9 thoughts on “THE HUNT de Craig Zobel (2020)

  1. S’il n’est pas moralisateur c’est déjà bien. Pour le reste, ça ne me semble pas très engageant. J’avoue que depuis Eli Roth, ce genre de concept ressemble plus à du racolage qu’à une réelle envie de faire mouliner l’esprit critique. Blumhouse essaie de flirter sur les deux tableaux (cf les films de Jordan Peele), souvent avec maladresse.
    Ils ressortent « Invisible Man » au ciné, c’est peut être plus dans mes cordes du coup.

    1. J’avais beaucoup hésité avec cet ‘Invisible Man’, avant de renoncer à le voir en salle. Féminisme de circonstance ? Tout ce moralisme nord-américain (le genre, la race, la sexualité ) me fait fuir. Le puritanisme se porte très bien aujourd’hui et il s’exporte sans complexe.
      Vite, j’ai besoin d’un Paul Verhoeven ! 😉

    2. Ben là The Hunt « essaye » maladroitement de jouer sur les deux tableaux au sein du même film, sans forcément réussir. Il n’est que ce qu’il aurait du être dés le début, un petit divertissement de genre.
      Invisible Man, je le verrais, j’avais beaucoup aimé le précédent film de Leigh Whannell.

  2. Je partage ton avis sur ce film, comme sur ceux de Jordan Peele que je trouve surestimés.
    Ce qui me dérange avec ‘The Hunt’, c’est le fond.
    De quoi parle cette chasse à l’homme ? Il semble que les proies soient en fait des Républicains, tandis que les chasseurs sont plutôt décrits comme étant des Démocrates. Plusieurs indices dans les dialogues et le scénario vont dans ce sens. Ce n’est pas juste une opposition riches/pauvres (ça c’est ‘El Hoyo/Plateforme’, pas très fin et qui n’est qu’un court étiré en long).

    Que veulent dire les auteurs du film ? Les gentils sont les salauds, et les salauds des gentils ? Je crois avoir lu quelque part une polémique autour de ce film à propos justement de cette vision tordue des USA. Le film s’amuse à tordre les conventions (attention SPOILER : une actrice assez connue qui disparait au début du film alors qu’on la présentait comme l’héroïne principale – fin SPOILER). Et c’est peut-être bien ça le problème : un concept de petit malin sur le papier qui accouche d’une souris. C’est un peu confus et au final ‘The Hunt’ s’oublie vite. Ce petit film ne méritait pas une sortie salle, mais bien d’atterrir directement en VOD pour disparaitre dans la masse.

    1. Dans le fond, moraliser ou politiser un propos dans un film ne me dérange pas, on l’a toujours plus ou moins fait, on véhicule tous plus ou moins volontairement, souvent inconsciemment nos idées dans notre travail. Mais le cas Blumhouse est souvent bien plus maladroit. J’aime bien le cinéma de Jordan Peele, sans crier au chef d’oeuvre. C’est carré et bien filmé, quelques moments d’ambiance fonctionnent très bien également.

      Aux Etats Unis, malheureusement tout fait un peu polémique. Et pas forcément pour le message au final, mais juste pour la violence, les armes à feu tout ça. Sauf que bon, des fusillades, y en a tout le temps, partout.
      Pour ton spoiler, ça m’a fait rire, mais finalement, l’idée n’est pas nouvelle, FEAST le faisait des années plus tôt avec un ton beaucoup plus décontracté et du coup plus fun.

  3. J’ai bien aimé. Sceptique au début, mais j’ai été conquis. Pas le film de l’année, mais il propose quelque chose d’un peu différent. Contrairement à certains com’ que j’ai vus ici, ce film ce n’est « riches contre pauvres », « Démocrates contre Républicains »… C’est la dénonciation par le ridicule des extrêmes. Extrême droite, extrême gauche. Les racistes, les anti racistes extrêmes qui voient le mal partout. Etc. Et l’héroïne du film (quelle super actrice, elle est géniale) c’est ce citoyen lambda qui, en général, évite les polémiques, ne cherche pas la bagarre, essaie de rester mesuré. Ce qui devient de plus en plus difficile sur les réseaux sociaux par exemple – l’une des raisons pour lesquelles j’ai récemment quitté Twitter, d’ailleurs !

    J’aime bien THE HUNT. Et non. Il ne mérite pas de disparaitre dans la masse.

    1. Oui je sais, je parais sans doute un peu méchant sur certains points, j’émet de grosses réserves sur certains messages du film, même si second degré il y a, impossible de ne pas le voir. Mais comme toi, j’ai passé un bon moment. Je connais un peu le réalisateur et donc sa manière souvent crue de filmer, même si là il a été carrément dans le gore sur certains passages.
      Quand tu parles de l’actrice, justement, tout de suite la capture où elle tient le fusil vers la caméra en faisant une tête pas possible m’est venue à l’esprit, ce moment dans la station service m’a marqué haha. Sans doute car je ne l’avais pas du tout vu venir pour le coup.
      Bref ouais, pas inoubliable pour moi, mais en effet, bien plus recommandable que d’autres prod Blumhouse de la même année (hmmmm FANTASY ISLANd quoi).

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