COOTIES de Jonathan Milott et Cary Murnion (2014)

COOTIES

Titre original : Cooties
2014 – Etats Unis
Genre : Comédie d’horreur
Durée : 1h28
Réalisation : Jonathan Milott et Cary Murnion
Musique : Kreng
Scénario : Leigh Whannell et Ian Brennan

Avec Elijah Wood, Rainn Wilson, Alison Pill, Jack McBrayer, Leigh Whannell et Nasim Pedrad

Synopsis : Des nuggets de poulet contaminés provoquent la transformation des enfants d’une école élémentaire en zombies forçant un professeur remplaçant et ses collègues à s’unir pour s’en sortir vivant.

Cooties, c’est une grosse surprise. Comment Leigh Whannell, qui pendant un peu plus de 10 ans, aura livré un travail scénaristique sérieux de bout en bout (les trois premiers Saw, les trois Insidious), peut effectuer un virage à 180 degrés alors que sa première réalisation, Insidious 3, débarquait sur les écrans. Car Cooties est indéniablement l’œuvre de Whannell. Il y est scénariste, producteur exécutif et acteur. Et Cooties, bien que toujours rattaché au film de genre (ça tâche, il y a des zombies) est avant tout une comédie. Un peu à la manière de Shaun of the Dead, bien qu’un peu moins mordant, le métrage nous présente une invasion de zombies. Mais des zombies bien différents, puisqu’ici, les mangeurs de chair fraiche sont des enfants. En partant basiquement du même principe que la production Troma Poultrygeist, à savoir du poulet contaminé qui va changer les consommateurs en zombies. Mais ici, seules les personnages n’ayant pas encore atteint la puberté sont atteint, rien que ça ! Oui, Cooties prend dés le départ le point de vue de la comédie, en nous présentant ce prof remplaçant un peu looser aux aspirations d’écrivain, interprété par un Elijah Woods parfait qui n’hésite pas à se moquer lui même de son plus grand succès lors d’un dialogue, à savoir Le Seigneur des Anneaux. Voir sa mère lui dire qu’elle a adorée son roman avant de démonter chaque aspect de celui-ci point par point, ça met le sourire. Alors quand monsieur le prof arrive à sa nouvelle école, on se doute que le spectacle va aller crescendo.

Heureusement, c’est totalement le cas. Et Cooties reste la majeure partie du temps dans son optique de comédie gore, sans jamais dévier. Majeure partie du temps puisque durant un petit moment, Cooties essaye de se faire un peu plus sérieux en versant dans l’horreur pure et bien plus classique (les conduits de ventilation, les héros qui se déclarent leurs sentiments). Avant que l’humour ne reprenne le dessus et que le film continue sur sa lancée et dans la direction de son but premier : divertir en faisant rire. Il faut dire qu’avec ses personnages totalement barrés, avec le prof de sport qui a du mal à parler et dire certains mots, Leigh Whannell qui semble en roue libre, on a déjà de quoi faire. Alors si on ajoute forcément, pour semer la pagaille à cette bande de prof pas forcément soudée, une attaque d’enfants zombies, là ça déménage.

Le gore est bien présent, et les répliques et autres jeux de mots fusent. Si vous avez toujours voulu mettre des coups d’extincteur en pleine tête de votre enfant ou le frapper à coup de balle de baseball, ou si vous avez toujours rêvé de manger littéralement votre professeur pour le faire taire, Cooties est fait pour vous ! Et quand les enfants zombies n’en prennent pas plein la face, c’est aux professeurs de se bouffer la gueule entre eux, verbalement. Ça va parfois loin, mais pourtant Cooties souffre, outre d’une petite partie mi-parcours un peu plus sérieuse, de son arrivée tardive. Les comédies d’horreur, en particulier celles visant les zombies, sont déjà présentes sur les écrans depuis quelques années. Le métrage, bien que faisant rire la majeure partie du temps, nous en donnant pour notre argent en livrant exactement ce que l’on pouvait attendre de lui, ne bénéficie pas forcément de réel effet de surprise. Pas de quoi bouder son plaisir bien évidemment, surtout que le métrage est très correctement emballé, bénéficie de dialogues très bien écrits, donnant l’opportunité à chaque acteur de se faire clairement plaisir. Un très bon moment, juste pas aussi percutant qu’il aurait pu l’être.

Les plus

L’humour fonctionne

Du défonçage de gamins

Des acteurs qui se font plaisir

De très bons dialogues

Les moins

Un petit moment plus sérieux

 

En bref : Cooties délivre la marchandise attendue. C’est fun, c’est sanglant, c’est parfois bien con, mais toujours fait avec sérieux.

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