SALYUT-7 (Салют-7) de Klim Shipenko (2017)

SALYUT-7

Titre original : Салют-7
2017 – Russie
Genre : Science Fiction
Durée : 1h51
Réalisation : Klim Shipenko
Musique : –
Scénario : Aleksey Chupov, Natalya Merkulova, Aleksey Samolyotov et Klim Shipenko
Avec Vladimir Vdovichenkov, Pavel Derevyanko, Aleksandr Samoylenko, Mariya Morinova, Oksana Fandera, Lyubov Aksyonova et Aleksandr Ratnikov

Synopsis : La station spatiale Salyut-7 ne répond plus et menace à tout moment de tomber du ciel. Sa chute nuirait non seulement à l’image du pays, mais pourrait aussi causer une tragédie. Pour éviter la catastrophe, deux astronautes sont envoyés afin de réparer la panne. Cependant, personne ne s’est jamais encore amarré à un engin dans l’espace. Commence alors la mission la plus compliquée de l’histoire spatiale.

Basé sur l’histoire vraie de la station Salyut-7 qui en 1985 menaça de s’écraser sur Terre et de la réparation de la dite station par deux cosmonautes envoyés en mission suicide, Salyut-7 a souvent été comparé lors de sa diffusion en festival avec Gravity. Après vision du film, on a plutôt envie de le comparer avec Apollo 13, comme si le métrage était la réponse au film de Ron Howard, mais 20 ans après. Ce qui est sûr, c’est que si le métrage est Russe, et contient du coup tout ce que cela implique de patriotisme envers la Russie (bon, l’URSS à l’époque) et de femmes de cosmonautes en pleurs, il tire bien plus souvent la corde du blockbuster efficace. Tiré d’une histoire vraie donc. Pour le cours d’histoire, Salyut est le nom des stations spatiales Russes envoyées dans l’espace entre 1971 et 1986. L’histoire qui nous intéresse se déroule en 1985. Saluyt-7, dernière station du programme, a été lancée en 1982. En Février 1985, tout contact avec la station fut perdue, et elle menaça de s’écraser sur Terre ? Le système ne répondait plus, les problèmes électriques étaient nombreux. Soyuz T-13 fut alors lancée, une mission de sauvetage avec deux cosmonautes à bord, pour amarrer manuellement la station, et si possible, la réparer. Voilà pour le cours d’histoire, maintenant, est-ce que ça tient la route en film sur une durée de presque deux heures ? Et bien oui, Salyut-7 parvient même à être par moment impressionnant. Pour un film se déroulant environ 60% du temps uniquement dans une petite station avec deux acteurs, on peut même dire que l’ensemble est très bien géré et passe comme une lettre à la poste.

Alors bien sûr, je vais retrouver beaucoup à redire, surtout dans les moments dit héroïques, où la musique du film nous sort avec les violons pour bien faire ressortir l’émotion, et qui la plupart du temps paraît donc un brin too much. Ok, même totalement too much, notamment au début. Musicalement, le métrage en fait souvent des tonnes. Au delà de ce petit élément dont je voulais me débarrasser immédiatement, le film parvient à être à la fois réaliste et impressionnant, sans jamais en faire trop. Visuellement déjà, c’est splendide. Le film est impressionnant, les prises de vue en mettent plein les yeux, les effets spéciaux passent hyper bien. Parfois, on s’y croirait, et le réalisateur se fait clairement plaisir en multipliant les angles de vue possible. Parfois, on passe en vue subjective à l’intérieur du casque des cosmonautes, parfois, la caméra se fait plus libre (et là peut faire penser à Gravity, si l’on doit vraiment comparer). Visuellement le film n’a rien à envier aux blockbusters Américains. Encore moins quand on se renseigne et que l’on trouve le budget du film, apparemment de 400 000 000 Roubles, ce qui ne correspond en réalité malgré tous ces chiffres qu’à environ 6 millions de dollars ! Donc là, je dis chapeau, clairement. On est souvent ébahis par les images, sans pour autant que cela ne fasse du film une démo technique et sans jamais forcer le regard sur les effets spéciaux au détriment du reste. Car Salyut-7, c’est avant tout l’histoire de ces deux hommes qui vont parvenir à l’impossible, déjà en arrivant à rentrer dans la station tournant sur elle-même, et se retrouvant avec un nombre incroyable de soucis.

Absence de courant, température ultra basse, de l’eau partout. Ils vont avoir du boulot, et fort heureusement, les deux acteurs principaux, Vladimir Vdovichenkov et Pavel Derevyanko font un excellent boulot, autant dans les moments de tension (l’incendie qui se déclare, l’oxygène qui commence à manger, des hallucinations) que dans les moments un peu plus légers pour permettre aux personnages de souffler. Des moments parfois tout simples comme le partage d’une bouteille à bord où la contemplation de la terre depuis l’espace, accrochés à la station, fonctionnent super bien et donnent un peu d’épaisseur aux personnages, et surtout une belle part d’humanité, rappelant encore une fois que c’est l’humain qui est au centre de l’intrigue et non pas les prouesses techniques de l’équipe des effets spéciaux. Du coup, malgré quelques maladresses ou certains moments un peu gros il est vrai, les 1h50 passent à la vitesse de l’éclair, avec un peu de tension mais pas trop, un peu de drame et de patriotisme mais pas trop. En fait oui, je reviens là-dessus, mais c’est vraiment dommage pour la musique qui en fait des tonnes et paraît donc parfois inadaptée pour le métrage… Mais bon, je chipote, encore…

Les plus

Une ambiance réussie
De très bons effets spéciaux
Rythmé et prenant

Les moins

La musique

En bref : Avec un tout petit budget, Salyut-7 parvient à être impressionnant la plupart du temps. C’est beau visuellement, prenant, rythmé. Certes ça en fait un peu trop dans certains domaines, mais ça tient clairement la route.

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