Titre original : Cannibal Diner
2012 – Allemagne
Genre : Horreur
Durée : 1h15
Réalisation : Frank W. Montag
Musique : Frank W. Montag
Scénario : Mario Von Czapiewski
Avec Alexandra Lesch, Kristiana Rohder, Lara Baum, Indira Madison, Alexandra Jordan et Mike Zick
Synopsis : Kati est une jeune mannequin sur son chemin à une fête d’anniversaire pour sa petite sœur Céline. Kanja, la meilleure amie de Kati, a la bonne idée de célébrer ça en pleine forêt. Mais Kati se perd en cours de route, et se retrouve dans une usine désaffectée où un clan de cannibales a élu domicile.
Il y a des films dont on n’attend strictement rien et donc dont la surprise durant la vision est énorme. Cannibal Diner de l’allemand Frank W. Montag ne fait pas du tout parti de ces films. On n’en attend rien, et il ne nous livre absolument rien. Enfin si, tout au plus un maquillage sympa durant les dernières secondes et quelques plans nichons, voir quelques plans collés derrière l’héroïne qui rampe dans d’étroits couloirs. C’est tout ? Oui ! Bon Cannibal Diner, de quoi ça parle ? Au moins quelques cannibales et un diner vous pensez ? En fait oui, enfin plus ou moins, je ne suis pas encore trop sûr. Le film tente de mixer un peu tout, et se plante lamentablement. Tout commence comme un bon ( ?) vieux found footage. Trois bombes en forêt, une tente, du camping, des seins nus, puis un son, on court en bougeant la caméra dans tous les sens, puis apparition du titre. Ça ne fait pas envie et pourtant une lueur d’espoir apparaît l’instant suivant quand on remarque que le film est filmé plus traditionnellement. Une telle joie surgit en nous qu’on lui pardonnera ses couleurs criardes dues à une mauvaise utilisation d’une caméra numérique (ou de l’absence d’étalonnage. Ou tout simplement d’un tournage avec une caméra bas de gamme…).
On découvre alors trois nouvelles filles. Kati d’un côté, que l’on découvre sous la douche, pour permettre au spectateur masculin de se rincer l’œil sur sa généreuse poitrine et sur son fessier plutôt plat, puis sa sœur Céline et son amie Kanja de l’autre côté. Toute la bande doit partir en forêt pour célébrer l’anniversaire de Céline. Et comme pour toute fête d’anniversaire, on y va en petit t-shirt et en short hyper court. Il fait tellement chaud en forêt la nuit c’est bien connu. Rapidement, Kati se retrouve perdue en forêt et là le film veut se la jouer slasher. Vue subjective, respiration forte, plans de mains ramassant tel ou tel objet. Pourquoi pas après tout ! Puis Céline et Kanja arrivent également en forêt et après un dialogue pour une fois bien senti, meurent façon slasher (et, hors champ). Kati elle se retrouve dans un bâtiment désaffecté et là, le drame se produit. Le film qui ne volait pas haut accumule tous les défauts imaginables et devient quasiment irregardable.
Caméra qui tremble pour rien, incohérences, moments qui montrent le QI des personnages (une fenêtre avec des barreaux ? Cassons le verre tout de même ! Oh mince, c’est vrai, il y a les barreaux…), couleurs criardes de jour puis bien trop sombres en intérieur, musique envahissante et épique pour des moments qui ne le sont absolument pas. Bon et les cannibales et le dîner dans tout ça ? On y arrive. Les cannibales finalement on ne les verra manger personne déjà ! Humains dégénérés ? Fous ? Zombies ? Infectés ? On ne saura point, sauf qu’ils ont la peau peinte en noire…. Niveau crédibilité, on repassera. Et le dîner ? Il dure quelques minutes à peine en pompant allégrement sur Massacre à la Tronçonneuse… Que reste-t-il d’un tel métrage alors. Beaucoup d’ennui face à Kati qui va courir, se cacher, ramper, passer dans des conduits… tout le long du film ! Et ne parlons pas des 15 dernières minutes, intégralement filmées en nightshot dans des pièces trop grandes pour afficher quoi que ce soit, le tout rythmé par la respiration abusive de Kati. Une perte de temps.
Les plus
Quelques beaux décors (réels ?)
Les moins
Il ne se passe rien
Un simple film de couloir
Réalisation amateur
Actrices énervantes
Des cannibales ridicules
En bref : Mixant un peu tout et n’importe quoi, le film n’a pas de moyens et ça s’en ressent, tant il ne se passe strictement rien à l’écran.