Titre original : A Night in the Woods
2011 – Angleterre
Genre : Found Footage
Durée : 1h22
Réalisation : Richard Parry
Musique : –
Scénario : Richard Parry
Avec Scott McNairy, Anna Skellern et Andrew Hawley
Synopsis : Kerry, son petit ami américain Brody et son cousin Léo partent pour un weekend dans la lande pour camper. Brody décide de filmer avec sa caméra tout ce qu’il se passe, même si cela irrite sa petite amie. La nuit tombe et… non il ne se passera rien !
La mode des found footage continue, entre vidéo trouvée, faux documentaire et j’en passe. Tous les pays s’y mettent, parfois pour de bonnes surprises (l’Espagne avec REC, la Norvège avec Troll Hunter, le Japon avec Cult) et bien plus souvent avec ennui (tous les Paranormal Activity). L’Angleterre s’y met également (après tout, on aura eu droit à des essais Canadiens – Grave Encounters – ou encore Australiens – The Tunnel, Lake Mungo) avec ce Night in the Woods datant déjà de 2011 mais toujours inédit chez nous. Même si le genre tourne en rond depuis déjà quelques années, la curiosité l’emporte toujours, et je devais voir ce que les anglais ont dans le ventre dans le genre. Et si on ne peut pas vraiment parler de déception face à un genre de plus en plus ennuyeux, il faut bien avouer que A Night in the Woods se pose là, au même niveau qu’un SX Tape sorti cette année. Que peut-on attendre d’un tel film ? Oui, des jeunes qui passent une nuit (une seule !) en forêt. Malheureusement, sur seulement 1h22 de métrage (1h19 sans le générique), il faudra attendre un peu plus d’une demi-heure avant la tombée de la nuit. Avant cela, la classique présentation de nos trois uniques personnages, et leur trajet jusque là.
C’est un peu long, surtout que les personnages ne sont pas franchement intéressants, et que, found footage oblige, c’est filmé avec les pieds. On est bien loin de la technique d’un REC et de sa montée en tension. A Night in the Woods nous propose donc pour sa première partie pas mal d’ennui. Ça parle, ça conduit, ça marche en forêt, oh les arbres ils sont beaux, oh regarde une rivière. Le réalisateur tente bien de développer ses personnages en mettant un peu de tension entre les deux personnages masculins, et en donnant un secret révélé bien plus tardivement à l’un d’entre eux, mais rien ne prend, qu’est ce qu’on s’ennuie. Lors de la tombée de la nuit, alors que la tension est à son comble (mouahaha) entre les personnages, certains se séparent bêtement après s’être racontés quelques légendes sur la lande au coin du feu.
On se dit que le film va démarrer et faire enfin monter la tension, mais ce ne sera malheureusement pas le cas. Le film va se focaliser sur le personnage de Kerry qui va rester seule au camp avec pas une, mais deux caméras, et le film va la suivre. Elle va courir en forêt, prendre peur au moindre son, trébucher, se prendre des branches d’arbres, retrouver parfois les autres personnages, les reperdre, et ainsi de suite jusqu’à un final sans intérêt. Alors que les Anglais se montrent le plus souvent convaincants quand ils touchent au cinéma d’horreur, ils se ramassent totalement en tentant de toucher au found footage. Il y avait matière à pourtant, car la lande, c’est rare à l’écran et ça peut être efficace (le début du Loup Garou de Londres), mais là, ce n’est que l’ennui qui sort de la bande vidéo.
Les plus
La forêt c’est beau non?
Les moins
Des personnages énervants
La nuit elle en met du temps à tomber
Ennuyeux, il ne se passe rien
En bref : Un nouveau found footage, tout aussi ennuyeux que ses prédécesseurs.