Final Fantasy X Remaster (2001 – JRPG – Playstation 4)

FINAL FANTASY X REMASTER

2001 (remaster 2015)
Studio : Squaresoft
Genre : JRPG
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 2, Playstation 3, PS Vita, Playstation 4

Synopsis : Tidus, 17 ans, est membre de l’équipe de Blitzball des Zanarkand Abes. En plein match, une catastrophe se produit, un monstre gigantesque apparaît et détruit la ville. Avec son ami Auron, Tidus est aspiré par le monstre nommé Sin. À son réveil, il se retrouve dans le monde de Spira… 1000 ans après la destruction de Zanarkand.

En 2001, Squaresoft devait frapper fort. La firme avait atteint son apogée sur la première console de Sony avec Final Fantasy VII, VIII et IX. Trois épisodes aimés des fans, et pour la première fois, qui sortiront hors du Japon et arriveront en Europe. La saga explose, devient un phénomène majeur. Si bien qu’après la sortie de l’épisode IX en 2000 (2001 pour l’Europe), l’opus suivant était attendu au tournant. Surtout que la saga passait sur la nouvelle génération de console, la Playstation 2 donc. Et je dois bien l’avouer, à l’époque, ce dixième opus ne m’avait pas fait grande impression, me laissant sur ma faim, et signifiant la fin de la saga, et mon désintérêt total pour celle-ci. Bon, vu ce qui a suivi et ma tentative sur Lightning Returns, j’ai sans doute mieux fait après tout. Mais bon, il faut également dire que j’avais du toucher au jeu environ 3h, sur la partie d’un ami, en réalisant aujourd’hui qu’il ne m’avait fait essayer que l’introduction puis un moment bien tardif du jeu… La sortie du remaster sur PS4 et PS Vita était l’occasion pour moi de réhabiliter le jeu et de découvrir sa suite, l’épisode X-2, le premier opus de Square Enix après la fusion des deux boites. Alors, avais-je eu tort de ne pas aimer ce Final Fantasy X à sa sortie ? Plutôt oui, car malgré des défauts qui se sont ensuite amplifiés avec le temps (le manque de liberté par exemple), l’aventure proposée par Squaresoft reste d’un très bon niveau et surtout demeure très bien écrite.

Cet opus donc, figurant souvent dans le haut du panier pour les amateurs de la saga et de RPG en général, opère quelques changements dans la saga, tout en essayant de ne pas bousculer trop le joueur. Ainsi, Naora Yusuke s’occupe encore de la direction artistique après les opus VII et VIII, Nomura Tetsuya est à la création des personnages, comme c’est le cas sur les opus VII et VIII (mais également les trois Parasite Eve), Nojima Kazushige revient également au scénario, tout comme Uematsu Nobuo à la musique. La même équipe donc. Et on ne change pas un concept qui marche, puisque l’on retrouvera de l’exploration, une aventure très longue, des chimères, des compétences à apprendre, des combats au tour par tour, un monde vaste et intéressant, des personnages charismatiques. Tout est là pour faire de Final Fantasy X un grand jeu, et un grand RPG. Quelques changements arrivent, notamment puisque le jeu se fait maintenant totalement en 3D (au lieu de la 3D précalculée), qu’il se fait plus beau que jamais, mais également d’autres changements mineurs, comme dans l’apprentissage des compétences.

Bref, de quoi parle ce Xème opus ? Le jeu nous place dans la peau de Tidus, un jeune homme joueur de Blitzball un peu tête à claque et pleurnicheur au début de l’aventure (ça avait du me déplaire fortement à l’époque) qui après une attaque de Sin, un monstre plutôt gigantesque, va se retrouvé sur le monde de Spira, un monde qu’il ne connaît absolument pas. Recueillit par Wakka, il apprend qu’il a fait un bon de 1000 ans dans le futur, que la vie qu’il connaissait n’est plus (tout comme la fameuse ville du début du jeu, en ruines à présent), et que comme il n’a rien d’autre à faire, va suivre Wakka et Lulu dans leur mission, à savoir protéger l’invoqueuse Yuna dans son pèlerinage dans les 5 temples de Spira afin de récolter l’ultime chimère qui lui permettra de vaincre Sin et d’apporter la félicité pendant des années au royaume. Voilà grosso modo l’aventure proposée par Squaresoft. Et je dois dire qu’au début, l’aventure ne fut pas magique pour moi. Oui, commencer à Zanarkland avec notre héros qui va disputer un match de Blitzball, ça ne m’a pas emballé. Puis évoluer dans des décors où le trajet est tout tracé m’a également dérangé au début de l’aventure. Même si à côté de ça, beaucoup de bonnes choses.

Oui, l’univers créé est intéressant et impressionnant, le jeu est beau (il l’était à l’époque, et dans sa version Remaster, il l’est encore plus), les musiques sont souvent sublimes. Puis nous commençons vraiment l’aventure en commençant le pèlerinage, arrivons dans un premier village et Yuna va faire son boulot pour permettre aux âmes des défunts de rejoindre l’au-delà dans une cinématique magnifique, et à partir de là, pour une raison inconnue, le jeu m’a happé. Final Fantasy X m’a eu, à la longue (ce passage arrive quoi, au bout de 3 ou 4 heures de jeu, je l’ai terminé au bout de 50), en me faisant aimer son univers, ses personnages, en me faisant m’attacher à eux, et en m’intéressant à son histoire, qui bien que certains moments soient assez prévisibles, reste assez bien écrite pour passionner et véhiculer les différentes émotions voulues par les développeurs. Bien entendu, Final X n’atteint pas le niveau de surprise et d’émotion d’un final VII, son monde n’est pas aussi vaste que final IX, mais il n’a aucunement pas à rougir.

