant continuer dans la voie de l’érotisme avec une histoire lorgnant également de ce côté. Les bonnes idées ne manquent pourtant pas, avec un homme joueur de flûte charmant de cette manière les jeunes femmes pour les pousser à se toucher et ressentir du désir. Ce genre d’idées totalement débiles et assumées, le film en a pourtant des tas, mais rien n’y fait, le film en allant plus vers l’érotisme que le gore devient un peu longuet (il ne dure pourtant qu’une heure vingt).

Il faudra attendre la dernière partie pour voir le métrage se ressaisir pleinement et le voir mixer plus habillement (ou disons en le dosant mieux) l’érotisme et le gore qui tâche. On trouvera de l’action bas de gamme mal filmée mais ne se prenant pas au sérieux (donc, c’est drôle), des filles nues (ce qu’il reste du casting féminin), des retournements de situations débiles (ah, le grand méchant derrière tout ça n’était qu’un homme à la libido en rut), du sang, une meilleure gestion du rythme, le tout sur une musique bien violente de groupe de métal, nous permettant d’achever la vision du métrage sur une note positive, surtout à la vision de sa scène finale partant dans tous les sens. Attack Girls’ Swim Team VS The Undead n’est pas un film parfait, disons juste qu’il possède trop de scènes érotiques répétitives, et surtout trop longues pour garder notre intérêt au top (oui, c’est moi qui dit ça, il y a trop de sexe dans ce métrage). Cependant, il parvient aussi à proposer assez de séquences sanglantes et d’idées folles sur sa courte durer pour nous faire passer un bon moment, et il reste généreux dans tous les domaines, ce qu’on ne pourra pas lui reprocher. Certaines productions érotiques devraient prendre exemple (Allez, par exemple, même si le genre est différent, les films de sabre érotique comme la saga des Lady Ninja Kasumi). Sympathique !

Les plus
Une première partie bien gore
De l’humour con bête et méchant
Une bande son métal
Les moins
Des scènes de sexe répétitives
Une dernière partie trop inégale

En bref : Un film gore et érotique qui malheureusement contient trop de sexe après un départ en fanfare niveau gore. Agréable mais pas inoubliable.

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