WARU (悪 WARU) de Miike Takashi (2006)

WARU

Titre original : 悪 WARU
2006 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h24
Réalisation : Miike Takashi
Musique : –
Scénario : Maki Hisao

Avec Aikawa Shô, Hagiwara Nagare, Hakamada Yoshihiko, Ishibashi Ryo et Maki Hisao

Synopsis : Himuro Yoji est un hors la loi qui manie le sabre à la perfection. Après avoir été en prison ou il rencontra Sarashina Juro. A leur sortie, ensembles, ils se mirent à travailler dans un groupe afin de nettoyer la vermine. Ce qui ne plait pas aux yakuza, qui essayent depuis de les éliminer tous les deux.

En général, découvrir un nouveau Miike, c’est toujours une chance, l’opportunité de voir quelque chose de différent, de passer un bon moment avant d’enchaîner sur le prochain film de sa longue filmographie. Mais quelques très mauvais films se cachent dans sa filmographie. Parmi ceux-ci, on nommera au hasard Yakuza Demon par exemple, ou encore Yatterman et Ninja Kids. Puis il y en a encore d’autres, médiocres, comme Dead or Alive 3, Salaryman Kintaro ou encore Andromedia. Malheureusement, ce Waru se situe parmi ces deux catégories, entre le très mauvais et le médiocre. Pourtant on voulait y croire, puisque Waru est supposé être un film d’action, qu’il met en scène Aikawa Shô (Dead or Alive la trilogie, Zebraman, Rainy Dog) et qu’il est réalisé par Miike, mais il n’en est rien, puisque passé le prologue, le film ne parvient guère à faire illusion. Tourné juste après Big Bang Love Juvenile A, c’est un peu comme si Miike n’était ici guère intéressé par le sujet, et on peut un peu le comprendre, le scénario n’ayant rien d’original ni de vraiment palpitant, et ne permettant même pas de séquences d’actions spectaculaires comme on aurait aimé le croire. Après un petit combat dans la rue, où Aikawa Shô pratique la technique du lancer de Kendo, plutôt amusant, le film s’engouffre dans une histoire peu passionnante et beaucoup trop dialoguée, que l’on a déjà vu maintes fois au cinéma, et surtout, en beaucoup plus entraînante. Waru ne montre dés le départ que bien peu d’intérêt. Malheureusement, cela va continuer sur toute sa durée. Aikawa Shô, interprétant Himuro, sera au départ très en arrière plan puisque le début du métrage va se focaliser sur le personnage de Sarashina.

Les yakuza veulent toujours l’éliminer, ainsi que Himuro, et ont décidé que pour y arriver, il fallait les abattre séparément. Sarashina va donc être la première cible, lui, sa femme et son fils, et le voyage de noce va être l’occasion parfaite pour cette tâche. Mais il faudra bien trente cinq bonnes minutes de métrage pour qu’ils y parviennent, tellement ils ne sont pas doués. Sarashina, même désarmé, peut les affronter sans soucis avec des outils de jardinage qu’il fera voler, ou même à mains nues lorsqu’il se retrouvera face à une dizaine d’hommes armés de katana et de pistolets. Mais Miike, non aidé par un budget sans doute très faible (bien qu’il ai déjà fait des merveilles presque sans argent), ne semble pas intéressé, et même les séquences d’action, pourtant très rares, ennuient. Les coups sont lents, le tout est filmé sans énergie, on s’ennuie, on baille. Pour continuer, la photographie du film est assez horrible, si bien que lors des séquences nocturnes, on ne distingue pas grand chose, excepté la lenteur générale. Lorsque les combats sont de jour (un seul uniquement), ça ne dure pas bien longtemps, si bien que le métrage nous fait alors penser à Yakuza Demon, possédant les mêmes défauts, avec son éclairage minimaliste, son intrigue vue et revue, son rythme lent et ses séquences d’actions ratées. Reste que contrairement à cet autre métrage de Miike, Waru bénéficie de la présence de Aikawa Shô dans le rôle titre et de Ishibashi Ryo (Audition, Suicide club), au lieu de Takeuchi Riki. Mais ça ne change pas grand-chose, Waru est ennuyeux au possible, sans saveur, et lorsqu’une scène jouissive se présente (le film en possède tout de même quelques unes, dont un homme se faisait éclater les couilles à coup d’élastique), le tout retombe à plat dés la séquence suivante, comme lors de la séquence finale, où l’on se dit que le tout va changer et devenir extrêmement jouissif, pour finalement se finir à peine quelques secondes plus tard et que le film retrouve le temps de quelques séquences son rythme plat et sans saveur. Waru reste et restera un échec et un film creux dans la carrière de Miike, entouré de films beaucoup plus réussis, intéressants et maîtrisés.

Les plus

Quelques scènes qui surprennent

Les moins

Un scénario vu et revu

C’est très lent

Peu passionnant

L’action totalement ratée

 

En bref : Dans le domaine des films de yakuza à petits budgets, Miike avait fait bien mieux quelques années plus tôt, que ce soit avec Fudoh ou Full metal Yakuza. Ici, il se plante, cela peut arriver. Photographie, direction, scénario, combats, le tout est mou et chiant.

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