DIRTY GIRL de Abe Sylvia (2010)

DIRTY GIRL

Titre original :  Dirty Girl 
2010 – Etats Unis
Genre : Comédie Dramatique
Durée : 1h30
Réalisation : Abe Sylvia
Musique :  Jeff Toyne
Scénario : Abe Sylvia

Avec Juno Temple, Milla Jovovich, Dwight Yoakam, Jeremy Dozier, William H. Macy et Mary Steenburgen

Synopsis : 1988, Oklahoma. Danielle Edmondston est une étudiante à problèmes. Elle se dispute sans arrêt avec sa mère Sue-Ann qui va épouser un mormon, et se lie d’amitié avec Clarke, un camarade de classe gay et timide. Ensembles, ils vont partir pour un road trip vers Fresno en espérant y découvrir le vrai père de Danielle.

Dirty Girl se traîne une très mauvaise réputation derrière lui. Budgété à 4 millions de dollars et distribué par les frères Weinstein (Dimension Films), le film aura rapporté sur le territoire américain… 55 000 dollars. Une catastrophe, le tout peu aidé par une sortie très limitée et des critiques en général négatives. Si bien que j’aurais retardé la vision de cette comédie dramatique pas mal de temps, avant de finalement me lancer lors de la recherche d’un film court et sans prétentions. Et il est vrai qu’après la vision du métrage, loin d’être exceptionnel, je n’ai pas compris l’ensemble des critiques négatives. Dirty Girl, sous son titre un peu provocateur (dirty : sale), ayant tout de la comédie qui, si elle ne nous tord pas de rire, nous fait passer un bon moment. Le métrage nous propose de suivre un gentil road movie aux côtés de deux familles. La première, la famille Edmondston, où rien ne va, constituée de la mère Sue-Ann (Milla Jovovich), la petite sœur, le futur beau père mormon (William H. Macy) et notre héroïne, la Dirty Girl donc, Danielle, jouée par Juno Temple (Killer Joe de Friedkin). Une famille où rien ne va donc, avec la lycéenne rebelle qui ne communique pas vraiment, et qui va vouloir partir retrouver son vrai père en traversant la Californie.

De l’autre côté, la famille Walters, avec la mère Peggy (Mary Steenburgen) qui laisse son mari gérer, le mari homophobe Joseph (Dwight Yoakam duquel on retient surtout son rôle de docteur totalement fou dans les Hyper Tension 1 et 2) et leur fils, Clarke (Jeremy Dozier), homosexuel, timide, réservé, et battu par son père qui ne le comprend pas. Bien entendu, tout est prévisible dans Dirty Girl, de l’amitié entre Danielle et Clarke alors que tous les opposent, aux réactions des différents parents, jusqu’à certaines de leurs aventures lors de leur road trip à travers la Californie. Mais pourtant, une certaine magie s’installe, puisque l’on se prend d’affection pour nos « héros » et que l’on aime suivre leurs aventures, leurs rencontres, leurs embrouilles, leurs soucis sur la route. Quelques éléments viendront régulièrement apporter un peu de sang neuf à une histoire toute simple qui tient en quelques lignes, et il faut bien avouer que beaucoup de situations, à défaut d’être originales, font mouches. Quelques autres situations seront plus surprenantes, comme leur rencontre avec un autostoppeur stripteaseur, ou encore leur halte dans un bar assez spécial.

Oui, Dirty Girl n’invente rien, mais réussi un portait sympathique et plaisant de ses personnages, et nous montre leurs aventures avec un peu d’humour, un peu de drame, beaucoup d’insouciances, et l’ensemble passe comme une lettre à la poste. Le qualité du casting en est probablement pour quelque chose, Juno Temple et Jeremy Dozier livrant là de bonnes performances. Les parents ne sont pas en reste, on retiendra surtout le couple formé par Mary Steenburgen et Dwight Yoakam, l’autre couple du métrage formé par Milla Jovovich (qui s’en sort plutôt bien) et William H. Macy étant assez sous exploité, dommage. Arrivé au bout du voyage, souvent prévisible mais pas désagréable pour autant, parsemé de quelques rires et de moments dramatiques qui ne tentent jamais d’en faire trop, on aura passé un bon moment aux côtés de ses personnages qui ont des rêves et ne sont pas prêts d’abandonner avant de les réaliser. On aurait souhaité plus d’ampleur, peut-être également que le film choisisse plus rapidement entre la comédie pour ado et le drame familial, mais ses acteurs, certaines scènes ainsi que la musique très années 80 en font un divertissement rafraîchissant à défaut d’être inoubliable.

Les plus

Un film sympathique

De bons acteurs

Des scènes qui fonctionnent bien parfois

Les moins

Un petit manque d’ampleur

Entre comédie et drame, le film ne choisit pas

Assez prévisible

En bref : Une comédie dramatique plaisante qui ne révolutionne absolument rien mais se laisse voir sans déplaisir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *