PUPPET MASTER 3 (Puppet Master III: Toulon’s Revenge) de David DeCoteau (1991)

PUPPET MASTER 3

Titre original : Puppet Master III Toulon’s Revenge
1991 – Etats Unis

Genre : Fantastique
Durée : 1h26
Réalisation : David DeCoteau
Musique : Richard Band
Scénario : C. Courtney Joyner

Avec Guy Rolfe, Richard Lynch, Ian Abercrombie, Kristopher Logan et Aron Eisenberg

Synopsis : A Berlin, durant la seconde Guerre Mondiale, des Nazis réalisent des expériences afin de développer une drogue capable de ramener les morts à la vie pour renforcer leurs troupes. André Toulon, le créateur des Puppets Masters, voit son secret découvert par les Nazis. Ces derniers se rendent à son domicile et tuent sa femme. Toulon guette alors le moment de sa revanche qu’il va mettre en oeuvre avec ses poupées meurtrières…

David DeCotteau n’a pas fait que des mauvais films. De temps à autres, il lui arrive de nous sortir une oeuvre correcte. Il faut juste repérer le film, et ce n’est pas chose aisée, entre les Brotherhood, Killer eye, et j’en passe. Puppet Master 3 fait partit de ces bonnes surprises. D’ailleurs, parmi les longues séries du cinéma d’horreur, les Puppet Master s’en sortent plutôt, la série arrivant au fil des épisodes à garder un certain charme et des qualités. Soyons tout de même honnête, ce ne sont guère des chefs d’oeuvres, mais des films bien sympathiques. Puppet Master 3 est donc un prologue aux deux premiers opus, puisqu’il se déroule pendant la seconde guerre mondiale, revenant aux origines, non pas des poupées en elle même, mais du fameux André Toulon. Si l’on veut vraiment être pointilleux et suivre la série, on pourra remarquer dés le départ une incohérence. André Toulon se suicide dans l’introduction du premier Puppet Master, en 1939. Ici, l’histoire se déroule donc avant son suicide…. en 1941. Passons ce petit détail, qui ne gênera en rien les amateurs de genre, et entrons dans le vif du sujet. Puppet Master 3 ne dure qu’1h20, et va très rapidement au but, le réalisateur sachant pertinemment ce que veut le spectateur. Il veut des poupées, des meurtres, et donc, du sang.

Passé une petite introduction des personnages, et donc, des poupées, et du lieu et de l’époque de l’action, l’histoire démarre sur les chapeaux de roues. Les Allemands savent le secret de Toulon, et se rendent chez lui pour s’emparer de son invention et réanimer les morts, afin d’agrandir leur armée. Visite qui se conclura donc par le meurtre de la femme de Toulon par le Major Krauss, interprété par Richard Lynch, aperçue dans diverses productions de genre (Necronomicon, Panics). L’histoire ne cherche pas à faire trop compliqué, hop, nous savons déjà quel sera le grand méchant de l’histoire. Et Richard Lynch rendra son personnage vraiment détestable. Pas étonnant qu’il soit généralement cantonné aux rôles de méchants ! Les poupées de Toulon, animées de sens et d’émotions, comme les êtres humains, feront tout afin d’aider leur maître à se venger, et le film va devenir rapidement intéressant, dévoilant même au passage ce qui donne la vie aux poupées. L’occasion pour le spectateur (et fan de la série ?) de découvrir les circonstances dans lesquelles deux des poupées furent crées: la fille avec des sangsues sortant de sa bouche, et le fameux Blade, avec un couteau et un crochet à la place des mains. Les effets spéciaux, malgré le budget assez faible, s’avèrent plus que corrects, que ce soit l’animation réussie des poupées (il faut voir “6 coups” escalader un bâtiment pendant que des soldats marchent en dessous) ou dans les effets sanglants, nombreux (coups de feu, coupures, corps transpercés).

La direction artistique elle non plus n’est pas en reste, puisque les costumes ou décors parviennent à retranscrire sans soucis l’impression d’évoluer dans l’Allemagne des années 40. Contrairement au sixième opus de la série, la photographie convient parfaitement, granuleuse, hésitante (elle était trop parfaite, clean, dans le 6ème opus réalisé par le même DeCotteau). Les idées de meurtres sont la plupart du temps inventives, bien que certaines proviennent des précédents épisodes. Le tout orchestré toujours par la même musique, signée Richard Band, auteur également de l’ost de Re-Animator, dont on reconnaît le style. Et justement, en parlant de Re-Animator, on peut dire que ce Puppet Master 3 en reprend certaines idées, dont le prologue, où le docteur des Allemands réanime un mort et en perd le contrôle, pourrait en être tiré. Pas exempts de défauts, ce troisième opus vous fera passer un excellent petit moment pas prise de tête.

Les plus

Les poupées
De bons moments
Bonne retranscription d’époque malgré le faible budget

Les moins

Quelques incohérences
Un budget qui limite les ambitions

En bref : Une bonne suite, bourrée de défauts, mais pleine de qualités également. Un petit moment sympa d’1h20, avec des effets toujours au top.

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