DODGEBALL (Dodgeball: A True Underdog Story) de Rawson Marshall Thurber (2004)

DODGEBALL

Titre original : Dodgeball : A True Underdog Story
2004 – Etats Unis
Genre : Comédie
Durée : 1h32
Réalisation : Rawson Marshall Thurber
Musique : Theodore Shapiro
Scénario : Rawson Marshall Thurber

Avec Vince Vaughn, Ben Stiller, Christine Taylor, Rip Torn, Justin Long, Stephen Root, Joel David Moore, Chris Williams, Alan Tudyk et Missi Pyle

Synopsis : Peter LaFleur est le propriétaire d’un club de gym délabré, l’Average Joe’s qui a nombre de fidèles assez excentriques, mais qui sont proches de Peter. Mais l’endroit attire les convoitises de White Goodman, propriétaire de l’important Globo Gym et rival de Peter. Un jour, Kate Veach, experte dans une banque, annonce à Peter qu’il doit payer 50000 dollars pour sauver son club de la faillite dans les 30 prochains jours. Désespéré car ne possédant pas une telle somme, il cherche avec l’aide de ses clients une solution pour payer leur dette. La solution sera de participer à un tournoi de dodgeball qui se déroule à Las Vegas et dont le premier prix est cinquante mille dollars.

On me dit souvent que je n’aime pas rire au cinéma. Ce n’est pas ma faute si mes genres préférés, et donc les films que je regarde le plus sont des drames, films policiers et films d’horreur. Mais comme tout le monde, de temps en temps, j’ai besoin de changement, de relâcher la pression, et ça peut se faire avec un film d’action, ou une comédie. C’est ainsi que j’ai déterré dans ma collection le film Dodgeball, produit et interprété par Ben Stiller, comédie bien grasse et stupide, mais comédie hilarante pour peu que l’on adhère, et bourrée de clin d’œil et caméo divers et variés. Le ton est donné dés la pochette du film, affichant fièrement son « un vrai film de boules ». Alors, voyons ça. Dodgeball nous parle de la rivalité entre deux clubs de gym. Le premier qui ne marche pas, Average’s Joe, tenu par… non, pas Joe, mais Peter, joué par Vince Vaughn, mais qui a ses réguliers. Mais le souci de ce club, en plus d’être un minuscule club pas franchement au top niveau équipement et tout le reste, c’est que Joe gère tout ça sans ambition. Un membre ne peut pas payer l’abonnement ? Tant pis, il payera quand il pourra. Face à eux, Globo Gym, géant dans le milieu, tenu par White Goodman, joué par l’hallucinant Ben Stiller, mégalomane qui a une image de lui quelque peu hmmm, gonflée dirons nous. Alors forcément, quand Average’s Joe va mal et que Globo Gym décide de racheter la boite, la rivalité entre les deux augmente. Encore plus quand Peter n’a que 30 jours pour payer 50 000 dollars, et encore plus quand la jeune femme s’occupant du dossier est une très charmante avocate qui fait craquer les deux. Et je les comprend, moi aussi si j’avais Christine Taylor devant moi, je perdrais tous mes moyens.

Bref, le seul moyen pour Peter et se bande d’espérer garder le club et d’avoir 50 000 dollars entre les mains en un mois, ce sera de participer à un tournoi de dodgeball, de balle au prisonnier donc. Et les voilà embarqué dans l’aventure, avec ce que cela comporte d’entrainements, de coups bas, de blagues salaces, de blagues visuelles, de blagues qui font mal, et de matchs qui font mal aussi avec des balles lancées à pleine vitesse là où ça fait mal (dans les boules, dans la tête, où vous voulez). Dodgeball, ce n’est pas de la comédie subtile, mais c’est de la comédie qui fait du bien, sans temps morts, qui va à 100 à l’heure, qui ne recule devant aucune idée à la con. On le voit dés l’ouverture qui nous présente nos deux personnages principaux. Ben Stiller joue un accro au sport, qui ne juge que par les apparences, se prend pour le beau gosse ultime auquel personne ne peut résister, et cela se voit dans ses paroles et dans ses actes, le tout avec un second degré constant. Le voir comparer la mocheté à une erreur générique ou une faiblesse comme pourrait l’être la… nécrophilie, voilà qui vous donne une bonne idée du personnage, qui s’électrocute les tétons lorsqu’il est tenté par un donut, ou utilise une pizza pour se mastu… vous voyez ! De l’autre côté, Peter paraît finalement être un personnage tout à fait banal, sans rêve, qui vit sa petite vie tranquillement, seul, avec son chien, son petit quotidien banal et sans histoire. Quelqu’un comme vous et moi, qui balance toutes ces factures et papiers administratifs dans une armoire sans rien classer et basta (oui, ça, c’est moi. Le jour où on me demandera un papier en particulier, je vais passer 30 ans à le trouver). La première force de Dodgeball, ce sera ses personnages, principaux mais aussi secondaires. Entre la bande de Pete (dont un Justin Long coupe en bol), l’équipe de Globo Gym totalement délirante avec ses noms débiles, ça va jusqu’à l’entraineur de l’équipe de Pete, qui entraine l’équipe en les faisant traverser des routes bien pratiquées, ou éviter des clés à molettes (évitez les clés à molettes et vous éviterez le ballon).

Et puis il y a son humour, parfois facile, parfois gras, parfois bon enfant aussi, avec des dialogues plutôt bien trouvés et souvent tordants, et ces gags visuels qui font mal (encore une fois, les clés à molettes). Rajoutez par dessus tout ça une bande son rock qui décoiffe la plupart du temps, et des matchs de Dodgeball finalement assez dynamiques et funs alors qu’il ne s’agît dans le fond que de balle au prisonniers, et vous avez là une comédie qui fait indéniablement passer un bon moment, à condition bien entendu de ne pas être facilement choquable face à la vulgarité de certains moments, ou la facilité d’autres moments. Car on ne va pas mentir, en étant une comédie pure et dure, Dodgeball est du coup également un film facile et prévisible. On se doute bien entendu de l’issue de tout ça, des quelques rebondissements qui vont arriver. Mais qu’importe tant que l’on passe un bon moment non ? C’est le but d’une comédie après tout. Et puis, il y a les caméos, intervenant tous tardivement, mais qui font tous plaisir à voir pour les connaisseurs. En effet, dés que le tournoi commence, le film enchaine les caméos. Lance Armstrong dans son propre rôle, c’est sympa, mais le reste, c’est mieux lorsque l’on voit en entraineur de l’équipe Allemande un David Hasselhoff qui motive son équipe avec une photo de lui-même, un Chuck Norris dans le jury qui a la classe (et qui grâce à un petit gag, clôt le film sans même être dans cette scène), ou encore en chancelier du jeu remettant la coupe, William Shatner, l’éternel capitaine Kirk de Star Trek ! Ce film m’éclate, me met de bonne humeur. Ce n’est pas du grand cinéma, ce n’est pas très fin, mais qu’importe, on s’amuse, les acteurs aussi d’ailleurs.

Les plus

Des personnages barrés
Les matchs, dynamiques
De l’humour bête et méchant
Les caméos

Les moins

La structure archi classique des comédies

En bref : Dodgeball ne va pas surprendre par son traitement ou son dénouement. Mais Dodgeball va faire rire, surprendre par ses caméos, certaines scènes hilarantes, son humour méchant et ses personnages barrés, Ben Stiller en tête.

12 réflexions sur « DODGEBALL (Dodgeball: A True Underdog Story) de Rawson Marshall Thurber (2004) »

    1. Finalement, après notre désacord sur PAYBACK, qui aurait cru que DODGEBALL nous mettrais d’accord 😀 Dans le fond par contre, oui, je préfère TONNERRE SOUS LES TROPIQUES. Drôle, casting de fou, caméo et seconds rôles géniaux, tout en se permettant de parodier de grands films. Tiens, encore une production de Ben Stiller, comme quoi !
      Et puis, redécouvrir DODGEBALL aujourd’hui en ayant depuis vu tous les STAR TREK et les Chuck Norris, ça a une nouvelle saveur haha !

        1. Pas le même genre, ni le même but haha !
          Bon allez, je rajoute TROPIC THUNDER sur la pile des films à voir ou revoir vite. Jamais elle ne descendra cette fameuse pile…. Y a toujours KAIRO dessus, CHARISMA, mais aussi BASIC INSTINCT, la trilogie KENSHIN (qu’Oli me conseille depuis longtemps, mais toujours pas lancé), du Walter Hill, et même du ZOMBIE ASS (ça je le garde en cas de coups durs, pour une soirée déprime haha). Et faut aussi que je me bouge car j’ai un texte sur le fameux GODZILLA VS KONG en cours !!

