STAR TREK PREMIER CONTACT (Star Trek First Contact) de Jonathan Frakes (1996)

STAR TREK PREMIER CONTACT

Titre original : Star Trek First Contact
1996 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h51
Réalisation : Jonathan Frakes
Musique : Jerry Goldsmith
Scénario : Brannon Braga et Ronald D. Moore
Avec Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, LeVar Burton, Michael Dorn, Gates McFadden, James Cromwell et Alice Krige

Synopsis : Les Borg lancent une offensive contre la planète Terre. Immédiatement, le capitaine Jean-Luc Picard et son équipage répondent à l’assaut de l’armée ennemie mais leur terrible reine refuse de s’avouer vaincue. Elle retourne dans le passé afin d’empêcher la première rencontre en humains et vulcaniens qui a été le fondement de l’amitié entre les deux peuples.

Star Trek Generations avait mit un terme aux aventures de l’équipage du capitaine Kirk, avec un petit pincement dans mon cœur, vu la fin du capitaine, mais bon. Star Trek peut à présent continuer avec sa nouvelle équipe, celui du capitaine Picard. Un équipage plus jeune, pour de nouvelles aventures. Et à peine deux mois après la sortie de Generations, la Paramount commande aux mêmes scénaristes un scénario pour une sortie durant l’hiver 1996. Le producteur veut une histoire avec un voyage dans le temps (ce qui me fait peur, vu que les précédentes aventures incluant un voyage temporel furent pour sauver des baleines dans le quatrième opus), tandis que les scénaristes veulent une histoires sur les Borg, ennemi de l’équipage dans plusieurs épisodes de la série. Ils combinent finalement les deux idées. Plusieurs réalisateurs sont approchés, dont Ridley Scott et John McTiernan, qui refusent tous les deux, et c’est finalement Jonathan Frakes, un des membres de l’équipage, qui récupère la mise en scène, après avoir signé quelques épisodes de la série. Jerry Goldsmith, après avoir travaillé sur le tout premier opus et le cinquième, revient pour s’occuper de la bande son, et le film sort en Novembre 1996 pour les 30 ans de la saga. Et est un grand succès, récoltant presque 150 millions pour un budget de 45 millions. Premier Contact restera d’ailleurs le plus gros succès de la saga jusqu’au reboot en 2009. Et il faut bien avouer que c’est mérité. Après le sympathique mais très mitigé Generations, Premier Contact fait fort, en étant un métrage ultra rythmé, convaincant visuellement et au niveau des effets spéciaux, intéressant au niveau de ses thèmes et j’en passe. Sans doute un des meilleurs opus, et probablement le meilleur concernant l’équipage de Picard.

Les Borg attaquent donc la Terre, et voyagent dans le temps pour retourner dans le passé et empêcher la première rencontre entre les humains et les vulcains, en infectant la Terre. L’équipage de l’Enterprise va suivre les Borg dans le passé, et tenter de sauver, encore une fois, l’humanité. Et Premier Contact va alors se découper en clairement trois arcs narratifs, à l’intérêt différent, mais ayant chacun ses qualités. Les Borg ont infestés l’Enterprise d’un côté, et Picard (Patrick Stewart) va tenter de lutter contre cette invasion avec l’aide d’une partie de son équipage, mais également avec une humaine de cette époque alors à bord du vaisseau. Par quelques dialogues et surtout la scène d’ouverture, Picard a droit à un développement sympathique qui met alors en avant sa haine des Borg, ses êtres avec un esprit commun et qui s’adaptent. Tirer leur dessus et ils meurent. Refaites le plusieurs fois, et votre tir devient alors inutile. Oui, ils s’adaptent à chaque attaque, si bien qu’il va falloir changer de tactique assez souvent. En plus d’avoir un visuel intéressant qui tient la route, les Borg sont donc des machines assez creepy et qui donnent un aspect relativement sombre à ce nouvel opus de la saga. Et le passé de Picard avec les Borg, qui l’infectèrent apparemment dans la série, donne de la profondeur au personnage, et dans le fond même, un côté plus humain bienvenu. Un capitaine avec des failles, qui se laisse parfois aller à la colère. De l’autre côté donc, nous avons l’arc narratif de Data (Brent Spiner), cet androïde en quête d’émotions humaines. Oui, il était l’élément comique et bien raté du précédent film, et heureusement ici, l’humour est un peu mit de côté pour que son arc narratif soit réussi.

Et c’est le cas, l’évolution de Data fonctionne et est intéressante, lorsque la reine des Borg (Alice Krige) le transforme petit à petit et lui permet ainsi de ressentir des émotions humaines. On comprend d’ailleurs que cet élément sera un des éléments clés des quatre films mettant en scène cet équipage, l’humanisation de Data. Et à côté de ces deux arcs narratifs mettant en scène les Borg, nous avons le reste de l’équipage, sur Terre, qui va assister Zefram (James Cromwell) dans l’invention de ce qui va amener le premier contact entre humain et vulcain. Encore un élément intéressant, mais moins convaincant à l’écran puisque finalement, cet arc ne fait qu’aller du point A au point B, sans aucune embuche ou presque, sans défi, sans challenge. Juste, et bien, le personnage doit faire quelque chose, et il le fera, c’est tout. Heureusement, cette intrigue n’est pas dominante dans le montage du métrage, mais elle reste assez importante pour le souligner. Un petit point faible pas si gênant que ça au final, permettant même une pause plus légère dans une intrigue plus sombre que d’habitude. Du coup, Premier Contact se fait prenant, plus sombre, plus violent même parfois, et du haut de ses 1h50, se fait un opus tout à fait solide, pouvant autant être vu comme une suite à la série (les Borg, le passé de Picard avec eux) que comme un film à part entière sans que ces éléments ne dérangent. Un des meilleurs de la saga au final.

Les plus

Les Borg
Plus sombre
Très rythmé
Pas mal de thèmes intéressants

Les moins

L’arc narratif sur Terre, moins intéressant dans les faits

En bref : Premier Contact est un des meilleurs opus de la saga, et le meilleur de l’équipage de Picard. Intéressant bien que parfois déséquilibré entre ses 3 arcs narratifs principaux, il place l’équipage face aux Borg et nous offre un spectacle techniquement convaincant.

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