Resident Evil 5 (2010 – Survival Action – Playstation 3 et 4)

RESIDENT EVIL 5 GOLD EDITION

2010
Studio : Capcom
Editeur : Capcom
Genre : Survival action
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : Playstation 3 et 4
Existe sur : Pc, Playstation 3, XBox 360, X-Box One, Playstation 4

Synopsis : Agent du BSSA, Chris Redfield est envoyé en mission en Afrique où il devra s’allier avec Sheeva pour survivre. Car les choses là-bas vont vite déraper, avec l’apparition d’un virus, alors qu’une nouvelle société pharmaceutique tente de faire des profits. Et plus que tout, Albert Wesker semble être à la tête du projet.

Passé le quatrième opus, chef d’œuvre à la fois flippant et bourré d’action, la saga Resident Evil n’a pas été toujours bien accueillie, et a souvent été critiquée, surtout par les fans de la première heure (dont je fais parti). Comme le récent sixième opus, ce cinquième épisode s’est attiré les foules du public lors de sa sortie, de manière sauvage, et plus ou moins justifiée. Car sans atteindre le carnage et la déception du dernier opus en date, ce cinquième opus n’invente rien, et pire, se contente d’être un vulgaire copié collé de l’opus précédent. Les innovations sont rares, certains points énervent, mais pourtant, en lui-même, le jeu n’est pas si mauvais que ça, et réserve encore de bien beaux moments. Ainsi, l’Afrique remplace l’Espagne, et, ben, c’est tout ou presque. Le changement de lieu ne change pas grand-chose au final, et pire, on retrouvera de nombreuses situations similaires, comme un passage sur un bateau dans un lac, l’affrontement avec un troll géant, l’assaut d’une maison. Tout les grands moments de Resident Evil 4 se retrouvent dans cette suite, qui reprend donc le personnage clé de Chris Redfield (le premier opus, Code Veronica), très bodybuildé pour le coup et qui traîne un peu la patte lors de ses grands mouvements. Premier opus destiné aux consoles de nouvelles générations, Resident Evil 5 se fait beau, parfois même très beau.

Si les décors n’ont rien de franchement inventifs pour qui connait la saga (encore un village paumé, encore un labo souterrain, encore des mines et des ruines enfouies), le jeu se déroule la plupart du temps en plein jour, ce qui nous permet d’admirer le travail sur les décors. Le graphisme se fait fin et souvent somptueux, même si on pouvait en attendre un peu plus, mais on est loin du résultat parfois imparfait de l’opus suivant. Si le scénario lui se fait simpliste et assez prévisible, comme souvent, il se suit bien malgré quelques moments un peu trop gros, d’autres trop rapidement survolés, et d’autres moments beaucoup trop prévisibles et déjà vus, soit dans la saga, soit ailleurs. On peut le dire, si techniquement, le titre est très bon (graphismes, musiques, bruitages, doublages), c’est dans le fond que ça tique un peu. On pourra par exemple, en plus du scénario, parler de certaines situations pas franchement bien amenées, mais obligatoire pour coller à l’univers, ou tout simplement pour transposer une scène de l’opus précédent au sein de ce nouveau jeu.

Si la jouabilité reste basiquement la même que dans tous les opus, le menu pour les items et autres armes se voit maintenant en temps réel, ce qui amènera quelques situations lorsque vous devez vous servir d’un spray ou changer d’arme en plein combat contre des dizaines d’ennemis. Le reste n’est que la recette habituelle, à coup de flinguages, de coups de couteaux pour détruire des caisses. Pour palier ce manque flagrant d’envergure et surtout, de prise de risques, les gars de Capcom décident de nous faire partager l’aventure à deux, constamment, Chris étant accompagné de Sheeva. Ce qui permet de gérer deux inventaires en même temps à sa façon, et surtout, de faire l’aventure à deux joueurs, soit en écran splitté sur la même télévision, soit via le réseau. Ce procédé s’avèrera fort utile si vous voulez terminer le jeu en mode professionnel, assez ardu il faut le dire. Un ajout venant booster la durée de vie de façon conséquente. Car si Resident Evil 5 manque de vraies surprises, il n’est pas désagréable pour autant (comme le troisième opus, qui s’il n’ajoutait pas grand-chose, était d’un très bon niveau). Il est beau, il se fait avec beaucoup de plaisir malgré de gros défauts, et c’est le principal dans le fond. Resident Evil 5 continue également le virage initié par le quatrième opus, en privilégiant l’action au reste. Ici, on se retrouve vite dans des couloirs à flinguer tout ce qui bouge, en finissant ses ennemis au sol d’un coup de pieds. Quelques moments stressants sont encore de la partie fort heureusement, même s’ils s’avèrent assez rares. Les QTE sont également toujours de la partie, mais s’intègrent encore relativement bien au jeu en lui-même, contrairement à l’opus suivant qui nous en sort toutes les cinq minutes.

Très sympathique dans son mode histoire, Resident Evil 5 possède quelques modes supplémentaires pour gonfler sa durée de vie, et surtout, le plaisir du joueur. En premier lieu, le classique mode mercenaires, toujours aussi sympa à faire, et encore bien loin de la difficulté accrue du sixième opus (qui nous fait véritablement aimer ce cinquième jeu un peu plus). Mais le gros morceau, ce sera bien évidemment les deux DLC, venant nous rajouter deux niveaux pour nous permettre de mieux comprendre certains bouts de l’intrigue. En premier lieu, Perdu dans les Cauchemars, qui va brosser les fans dans le sens du poil, en leur permettant de retrouver l’ambiance du tout premier opus. On se retrouve dans un manoir, réplique de celui du jeu cité donc, à avancer dans des couloirs vides, dans une ambiance plutôt prenante, avant de nous faire affronter des ennemis quasi indestructibles. Stress assuré, malgré une petite déception, le niveau se bouclant beaucoup trop rapidement, et n’ajoutant finalement pas grand-chose de bien intéressant à l’histoire de base. Plus du fan service (qui fonctionne) qu’autre chose. Et à côté de ça, le second DLC, Une Fuite Désespérée, donne dans l’action non stop, en nous permettant de jouer Jill Valentine, qui devra traverser un niveau (rappelant un niveau du 4ème jeu, encore une fois), avec l’arrivée d’ennemis… en nombre illimité. Il faudra donc se frayer un chemin en tuant tout ce qui bouge, ou en prenant la fuite, dans un niveau bourrin un poil plus long, mais très sympathique. Au final, les deux DLC ne vont pas rehausser la qualité générale de Resident Evil 5, ni l’abaisser, mais le compléter. Un jeu imparfait, manquant clairement de surprises, mais au final très sympathique, beau et plaisant à jouer.

Les plus

Très beau
Sympathique dans son ensemble
Bonne durée de vie
Le premier DLC, hyper sympa

Les moins

Un manque d’innovation flagrant
L’IA, souvent aux fraises, infligeant des morts injustes
Certains choix mal intégrés

En bref : Resident Evil 5 est très plaisant, que ce soit son mode histoire, les modes bonus ou les 2 DLC. Il plonge le fan dans une ambiance qu’il connaît (trop) bien, n’ajoute rien si ce n’est une conclusion (pas si finale que ça pour le coup), mais le plaisir de jeu est toujours présent et l’ensemble fonctionne bien.

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