            1. Sans parler des deux films vus hier, de sympathiques métrages que j’ai envie de défendre malgré leur côté bancal. Allez, go sur Word écrire tout ça !!!!

    1. Tout ça car maintenant, tu sais que moi et le classement de mes papiers administratifs, c’est en mode Vince Vaughn 😀

        1. Visualise, je suis sûr que ton imagination sera moins pire que l’état de mon « classement ». J’ai galéré il y a peu pour retrouver un vieux papier administratif contenant un code d’accès… De bien longs moments à fouiner pour le retrouver. Le rangement et moi, au delà du classement alphabétique des Blu-Ray et DVD, ça fait quatre 😀

  1. WHAT?!? DODGEBALL sur ce site ?!?

    Marrant ! Je crois qu’on n’en a jamais discuté ensemble mais… moi qui suis hyper difficile avec les comédies (je suis malgré tout fan du Splendid, des années 80 d’Eddie Murphy…) eh bien JE SUIS FAN DE BEN STILLER ! Il a eu une période absolument géniale, il a enchainé les comédies de très, très haut niveau. MEET THE PARENTS, ZOOLANDER, NIGHT AT THE MUSEUM (y’a que moi qui ai eu l’impression, en découvrant ce film, de mettre la main sur une comédie des années 90 que j’aurais manquée à l’époque ?)… Jusqu’à TROPIC THUNDER, tellement bon aussi ! Je revois ces films de temps en temps (une scène de TROPIC THUNDER me fait toujours pleurer de rire). Mais après… je sais pas, quelque chose s’est cassé ? L’âge ? Le manque d’inspiration pour la comédie et l’envie de voir autre chose ? THE WATCH, TOWER HEIST, ZOOLANDER 2 (purge)… bof bof. Bon, j’ai pas tout vu mais même LIFE par exemple, dans un registre différent, je n’ai pas trouvé ça génial…

    Qui est dans les starting-blocks pour DODGEBALL 2 ?!?

    PS : un grand bravo à Vince Vaughn (que ma femme adore) qui sait aussi bien tourner dans les comédies loufoques que dans les films/séries beaucoup plus graves.

    1. Toujours là pour surprendre avec des articles passant du coq à l’âne 😉

      Je suis aussi hyper difficile en comédie, pour ça qu’au final, j’en regarde peu. Mais certaines, je ne m’en lasse pas et me les regarde de temps en temps. DODGEBALL en fait parti, tout comme STEAK de Dupieux, quelques Eddie Murphy également, et j’en passe. Mais je suis difficile, la motivation pour voir de nouvelles comédies est rare, et du coup, forcément, j’en parle rarement aussi sur ce blog. Stiller au final, je connais peu, d’ailleurs, les films que tu cites, à part NIGHT AT THE MUSEUM (vu sur grand écran à l’époque, la joie de bosser dans un ciné et de ne pas payer ses séances = on voit un peu tout ce qui sort) et TROPIC THUNDER bien évidemment dont je parlais avec le grand Prince 😉 Du coup je ne sais pas forcément quand cette cassure a eu lieu dans sa carrière. Vu aucun de ces (mauvais) films que tu cites.

      DODGEBALL 2, j’ai lu qu’il y avait eu des rumeurs pendant des années, qu’un scénariste avait même été embauché pour. Le réalisateur lui était contre, disant qu’il avait dit tout ce qu’il avait à dire pour le premier. Et c’est vrai que quand tu vois toutes ces suites 10 ans après, c’est peut-être mieux de rester sur le souvenir unique du premier, surtout qu’avec ses dialogues et moments cultes, ça se revoit régulièrement avec le même plaisir. Bon, il y a bien le AMERICAN PIE dans un genre bien gras que j’avais aimé en réunion de personnages 10 ans après l’original mais bon.

      Vince Vaughn, je l’aime bien aussi. Il était top dans mes souvenirs dans BE COOL (sur ma liste des films à revoir avec GET SHORTY), et je l’ai vu en début d’année dans FREAKY, que je n’ai pas adoré, loin de là (prod Blumhouse trop gentille comme souvent) mais il était excellent dedans, le gros point fort du métrage.

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