Notre aventure va donc nous amener à travers tout le monde de Spira, par des niveaux divers, comme des grandes villes, des plaines variées (dont une avec des gentils petits Chocobos !!! Et une avec des éclairs qui ne demandent qu’à nous tomber sur la gueule), des forêts, des grottes, des ruines. Final Fantasy X se fait long et varié, passionnant et intéressant. Son passage en vraie 3D est impressionnant, il fait ce qu’il faut, et ajoute quelques éléments qui permettent à la saga de doucement changer. Oui, pour la première fois dans un Final, les personnages ont des voix. Et c’est une excellente chose, permettant de donner encore plus d’identité aux personnages, de les apprécier plus. Bon il est vrai que la synchronisation labiale est totalement aux fraises par moment, mais peu importe. Le monde est beau, le monde est vaste et varié, mais à côté de ça, le jeu est ultra directif, nous indiquant souvent sur le map par une petite flèche où il faut aller. Pour la première fois, un Final Fantasy nous retire un peu de liberté. Mais il faut bien avouer tout de même qu’une fois bien avancé dans le jeu, Final X nous offre quelques quêtes secondaires plutôt bien foutues et surtout par moment sacrément dures. Oui, on pourra dresser un chocobo, faire des courses, partir à la recherche de 7 armes légendaires, récolter trois chimères supplémentaires, ou encore partir capturer des monstres pour un marchand. De quoi allonger sacrément la durée de vie.

La durée de vie justement est très honnête, car même sans faire les quêtes secondaires, il m’aura bien fallut 50 heures environ pour arriver aux termes de l’aventure, puisque certains boss sont sacrément corsés et que sans la bonne tactique où le bon niveau, on prend cher. Très cher. Alors qu’avec la bonne tactique (par exemple des armes infligeant le sort zombie, très utile pour les ennemis voulant se régénérer, ou encore un sort boomerang pour ceux voulant nous voler de la vie) et surtout un bon niveau (nos chimères augmentant en puissance au fur et à mesure également), on domine les combats avec un plaisir et tactique. À ce niveau d’ailleurs, Squaresoft a changé un peu l’apprentissage des compétences avec un sphérier. On a le choix au début de l’aventure entre deux versions, une simplifiée et une experte. Ne connaissant pas Final X, j’ai préféré la version simplifiée, et pour remplir le sphérier en entier, ça ne va pas être simple, tant il va falloir combattre et évoluer pour pouvoir tout apprendre. Un peu de changement dans les combats également, la barre d’ATB n’étant pas présente, et on a simplement un tour par tour affiché en haut à droite de l’écran. Un choix qui fonctionne et permet aux combats d’être vraiment tactiques.

Que dire de plus sur Final Fantasy X ? Pas grand-chose au final (ah ah, Final, Final Fantasy, au Final…. Oui je sors). Un jeu long, complet, très beau, avec des personnages attachants qui évoluent, un système de combat bien sympathique, une aventure dense. Oui, au final, Tidius évolue grandement, passant de super star pleurnicheur à un vrai personnage intéressant et travaillé. La perle revenant pour moi aux deux meilleurs personnages, à savoir l’invoqueuse Yuna (ça doit être ses yeux qui me font craquer) et Auron, le gardien. L’histoire parvient à délivrer de grands moments, les boss sont dantesques (ouais, la première partie du boss final sur une musique métal, ça m’aura fait monter le son de la TV), l’émotion présente. Les musiques de Uematsu sont sublimes, le thème marquant… Beaucoup d’excellentes choses sont présentes. On se plaindra de la linéarité du titre et de son manque de liberté, sans doute aussi de la synchronisation des lèvres souvent à côté de la plaque (la version avec voix Japonaise a-t-elle le même problème ? Éternelle question ! Mais à côté de la suite de la saga, Final Fantasy X demeure clairement un très bon opus. Sans doute le dernier bon opus ? Le nouveau Final Fantasy XV nous le dira. Toujours est-il que face à son final triste, j’aurais lancé dans la foulée l’épisode X-2, qui a détruit ma vie (j’exagère, mais bon) en 14 secondes chrono en mains… En conclusion, Final X est le dernier bon jeu de Squaresoft, et Final X-2 est le premier mauvais jeu de Square Enix ?

Les plus

Une histoire travaillée et intéressante
Un jeu encore beau aujourd’hui
Des ajouts intéressants
Yuna et Auron, de supers personnages
Les boss, bien durs
Un long RPG

Les moins

Moins de liberté qu’avant
La synchronisation labiale
Euh, l’épisode suivant ?

En bref : Square Enix livre une version remasterisée d’un des opus les plus aimés des joueurs, ce qui m’aura permis de la réhabiliter, et de l’aimer. Final Fantasy X est un très bon RPG, une bonne aventure, et on se prend au jeu aux côtés de Tidus, Yuna, Lulu, Auron, Rikku et tous les autres pendant 50 heures.

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