AMITYVILLE THE AWAKENING
Titre original : Amityville the Awakening
2017 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h27
Réalisation : Franck Khalfoun
Musique : Rob
Scénario : Franck Khalfoun
Avec Jennifer Jason Leigh, Bella Thorne, Mckenna Grace, Cameron Monaghan, Thomas Mann, Taylor Spreitier et Kurtwood Smith
Synopsis : Joan, mère célibataire, emménage à Amityville dans la fameuse maison réputée hantée avec ses deux filles Belle et Juliet, ainsi que son fils James plongé dans le coma depuis deux ans. Mais rapidement, des événements étranges se produisent et James semble retrouver certaines de ses facultés.
Si 2017 est bel et bien l’année des suites tardives ou inattendues, avec Blade Runner 2049, Leatherface, ou encore les futurs Hellraiser Judgment et Children of Corn Runaway qui attendent une date de sortie, le cas de Amityville the Awakening est un poil différent, et fait même très peur, puisqu’en plus d’être un énième opus d’une saga pathétique passée son deuxième opus en 1982, le film a subit une production complexe, et surtout une sortie mainte fois repoussée, ce qui n’est jamais bon signe. Au départ, le film s’appelait Amityville The Lost Tapes, devait être un found footage et sortir en 2012. Heureusement, l’idée fut abandonnée ! Mais une fois le film actuel tourné, le voilà tombé dans des limbes, puisque le métrage est tourné depuis 2014 et devait au départ sortir cette année là. Puis les annonces se succèdent, les dates de sortie également : 2015, Avril 2016, Janvier 2017, Juin 2017… Toujours annulé, toujours repoussé, sans jamais aucune raison. Pas en tout cas un souci de censure, le film passant très rapidement après quelques coupes de R-Rated à PG13. Pourquoi donc ? Aucune idée, et vu les polémiques actuelles, je n’ai pas franchement envie de demander à Dimension Films. Mais le voilà, 3 ans après son tournage, il est enfin là ! Les spectateurs curieux (sans doute peu nombreux) peuvent regarder la bête et juger par eux-mêmes. Et soyons honnête, si le film n’est pas la catastrophe annoncée, ni un chef d’œuvre caché d’ailleurs, il reste une série B dans la moyenne, dans l’ère de son temps surtout, et donc dont on explique encore plus difficilement les multiples reports à une époque où ce genre de métrages (maison hantée, fantômes, blabla) cartonnent au box office. Surtout que finalement, si on le compare aux récents Sinister 2 ou Annabelle, et bien, Amityville the Awakening fait mieux.
Bref, Amityville the Awakening, premier opus de la saga depuis le remake de 2005, jugé désastreux par beaucoup. Coupons court, le film n’est pas un remake. En fait on ne sait pas vraiment ce qu’il est. Il réutilise des scènes du premier et second film, mais accepte l’existence des autres films de la saga. Une nouvelle famille emménage de nos jours dans la fameuse maison. Bien entendu, ils ignorent tout de la malédiction et des événements. On a la mère célibataire (jouée par Jennifer Jason Leigh, convaincante), la fille un peu goth (mais qui évite le cliché de la fille à part au lycée car si tout le monde se moque, c’est à cause de sa nouvelle habitation), la petite fille toute mimi, et le frère plongé dans le coma depuis 2 ans. Si dans ces grandes lignes, le métrage n’invente rien de nouveau et place même les scènes tant attendues dans le métrage, l’ajout du personnage du frère est une bonne idée. Elle permet d’ajouter un minimum de profondeur aux personnages, notamment à la mère, qui pense à la santé de son fils quitte à mettre de côté ses deux autres enfants. Et puis on le sait, quand un démon rôde et qu’un personnage ne peut pas bouger, le stress peut venir facilement, comme dans Insidious 3 et son personnage avec la jambe dans le plâtre. Mais passé ces quelques bonnes idées et ajouts, ce nouvel opus de la bien trop longue saga ne fait que reprendre tous les tics de cette dite saga. Oui, on aura l’attaque des mouches, la fameuse salle cachée au sous-sol sous l’escalier, la possession démoniaque d’un personnage faible et qui va vouloir tuer sa famille. On commence à la connaître l’histoire. Et c’est au final le principal défaut de ce nouvel opus, le manque de surprises.
