The Elder Scrolls V : Skyrim (2017 – RPG – Playstation 4)

THE ELDER SCROLLS V: SKYRIM

2011 (Remaster : 2017)
Studio : Bethesda Game Studio
Editeur : Bethesda
Genre : RPG un peu bourrin
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : PC, Playstation 3, Xbox 360, Playstation 4, Xbox One, Nintendo Switch

Synopsis : Emmené à Bordeciel pour être exécuté, notre personnage parvient à s’enfuir lors de l’attaque d’un dragon, et se révèle être le dernier Enfant de Dragon, le seul être capable de les vaincre.

Skyrim, tout comme la saga dont il est issu, à savoir The Elder Scrolls, c’est un jeu important pour beaucoup de joueurs, mais également pour son studio, Bethesda Game Studios. Bon, on ne reviendra pas sur l’actualité du moment du studio qui a perdu les grâces des joueurs, et s’est attiré les foudres d’un peu tout le monde avec le calamiteux lancement du non moins désastreux Fallout 76. Mais voilà, Skyrim depuis sa sortie en 2011 est un jeu aimé, et un jeu qui ne me faisait ni chaud ni froid. En fait, comme pas mal de jeux Bethesda, étant plus préoccupé à faire les jeux de Bethesda comme éditeur que comme développeur. Car Bethesda éditeur, c’est Wolfenstein, Doom, Prey, The Evil Within. Bethesda développeur, c’est uniquement Fallout et les Elder Scrolls. J’avais testé il y a quelques années, en 2016 soit un an après sa sortie Fallout 4, et si je ne m’étais pas pris une grosse claque, et bien j’avais beaucoup aimé, malgré quelques bugs, et une quête principale finalement assez rapide si on retire tous les à côtés. En 2016 sortait justement la Special Edition de Skyrim sur les consoles nouvelle génération, un an avant la sortie de … Skyrim VR, puis un an avant la sortie de Skyrim sur Switch. Comme quoi, à présent 8 ans après sa sortie, Skyrim ne veut pas mourir, et c’est ainsi que j’aurais profité d’un peu de temps libre pour me frotter au jeu aimé de tous dans son édition spéciale sur Playstation 4, nous promettant des graphismes mis au goût du jour (mais pas trop), tous les DLC inclus (pour pas mal de nouvelles quêtes), et même, fait rare sur console, l’ajout de mods. Les mauvaises langues diront que l’ajout des mods sur la version console est une façon comme une autre pour le studio d’être sûr que le jeu ne soit pas trop buggé.

Car on ne va pas mentir, si le fiasco récent de Fallout 76 est la goutte qui a fait déborder le vase, le lancement de chaque jeu Bethesda est en réalité un peu comique. Des bugs graphiques, des ralentissements, des crashs, des sauvegardes corrompues. Et comme le veut la légende, l’apparition de nombreux patchs firent apparaître de nouveaux bugs. Car ils sont forts chez Bethesda. Et comme tout le monde le souligne depuis Fallout 76 en Novembre 2018, le gros souci, c’est que Bethesda, en travaillant sur son propre moteur de jeu fait maison, ne se foule pas trop, le moteur de Skyrim (Creation Engine) étant juste une upgrade du précédent moteur graphique qui avait servit sur Fallout 3 et Elder Scrolls 3 et 4. Le plus hallucinant étant bien évidemment qu’à chaque nouveau jeu, les mêmes bugs sont présents, preuve que Bethesda n’inclut pas les modifications des patchs lors de la création d’un nouveau jeu, mais repart à la base du moteur graphique. Encore une fois, ils sont forts. Mais donc, Skyrim, malgré tout ça, considéré comme un jeu important, voir comme un des meilleurs jeux jamais créé, qu’est ce que ça vaut en soit, testé par un non fan 7 ans après sa sortie ? C’était sympa. Oui, je ne me suis pas pris une claque. Et cela n’a rien à voir avec au final la qualité graphique datée ou quelques bugs encore présents dans la Special Edition, car les bugs rencontrés (ennemis cons, ennemis morts bloqués dans des portes) m’auront bien fait rire je l’admets. Bref, le début. Nous jouons un inconnu qui n’a pas de nom et que l’on créé de toute pièce (sa race, sa face, tout ça tout ça, on commence à être habitué dans ce genre de jeux), qui arrive dans la contrée de Bordeciel, prisonnier. La guerre fait rage, des dragons sont présents et de plus en plus nombreux. Mais comme le hasard fait bien les choses, nous sommes en réalité le dernier Enfant de Dragon, qui en gueulant, parlera la langue des dragons pour les blesser et les tuer. Seul notre personne peut mettre fin au conflit et tuer Alduin, le grand dragon, le dévoreur de monde.

