AN EROTIC WEREWOLF IN LONDON de William Hellfire (2006)

AN EROTIC WEREWOLF IN LONDON

Titre original : An Erotic Werewolf in London
2006 – Etats Unis
Genre : Érotique
Durée : 1h09
Réalisation : William Hellfire
Musique : Michael Roszhart
Scénario : William Hellfire
Avec Misty Mundae, Anoushka, Darian Caine, Julian Wells, Zoe Moonshine et Ruby Larocca

Synopsis : Misty et Ruby sont deux lesbiennes en couple qui gèrent un bar. Leur vie change la nuit où arrive une femme étrange qui va séduire Misty et la mordre.

Après La Momie, après Tomb Raider, les films de dinosaures, le Seigneur des anneaux et tant d’autres, voilà que l’on retrouve Misty Mundae dans un film parodiant, on s’en doute vu le titre, Le Loup-Garou de Londres. Sur le papier, j’ai eu envie de dire « pourquoi pas ? ». Oui, la charmante Misty Mundae dans une parodie érotique du Loup-Garou de Londres, ça peut le faire avec un mec compétent derrière la caméra. Le mythe du loup-garou peut être après tout une métaphore du passage à l’âge adulte, de la découverte de son corps et j’en passe, comme le prouvait le génial Ginger Snaps et ses suites tout à fait honorables. Malheureusement dans les faits, c’est William Hellfire qui réalise la bobine. Là tout de suite, tout espoir est anéantit. Sur les 48 films de sa filmographie, je crois bien que jamais le monsieur n’aura signé un film intéressant. Et si son faux nom de famille est classe, avouons aussi que son vrai nom, William Apprecino, c’est moins classe tout de suite, mais là c’est un détail me permettant uniquement de critiquer gratuitement. Mais que voulez-vous, William Hellfire n’est pas un artiste. À l’écran, on a l’impression qu’il se contente de dénuder ses actrices dans des décors vides en filmant ça n’importe comment et sans éclairage, le tout en finançant l’ensemble avec moins qu’un SMIC. Oui je l’apprécie beaucoup ce réalisateur… Car An Erotic Werewolf in London, c’est comme les autres métrages du monsieur que j’aurais pu voir. Vide et long. Le problème, c’est que c’est encore plus long que d’habitude. Lust in the Mummy’s Tomb durait 45 minutes, Bikini Girls on Dinosaur Planet durait 55 minutes, et bien An Erotic Werewolf in London lui dure 1h10. 1h10 d’ennui, sans qu’il ne se passe vraiment quelque chose.

Misty Mundae tient un bar à Londres avec son amie. Forcément, elles sont en couple, lesbiennes, et lorsque Anoushka débarque dans le bar, après une rapide scène de sexe avec Misty, elle se révèle être un loup-garou, qui va mordre la demoiselle. 10 minutes au compteur, et voilà la situation placée, et deux scènes de sexe gentillettes comme souvent également placées là. Le souci, c’est qu’il reste 1h au compteur, et que le film va combler cette heure comme il le peut. On aura donc Anoushka qui parlera à une fenêtre avec une psy, regardera par la fenêtre sa voisine sous la douche. De l’autre côté, Misty Mundae va passer quasiment tout le film dans un hôpital, ou du moins ils disent que c’est un hôpital car à l’écran, on dirait le salon de ma grand-mère avec un lit au centre de la pièce. Et que le temps parait long. Malgré toute mon affection pour Misty Mundae et son joli minois, il faut avouer que dés qu’elle tourne chez William Hellfire, le résultat est catastrophique. Ni excitant, ni artistique, ne tentant même pas de raconter quelque chose. Du coup c’est clair que niveau parodie, mieux vaut confier ça à des réalisateurs qui essayent, comme Terry West (Lord of the G-Strings) ou Johnny Crash (SpiderBabe). Certes ça ne vole pas haut, mais il y a au moins de l’humour, des gags amusants, et même parfois des scènes de sexe s’incorporant pas trop mal au récit. An Erotic Werewolf in London, c’est juste des scènes de sexe prétextes s’intercalant dans du vide. Et quitte à parodier un film (culte, et que j’adore), autant le parodier vraiment, plutôt que de nous virer Misty Mundae de l’écran pendant 30 minutes et nous montrer Anoushka épier sa voisine, se toucher, ou dire nawak à sa psy.

Oh que oui le temps vous paraîtra bien long. On peut aisément dire qu’un film érotique a raté son objectif lorsque l’on veut passer les scènes de sexe en accéléré. C’est le cas ici, comme souvent chez William Hellfire. Car notre petite Misty Mundae passera bien 50 minutes du métrage allongée dans ce pseudo hôpital en éclairage naturel, les yeux fermés, à se faire tripoter par des infirmières libidineuses. J’avais du oublier que Le Loup-Garou de Londres se passait quasi intégralement dans un hôpital. Bon sur la fin, la jeune femme se change enfin en loup-garou, et on l’a attendu bien longtemps après tout. Est-ce que l’attente valait le coup ? Vu le budget atrocement bas du métrage, et le fait que ce soit William Hellfire à la mise en scène, on se doute bien qu’il n’y a rien de particulier à attendre de ça non plus, et bingo, ce sera le cas. Aucune subtilité, aucune envie de livrer un produit qui soit potable visuellement, d’instaurer une ambiance ou un suspense quelconque, non. Quand le film pourrait enfin se bouger, voilà qu’il nous offre une nouvelle scène de sexe entre Anoushka et Ruby Larocca, puis une fois Misty hors de l’hôpital pour la scène finale, celle-ci se retrouve attachée au lit pour une nouvelle scène érotique. Et la dite transformation, accrochez-vous, elle arrive à 1h07… sur 1h09 de film ! Ce qui veut bien dire environ 1h07 de scènes érotiques avant 2 minutes de résolution et d’effets spéciaux franchement très spéciaux.

Les plus

Misty Mundae

Les moins

Juste une succession de scènes érotiques
Le loup-garou, raté, et 2 minutes à l’écran
Comme toujours avec William Hellfire : chiant

En bref : Comme pour chaque métrage signé William Hellfire, vous pouvez passer votre chemin. L’aspect parodique est inexistant et le film ne fait qu’accumuler les scènes érotiques répétitives et pas franchement passionnantes. Ce mec n’a pas de talent.

2 réflexions sur « AN EROTIC WEREWOLF IN LONDON de William Hellfire (2006) »

    1. Le film avec les Hobits (Throbits) était amusant au moins, je lui avais du coup mis presque la moyenne en note (car faut pas pousser, ça reste toujours filmé un peu n’importe comment).
      Mais ce loup-garou, ben, c’est du William Hellfire, rien à faire, j’y arriverais jamais. Pas d’humour, pas d’histoire, aspect parodie jamais poussé voir sous exploité au max….
      À force, il ne me reste plus beaucoup de films de la miss à voir.

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