Le film ne fait que suivre le chemin des anciens opus, ni plus, ni moins, restant dans le classique, ne s’en éloignant jamais vraiment, sauf le temps d’une projection du premier Amityville entre les différents personnages. Et pourtant, s’il est en tout point classique (et donc inutile ?), ce nouvel Amityville parvient à faire mieux que, basiquement, tous les opus depuis le second film. Il n’est pas parfait, il a même parfois recours à des jumpscares bien ratés que l’on voit venir à des kilomètres, mais il a été clairement réalisé avec sérieux par l’équipe. Ainsi, comparé à tous les opus fauchés au look de téléfilms même pas de luxe, Amityville the Awakening affiche clairement une mise en scène de cinéma. Visuellement, c’est plutôt bien réalisé d’ailleurs, Franck Khalfoun (Maniac) a fait du bon boulot, à défaut d’être transcendant, et le film affiche une très jolie photographie. Et si ses jumpscares sont souvent prévisibles et que le métrage n’affiche que rarement une grande violence, la faute aux coupes exigées par la censure (et donc inutiles vu les sorties retardées), il parvient à certains moments à pétré creepy, grâce au personnage du frère, au départ dans le coma, la peau sur les os, et qui retrouve petit à petit certaines de ces capacités en étant possédé par le démon. Sans doute une des réussites du film, avec le personnage de Jennifer Jason Leigh. Alors certes, le film n’invente rien et n’amène rien de neuf dans la saga, mais face à tous les métrages précédents, allant du pathétique (le 3, le 5) au passable (le 6) en passant par l’insignifiant (le 4 et 8), ce The Awakening est finalement un opus tout à fait regardable malgré son manque de surprises.
Les plus
Visuellement sérieux
Quelques bons personnages
Un film qui se suit bien
Les moins
Des jumpscares prévisibles
Manque de surprise
En bref : Loin d’être la catastrophe annoncée, ce nouvel opus n’ajoute certes rien à la mythologie, mais finalement parvient à être meilleur que la plupart des autres épisodes.
Effectivement ce n’était pas une catastrophe mais ça ne vaut pas le prix d’une place de cinéma pour ma part, à bientôt !
NB : j’adore tes références, ton blog m’a redonné goût à l’épouvante 😉
Johanna de JSUG
Mmmmm… bon je ne l’ai pas vu au cinéma (rien que le voir tout court après 3 ans dans un carton c’est un miracle de toute façon), mais vu sa production, et la qualité des suites (du 3 à l’avant dernier), ce n’est pas si mauvais oui. Je ne regrette pas non plus de l’avoir vu, même si en ayant vu les 2 premiers, ben ça ne sert en fait à rien. Remake/reboot/suite/ect…
Si tu as un genre (ou sous genre) que tu affectionnes n’hésites pas à me demander je saurais sans doute te conseiller, étant un boulimique de cinéma 😉
Les remakes en général, ça passe rarement!
J’adore Stephen King, les vielles histoires d’exorcisme (le premier dossier Warren était pas mal), les tueurs en série (j’avais adoré From Hell étant gamine), Les films à Twist final
(the others, the village)…
Johanna de JSUG
Quelques rares remakes passent. Mais je vais tricher en te disant les remakes qui datent déjà d’il y a 30 ans (The Thing, La Mouche, La Féline). Ce sont des remakes, mais quand les remakes ne sortaient pas tous les 2 mois sur les écrans et avaient de vrais réalisateurs derrière.
Je ne suis pas un grand fan de Stephen King, la preuve l’adaptation que je préfère est Shining, qui trahit totalement le livre. Dans ces adaptations moins connues, j’ai bien aimé Firestarter (Charlie) avec une toute jeune Drew Barrymore. Parfois bancal, mais une ambiance années 80 que j’aime beaucoup. Et j’aime beaucoup From Hell, même s’il trahit le comic (un des rares que j’ai lu). Il y a un vrai visuel accrocheur je trouve. En film de tueurs en série, j’ai vu récemment sur Netflix Hush (Pas un Bruit) et j’ai beaucoup aimé. Un film simple, qui retourne à la simplicité du genre, mais ça fonctionne très bien 😉 En film à twist, pas parfait mais intéressant, j’ai vu The Hole (de 2001), petit thriller sympathique. Ou je te conseille niveau twist pas final mais mi-parcours l’excellent Better Watch Out dont je parle à tout le monde depuis quelques mois. Un film jouissif dans son traitement et son humour noir.