Voilà basiquement la trame du jeu, classique pour du RPG. Un monde ouvert, des factions, des guerres, pas mal de villes, pas mal de monstres, des quêtes en pagaille de partout en veux-tu en voilà, une intrigue de base, des gros dragons pas beaux et bien méchants, et bien entendu, la seule personne pouvant sauver le monde, c’est nous. Il va donc falloir faire des quêtes afin d’augmenter nos pouvoirs, poutrer du dragon dés que l’occasion se présente, faire des alliances histoire de ne pas partir sur le terrain seul et surtout d’apprendre de nouvelles compétences, et voilà voilà. Une trame basique, mais qui fonctionne dans les faits. Simple mais efficace comme on dit. Maintenant, que vaut le jeu, car nous avons là un monde ouvert, un RPG, et il faut donc des mécaniques qui fonctionnent sur la durée, car un RPG, c’est long, et surtout, il faut le peupler ce monde ouvert, pour qu’il soit vivant. Mais pas trop, pour ne pas tomber dans le piège du récent Far Cry 5, qui a confondu rendre son monde vivant et le bourrer à raz bord d’élément aléatoire tous les trois mètres, brisant ainsi toute crédibilité. Heureusement sur ces points, Skyrim s’en sort plutôt bien. Le monde est en effet gigantesque, on explore la map énorme sans que quelque chose nous tombe sur la gueule tous les trois pas, si ce n’est parfois quelques dragons mal attentionnés.

On traverse parfois de grandes contrées et il ne se … bien, il ne se passe rien, et je trouve ça bien. Un peu à la manière du plus récent (et bien meilleur) The Witcher 3, Skyrim laisse le joueur respirer et parfois juste explorer. Les villes sont nombreuses mais bien espacées, et surtout, le joueur aura une plutôt bonne interactivité avec son environnement. Oui, on pourra se glisser dans l’ombre pour faire les poches des habitants, ou bien leur donner tout simplement un gros méchant coup d’épée dans le dos. Ce qui ne plaira pas à tout le monde, puisque chaque contrée de la map a son propre « gouvernement » et que de mauvaises actions mettront notre tête à prix, si bien que l’on pourra rentrer dans une ville et se faire courser par tous les soldats, voir se faire tirer dessus à vue, à l’arbalète. Une certaine liberté de mouvement donc, même si rapidement un peu faussée au final, puisque pour accepter des quêtes dans une ville, c’est immédiatement plus simple quand on a pas tout le monde qui nous court après. Le joueur pourra également bien entendu crocheter des serrures, rentrer dans les maisons, et voler tous les objets qu’il veut. Oui tout ! Heureusement que tout se revends, car sinon ce serait bien comique. Mais comme dans tout jeu Bethesda, et donc dans Fallout 4 que j’ai pu faire également, l’inventaire est limité en poids, et on trouve vite les limites du procédé dés lors que l’on évolue et que l’on s’équipe d’armures solides et d’épée bien bad-ass, mais bien lourdes. Surtout lorsque l’on décide de se lancer dans un donjon et que l’on récupère chaque équipement laissé par les ennemis, et chaque arme. Skyrim donc nous fait évoluer entre les villes pour prendre des quêtes et parler aux habitants et les très nombreux donjons (des forts à prendre, des grottes, des repaires de bandits, ou de vampires ou autres créatures).

