REDLINE (レッドライン) de Koike Takeshi (2011)

REDLINE

Titre original :  レッドライン
2011 – Japon
Genre : Animation
Durée : 1h42
Réalisation : Koike Takeshi
Musique : Shimoji James
Scénario : Ishii Katsuhito, Enokido Yoji et Sakurai Yoshiki

Avec les voix de Akemi, Tsuda Kanji, Asano Tadanobu, Aono Takeshi, Kimura Takuya et Gashûin Tatsuya

Synopsis : Dans un futur bien lointain, les véhicules à quatre roues sont remplacés par les voitures volantes, c’est l’ère des aircars. Mais JP, un jeune homme obsédé par les véhicules à quatre roues participe à la grande course impitoyable qui a lieu tous les cinq ans. Durant celle-ci s’affrontent des compétiteurs venus du monde entier, tous plus exceptionnels les uns que les autres, recherchant tous à être les plus rapides et à finir en tête de cette course où presque tous les coups sont permis.

Redline, c’est un long métrage d’animation encensé par beaucoup, depuis sa sortie Japonaise en passant par son passage en festival et ce jusque sa sortie française en Dvd et Blu Ray. Réalisé par Koike Takeshi, responsable d’un des segments d’Animatrix, Redline ce sera fait attendre. L’attente en valait-elle la peine ? Si j’en crois la majorité du public, oui. Pourtant, après un début prometteur qui en met plein la vue et promet donc le meilleur, Redline s’enfonce petit à petit dans un scénario vide et long et passe à côté de son sujet, en tant que film d’animation, mais également en tant que divertissement. Pourtant oui, tout commençait bien. Le futur, une course de voiture, des boosts, une foule en délire, des personnages charismatiques, des personnages aliens étranges, un style n’appartenant bien qu’au réalisateur. Durant ses dix voir vingt premières minutes, Redline séduit totalement. Ça va vite, ça fait du bruit, on en prend plein la gueule, l’ambiance sonore et visuelle est soignée, voir même, osons le mot, splendide. La course se termine, et si on devine très rapidement les enjeux du scénario et où tout cela va nous mener, on se prend en jeu, et on veut découvrir les personnages et ressentir les mêmes frissons que ceux éprouvés durant la scène d’ouverture. Puis malheureusement, le temps passe, se déforme, semble long, très long, et on se rend compte que Redline brasse du vide jusqu’à sa course finale, arrivant donc facilement au bout de 1h20…

Oui, pendant une heure entière, Redline veut nous faire croire qu’il a quelque chose à raconter, sauf qu’il n’y a que du vide. Des personnages inintéressants, certes charismatiques (oui, on aura droit au plan nichon sur l’héroïne), mais vides, et surtout une histoire tenant en deux lignes mais qui s’étire comme pour amener péniblement Redline à la durée d’un honnête long métrage d’animation qui se veut novateur et travaillé. Ce qui n’est pas le cas bien entendu. Le réalisateur lui y croit, et s’applique sur chaque scène, gardant le même style visuel assez hybride et au final prenant, mais qui ne sert pas à raconter une histoire, mais plutôt à nous faire une démo technique. Très jolie démo il est vrai, mais était-il utile d’infliger cela au spectateur ? Absolument pas. Tout ça pour arriver au final à une nouvelle course, la course finale bien entendu, que l’on attendait de pied ferme. Redline donne alors l’impression d’être un court métrage de 30 minutes auquel on aurait rajouté un peu plus d’une heure pour le sortir en salle…

Mais le pire, c’est que lorsque la course finale débarque, très longue ceci dit, le réalisateur semble vouloir changer de cap, oubliant alors son concept de petite course futuriste et franchement sympa comme dans la scène d’ouverture pour partir dans un délire à la Star Wars, avec attaques, vaisseaux spatiaux, guerre et coups spéciaux. Redline se transforme alors en film d’excès, mais surtout en grand fourre tout pas franchement digeste. Et au cœur de ce « récit » (notez les guillemets, fut l’épaisseur du récit), il n’y a de la place que pour les deux personnages principaux, les autres n’étant là que pour faire, au choix, de la décoration, se ridiculiser à l’écran (les deux nanas…) ou nous faire croire à une vraie profondeur et à un travail d’écriture, qui est aux abonnés absents. Alors oui, c’est beau, mais on baille souvent, on s’ennuie, on contemple du (beau) vide, et puis… et puis on oublie Redline et on s’empresse de le revendre car après tout, il est côté et coûte même d’occasion encore relativement cher. Une belle déception, à la hauteur du visuel du film.

Les plus

C’est joli
La scène d’ouverture

Les moins

Un milieu vide
Ça ne raconte rien, c’est creux
Personnages pas intéressants
Un final très décevant

En bref : Apprécié de beaucoup, Redline n’est qu’un gros pétard mouillé. Le début nous fait saliver, mais l’excitation redescend aussi rapidement qu’elle est arrivée.

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