Il y a de quoi faire, sans pour autant sembler être ensevelie sous tout ça, du moins je l’ai ressenti ainsi. Même si à force de faire des donjons, on remarque bien un élément comique : le fait que la sortie de tous les donjons est souvent une porte cachée… juste à côté de l’entrée. Ah ben bravo ! Et si pas mal de ces donjons sont totalement optionnels, il faut malgré tout savoir que certains mots à apprendre pour améliorer notre cri (l’arme contre les dragons donc) sont cachés au fond de grottes et j’en passe. Bon, techniquement par contre, Skyrim étant au départ un jeu de 2011, il faut avouer que ce n’est pas très beau. D’ailleurs, déjà un peu à l’époque, ça ne devait pas être le jeu le plus beau. Bethesda, en visant un monde ouvert énorme, a du faire des concessions. Ce n’est pas non plus moche, mais certains environnements sont un peu vides, la végétation pas très belle, et la plupart des grottes ou donjons se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Mais rien de vraiment dramatique si l’on se prend au jeu, et que l’on avance en s’investissant, à la fois dans l’intrigue de base, au final un peu courte (à la manière de Fallout 4 tiens), mais également dans les quêtes des différentes factions, au nombre de 5 (de mémoire). Ces quêtes là sont plutôt bien écrites, prenantes (même si la faction des voleurs tourne vite en rond pour atteindre le 100%), à l’inverse des classiques autres quêtes secondaires, souvent des quêtes d’aller retour. Heureusement qu’une fois un lieu visité, le jeu nous propose le déplacement rapide vers ces lieux, et que le fait d’avancer dans le jeu nous permet ensuite d’acheter un cheval pour se déplacer bien plus rapidement sur le map et ses gigantesques plaines.

Mais malgré des qualités certaines, et pas mal de variations dans le gameplay et ses mécaniques (déplacement rapide, cheval, les factions, les vampires qui peuvent nous infecter, pareil avec les loups-garous), Skyrim ne m’aura pas convaincu à 100%. Sans doute car dans le fond, je suis beaucoup moins intéressé par l’heroic fantasy. Sauf que j’avais adoré The Witcher 3, à l’écriture beaucoup plus intéressante et fouillée, et que j’aime beaucoup certains Final Fantasy. Le mystère reste entier. Par contre au niveau du gameplay, et là, le fait d’avoir joué à Fallout 4 avant joue énormément, il faut avouer que l’équipe de Bethesda ne s’est pas cassée la tête. C’est basiquement la même chose, dans un univers de fantaisie au lieu d’un univers post apo, avec ce même mélange d’arme dans la main gauche et d’une autre dans la droite, de mix entre la distance avec l’arbalète et le corps à corps avec l’épée, le tout avec certes un peu de magie en plus. Pire, la configuration des boutons est exactement la même, et le joueur pourra également faire comme dans Fallout, en passant de la vue FPS à la vue TPS en un click, pour des sensations à l’identique. Et comme Fallout, malgré l’absence ici d’armes à feu, logique, j’aurais préféré la vue FPS. Certes, l’ajout de la magie et de tout un tas de paramètres rend le gameplay plus varié, mais les sensations sont les mêmes. Ce fut sans doute mon souci avec ce jeu d’ailleurs, le fait d’avoir eu l’impression de rejouer à Fallout 4, avec un skin visuel d’heroic fantasy. Du coup la surprise était moindre.

Également au final, ce qui faisait la force du jeu au début, avec le choix des factions et son contenu annexe aura ralenti considérablement sur la fin le rythme de l’aventure, si bien que la grande terreur des dragons, le fameux Alduin, et bien j’en avais un peu marre arrivé enfin à lui. Et en voyant qu’il me restait seulement une poignée de quêtes à faire pour la guilde des voleurs et mon haut pourcentage de trophées (82%), j’aurais malgré tout totalement abandonné, préférant laisser Skyrim dans le passé avec les bons souvenirs que j’en avais plutôt que de m’énerver à refaire encore et encore des vols dans des maisons, dans chaque des villes, ou continuer d’explorer des grottes à la recherche des quelques cris qu’il me manquait. En résumé, on pourrait dire que Skyrim, c’est très bien, mais qu’il ne faut pas en abuser sous peine d’indigestion. Que son monde ouvert est grand et plutôt bien pensé, mais malgré tout un peu répétitif. Que son contenu annexe est énorme et que l’ajout des guildes permet de varier un peu les plaisirs et les spécialités des personnages, mais qu’on en fait malgré tout vite le tour pour la plupart. Et que comme il s’agît d’un jeu Bethesda, et bien même 9 ans après sa sortie, les bugs sont toujours là, plutôt marrants certes, mais bien présents, un peu partout. Après, peut-être que Skyrim n’était pas totalement fait pour moi. Car attention, Skyrim est un bon jeu, même un très bon jeu par moment, juste, je n’y aurais pas adhéré comme beaucoup qui le connaissent par cœur, en long en large et en travers. Je préfère de loin laisser ses nombreux fans découvrir tous les secrets que renferme le jeu. J’aurais apprécié mon expérience sur le jeu de Bethesda, j’y aurais passé un très bon moment, et c’est tout. Rien d’inoubliable, rien de mémorable non plus, mais un jeu que j’aurais été content de faire.

Les plus

Un monde vaste et blindé d’activités
La chasse aux dragons
Les guildes
Relativement bien pensé en général
Bonne ambiance musicale

Les moins

Malgré tout un peu répétitif sur la fin
Un gameplay simple et au final peu tactique
Ah les bugs

En bref : Skyrim mérite-t-il son succès phénoménal ? Dans un sens oui, son monde ouvert est gigantesque, il y a pas mal de possibilités, beaucoup de contenu, de guildes, de donjons, de dragons. Mais il lui manque un petit quelque chose, certains aspects restent répétitifs, surtout après de nombreuses heures de jeu. Skyrim possède également toujours un gros lot de bug. Un bon Action RPG, mais pas la claque pour moi.

2 réflexions sur « The Elder Scrolls V : Skyrim (2017 – RPG – Playstation 4) »

  1. C’est clair… C’est bien beau de créer son propre moteur graphique, mais encore faudrait-il penser à l’optimiser un minimum quoi… Skyrim, ça commence quand même à dater. Franchement, à ce que l’on voit sur les captures d’écran, le jeu est moche. Pour le reste, rien à dire nous sommes d’accord sur les principaux aspects ! Si je ne suis pas un grand fan de The Elder Scrolls, j’attends ton test de Dead or Alive 6 avec impatience mon cher Rick !

    1. Encore je ne l’ai pas testé à l’époque, et en 2011, je n’avais même pas de console, je ne jouais plus, donc je ne peux pas franchement dire, mais bon, pour l’époque ça allait, c’était beau. pas le plus beau loin de là je pense, mais beau et grand. Aujourd’hui leur moteur par contre il fait un peu peur. Quand je pense qu’ils veulent utiliser le moteur (calamiteux) de Fallout 76 pour le prochain Elder Scrolls…..
      Mais bon, Skyrim reste un jeu sympa, j’y ai passé malgré tout de très nombreuses heures 🙂
      Ah ah, tu as vu que j’ai craqué et que j’y joue depuis lundi soir 😉 J’aime bien pour le moment. Il y a juste l’absence de combats à 2 contre 2 qui me manque un peu, mais comparé à un Tekken 7, il y a beaucoup de contenu hors ligne et ça me plait. Sinon le gameplay est comme toujours très intuitif, un pro comme un nouveau joueur s’y retrouve et c’est pour ça que j’aime cette licence 🙂 En tout cas, laisse moi le temps de tenter de finir les 104 quêtes (je suis à 80 je crois) et je tenterais un test 😉

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